«  Grand Theft Auto VI  » sortira en 2025 et aura une protagoniste féminine

Au programme: vols de voiture, braquages, vente de drogue ou batailles de rue, sur fond de bande-son adaptée à l'époque et au style de la ville traversée. (AFP).
Au programme: vols de voiture, braquages, vente de drogue ou batailles de rue, sur fond de bande-son adaptée à l'époque et au style de la ville traversée. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 05 décembre 2023

«  Grand Theft Auto VI  » sortira en 2025 et aura une protagoniste féminine

  • Au programme: vols de voiture, braquages, vente de drogue ou batailles de rue, sur fond de bande-son adaptée à l'époque et au style de la ville traversée
  • Volontairement politiquement incorrect, GTA permet aux joueurs de "se comporter d'une manière qui causerait immédiatement des problèmes dans la vraie vie, voire ferait risquer la prison ou la mort"

SAN FRANCISCO: Les fans de jeux vidéo l'attendaient avec impatience: une première bande-annonce du prochain volet de "Grand Theft Auto" (GTA) a été diffusée lundi, avec pour la toute première fois un personnage féminin principal, Lucia.

"GTA VI" sortira en 2025 et promet déjà son lot de courses-poursuites, de fêtes sur des yachts, ainsi qu'un... alligator en fuite.

La vidéo mise en ligne par Rockstar Games sur X (anciennement Twitter) et sur YouTube montre un retour du jeu vidéo à "Vice City", le décor inspiré de Miami du très populaire et controversé jeu d'action, dont le dernier épisode remonte à 2013.

Le studio avait prévu de la diffuser mardi, mais a décidé d'anticiper sa mise en ligne à cause d'une "fuite", a-t-il précisé.

Dans la bande-annonce, une gardienne de prison demande à une jeune femme en combinaison orange, celle des détenus américains, "Lucia, tu sais pourquoi tu es ici?"

"Manque de bol j'imagine?", lui répond Lucia, qu'on retrouve ensuite debout dans une décapotable lancée sur l'autoroute puis, liasse de billets à la main, dans une autre voiture conduite par un homme. "La seule façon pour nous de nous en sortir, c'est de rester ensemble", assure-t-elle à son compagnon.

La vidéo évoque ainsi un duo criminel à la "Bonnie and Clyde" et confirme plusieurs rumeurs au sujet du nouvel épisode, dont celles du lieu et d'un personnage féminin central et jouable, une première pour GTA.

Cette vidéo avait été vue plus de 42 millions de fois sur YouTube près de sept heures après sa mise en ligne.

Selon la maison mère de Rockstar Games, l'entreprise américaine Take-Two, l'ensemble de la franchise s'est vendue à 410 millions d'exemplaires dans le monde, dont 190 millions pour le dernier opus "GTA V", sorti en 2013 et recordman des ventes du secteur aux Etats-Unis tant en volume qu'en valeur.

Portrait surréaliste de l'Amérique

Mais son succès n'a pas été exempt de polémiques, notamment en raison de l'aspect sulfureux du jeu qui met en scène des individus aux comportements délictueux et qui incite, selon ses détracteurs, les joueurs à reproduire eux-mêmes les actes de leur personnage, des accusations rejetées par Take-Two.

La franchise a été bannie ou restreinte dans plusieurs pays.

Lors des épisodes précédents, les joueurs pouvaient incarner un membre de la mafia italienne à New York (ou Liberty City), suivre les traces du héros de Scarface Tony Montana à Miami (Vice City) ou se glisser dans la peau d'un ancien membre de gang à Los Angeles (Los Santos).

Au programme: vols de voiture, braquages, vente de drogue ou batailles de rue, sur fond de bande-son adaptée à l'époque et au style de la ville traversée.

"Frère, ce jeu va être un portrait surréaliste de l'Amérique", a réagi l'internaute AdequateAlien sur l'un des nombreux forums de la plateforme Reddit dédiés au jeu vidéo.

"Des néons psychédéliques au ciel aux rencontres étranges avec les personnages. J'ai l'impression que j'en fais trop avec ce jeu mais il a l'air d'être fou", a continué l'utilisateur.

Volontairement politiquement incorrect, GTA permet aux joueurs de "se comporter d'une manière qui causerait immédiatement des problèmes dans la vraie vie, voire ferait risquer la prison ou la mort", souligne l'analyste de Wedbush, Nick McKay.

Représentations « caricaturales »

"Dans la vie de tous les jours, notre comportement est largement dicté par ce que la société nous autorise ou nous interdit de faire. Dans GTA tout est possible quand on le veut et si cela a des conséquences, il suffit de relancer le jeu", détaille-t-il.

Au-delà de la question de la violence, la série a été fortement critiquée pour ses représentations misogynes des femmes et caricaturales des minorités, sans parler des mises en scène de torture.

"Nous souhaitons vraiment que 'GTA VI' ait une approche plus inclusive", insistait-elle.

La liberté d'action dans un univers toujours plus étendu est l'une des clés du succès de GTA.

"Je peux suivre l'histoire scénarisée ou juste explorer le monde et semer le chaos pour m'amuser", rappelle M. McKay, "peu de choses sont impossibles".

Cinq ans après la sortie de "GTA V", Rockstar Games avait fait basculer l'univers de GTA en ligne, distillant de nouveaux contenus et conservant du même coup l'intérêt de son immense communauté.


Hoor al-Qasimi nommée directrice artistique de la Biennale de Sydney

Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Short Url
  • Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre
  • Depuis 2017, Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique

DUBAÏ : La Biennale de Sydney a annoncé cette semaine la nomination de la commissaire d’expositions émiratie Hoor al-Qasimi au poste de directrice artistique de sa 25e édition, qui se tiendra du 7 mars au 8 juin 2026.

Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre et s’affirme en tant que première biennale établie dans la région Asie-Pacifique.

En 2009, Al-Qasimi a créé la Fondation d'art de Sharjah, dont elle est actuellement la présidente et la directrice. Tout au long de sa carrière, elle a acquis une vaste expérience dans la conception de biennales internationales, notamment en tant que commissaire de la deuxième Biennale de Lahore en 2020 et du Pavillon des Émirats arabes unis à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Elle a également cocuraté la sixième édition de la Biennale de Sharjah en 2003 et en assure la direction depuis.

Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique depuis 2017.  Elle a précédemment siégé au conseil d'administration du MoMA PS1 à New York et à celui du Ullens Center for Contemporary Arts (UCCA), à Beijing, entre autres fonctions.

Elle est également directrice artistique de la sixième Triennale d'Aichi, qui se tiendra au Japon en 2025.

 


Cannes: le conflit israélo-palestinien en filigrane

L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
Short Url
  • Sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza
  • Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité »

CANNES, France : Un symbole palestinien ou un portrait d'otage: à l'heure où le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza embrase les campus et les réseaux sociaux, les stars présentes au 77e Festival de Cannes préfèrent afficher un soutien discret.

Ruban jaune accroché à la veste, l'acteur Philippe Torreton a gravi mardi les marches du Festival. Un symbole en soutien aux quelque 250 personnes prises en otage par le Hamas le 7 octobre.

L'actrice Leïla Bekhti, qui a récemment enregistré un message en faveur des enfants de Gaza pour l'Unicef, a arboré mercredi un pin's pastèque, l'un des symboles de la résistance palestinienne.

Des positionnements très discrets quant au conflit israélo-palestinien, au moment où sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza. Beyoncé et Kim Kardashian figurent parmi les cibles de cette mobilisation propalestinienne et ont déjà perdu des centaines de milliers d'abonnés.

En réponse, des célébrités comme Omar Sy, membre du jury à Cannes, ont mis en ligne en début de semaine un appel au cessez-le-feu sur Instagram.

Sur le tapis rouge cannois, le message le plus fort à propos de ce conflit est venu jusqu'ici d'une survivante de l'attaque du Hamas le 7 octobre, Laura Blajman-Kadar, vêtue d'une robe jaune affichant des portraits d'otages israéliens et une écharpe noire «Bring them home» («Ramenez-les à la maison»).

Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité, ont indiqué à l'AFP ses organisateurs.

Ce film, composé d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas et d'images captées par des victimes et des secouristes, avait été diffusé le 14 novembre à l'Assemblée nationale en France. Des projections privées ont déjà eu lieu en marge de sommets comme Davos, selon les organisateurs.

- Haute surveillance -

Mais point de manifestation politique, ni côté public, ni côté montée des marches. Une discrétion à l'extrême, qui pourrait basculer avec la présentation vendredi à 18H00 de «La belle de Gaza», documentaire dans le milieu très fermé des femmes transgenres palestiniennes réfugiées à Tel-Aviv.

Même si le conflit israélo-palestinien, évoqué à travers la dureté des autorités pour les «clandestines» venues de Cisjordanie sans permis de travail, s'efface totalement dans ce film de Yolande Zauberman, supplanté par un autre type de conflit intime et universel.

Si aucun film palestinien n'est présent en sélection, «Vers un pays inconnu» du réalisateur danois d'origine palestinienne Mahdi Fleifel, suit deux jeunes cousins palestiniens se retrouvant en Grèce, après avoir fui un camp au Liban. Le film est présenté à la Quinzaine des cinéastes.

Au Marché du film, le plus grand au monde, le pavillon du «film arabe» a déroulé une grande banderole appelant à soutenir l'industrie des territoires occupés ou ses cinéastes en exil.

Le seul film israélien présenté cette année est le court-métrage d'Amit Vaknin, étudiante en cinéma à l'Université de Tel-Aviv. «It's no time for pop» s'attache à une jeune femme qui refuse de prendre part à des festivités patriotiques.

Le pavillon israélien a été maintenu, sous très haute surveillance, avec un filtrage sécuritaire drastique à l'entrée.

L'équipe de l'ambassade israélienne a déclaré à l'AFP avoir douté jusqu'au dernier moment du maintien de sa présence, moins d'une semaine après les manifestations monstre lors de l'Eurovision en Suède.

 


Pour sa nouvelle création, Angelin Preljocaj livre son «Requiem(s)»

Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
Short Url
  • Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes
  • Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal

AIX-EN-PROVENCE, France : De la tristesse, de la rage parfois mais aussi des moments de joie, le chorégraphe français Angelin Preljocaj présente ce week-end à Aix-en-Provence, en première mondiale, «Requiem(s)», un spectacle autour de toutes les facettes de la mort et du deuil.

«C'est un thème magnifique et puis l'année 2023 était une année assez dure pour moi personnellement. J'ai perdu beaucoup d'amis, mes parents aussi. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire un requiem», confie M. Preljocaj à l'AFP.

Basé avec son ballet à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, au Pavillon noir, le chorégraphe d'origine albanaise est connu notamment pour ses ballets «Le Parc» et «Blanche-Neige», et ses collaborations fréquentes avec des artistes issus de la musique électro comme Air, le DJ Laurent Garnier et les Daft Punk.

Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes.

Pour ce spectacle, Angelin Preljocaj dit s'être longuement documenté, allant piocher des références entre autres chez le sociologue Émile Durkheim, qui expliquait que les hommes ont fait société quand ils ont commencé à donner une cérémonie pour leurs morts.

Les facettes de ce cérémonial ressortent tout au long du ballet, tantôt langoureux, tantôt très rythmé, parfois complètement frénétique, les danseurs jouant avec les différentes émotions liées au deuil.

«Ce n'est pas toujours triste, il y a beaucoup de joie dans le spectacle aussi, de la rage parfois, de la mélancolie», énumère le chorégraphe.

- De Mozart au métal -

Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal.

«Les musiques m'apportaient des nuances d'émotions différentes et j'avais envie de travailler avec ces choses-là, par exemple les cantates de Bach (1685-1750), Ligeti (1923-2006), Mozart (1756-1791)... et du métal. Je me suis beaucoup amusé avec ça», sourit Angelin Preljocaj.

Des décors aux costumes en passant par la lumière, les danseurs se retrouvent plongés dans une bichromie noire et blanche pudique, seulement troublée par quelques très rares touches de rouge.

Après une heure trente de danse, le public a applaudi de longues minutes.

«Un spectacle, c'est comme une photographie qu'on met dans le révélateur; le révélateur c'est le public, et ce soir c'était très très chaleureux», souffle le chorégraphe à l'issue de la générale.

Après les deux dates inaugurales au Grand Théâtre de Provence vendredi et samedi, une tournée à Paris et dans plusieurs autres villes de France, le spectacle reviendra au mois d'octobre à Aix puis sera joué le 4 décembre à Modène (Italie) puis en 2025 à Athènes, Madrid et Fribourg (Suisse).