Un sculpteur sur bois saoudien crée des odes à la nature, à la faune et à l'histoire ancienne

Sultan al-Mrshood travaille actuellement au ministère de la Culture en tant que formateur, transmettant son savoir aux jeunes Saoudiens à travers des cours de sculpture sur bois. (Photos de Houda Bashatah)
Sultan al-Mrshood travaille actuellement au ministère de la Culture en tant que formateur, transmettant son savoir aux jeunes Saoudiens à travers des cours de sculpture sur bois. (Photos de Houda Bashatah)
Il y a sept ans, Al-Mrshood a vendu une canne au prince Sultan qui l'a offerte au ministre des Affaires étrangères de Bahreïn. (Photo fournie)
Il y a sept ans, Al-Mrshood a vendu une canne au prince Sultan qui l'a offerte au ministre des Affaires étrangères de Bahreïn. (Photo fournie)
Al-Mrshood a remporté la troisième place dans la catégorie sculpture sur bois au concours Souk Okaz. (Photo fournie)
Al-Mrshood a remporté la troisième place dans la catégorie sculpture sur bois au concours Souk Okaz. (Photo fournie)
Sultan al-Mrshood a indiqué: «La canne, en forme de serpent, qui représente l'histoire du bâton de Moïse, est le secret de ma renommée, et a été vendue au prince Sultan ben Salmane.» (Photo fournie)
Sultan al-Mrshood a indiqué: «La canne, en forme de serpent, qui représente l'histoire du bâton de Moïse, est le secret de ma renommée, et a été vendue au prince Sultan ben Salmane.» (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 08 décembre 2023

Un sculpteur sur bois saoudien crée des odes à la nature, à la faune et à l'histoire ancienne

  • L'artiste primé Sultan al-Mrshood s'inspire de son enfance dans une ferme de Buraidah
  • Ses œuvres comprennent des cannes en forme de serpent, des chapelets en bois de cocotier, de noyaux d'olives et de dattes

RIYAD: L'artiste primé Sultan Al-Mrshood – qui présente actuellement son travail au Saudi Feast Food Festival – maîtrise l'art de sculpter des représentations hyperréalistes de la nature à partir de bois, inspirées de son enfance dans une ferme.

Al-Mrshood occupe un stand à l'exposition des olives du festival, mettant en valeur les multiples usages du fruit tant dans l'alimentation que dans les produits cosmétiques. Il souligne que ses œuvres suscitent souvent l'admiration, attirant des visiteurs qui se rassemblent pendant longtemps.

Le sculpteur expose une variété d'œuvres, dont un aigle, une canne en bois où s’entrelace un serpent, plusieurs chapelets artisanaux en bois de cocotier, de noyaux d'olives et de dattes.

Dans son stand, le sculpteur présente sa collection de sculptures illustrant un aigle, une canne en forme de serpent, des tableaux sculptés et une variété de chapelets fabriqués à la main à partir de noyaux d'olives, de dattes, ainsi qu’en bois de cocotier. (Photos AN de Houda Bashatah)
Dans son stand, le sculpteur présente sa collection de sculptures illustrant un aigle, une canne en forme de serpent, des tableaux sculptés et une variété de chapelets fabriqués à la main à partir de noyaux d'olives, de dattes, ainsi qu’en bois de cocotier. (Photos AN de Houda Bashatah)

Al-Mrshood a créé trois cannes avec des serpent, chacune lui ayant pris environ trois mois. Il a vendu la dernière, sous les auspices du ministère de la Culture, lors du festival, pour 30 000 riyals saoudiens (8 000 dollars). Il y a sept ans, Al-Mrshood a vendu une canne au prince Sultan ben Salmane qui l'a offerte au ministre des Affaires étrangères de Bahreïn alors en fonction, Khalid ben Ahmad al-Khalifa.

«Chacune de mes œuvres est liée à un événement ou à une histoire ancienne de la civilisation saoudienne... le serpent (canne), qui incarne l'histoire du bâton de Moïse, est le secret de ma renommée et a été vendu au prince Sultan ben Salmane», a-t-il indiqué.

L’artiste saoudien Sultan al-Mrshood sculpte des chapelets dans des noyaux d'olives et de dattes. (Photos AN de Houda Bashatah)
L’artiste saoudien Sultan al-Mrshood sculpte des chapelets dans des noyaux d'olives et de dattes. (Photos AN de Houda Bashatah)

Il en a également vendu une à un collectionneur de cannes bien connu, de la province d'Al-Qassim.

Al-Mrshood avait déjà remporté la troisième place pour ses sculptures en bois lors d'un concours de Souk Okaz. Souq Okaz fait partie de la saison de Taïf qui met en valeur la culture arabe à travers la nourriture, l'art et les produits des EAU, du Koweït, de Bahreïn, d'Oman, d'Irak, d'Égypte, de Jordanie, du Liban, du Maroc et de Tunisie.

Al-Mrshood affirme qu'il a reçu des commentaires positifs sur ses cannes en forme de serpent. «Elle sont considérées comme l’une des cannes les plus rares qui se trouvent en Arabie saoudite… Le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de sculpteurs en Arabie saoudite les rend très importantes. Toutes les réactions des visiteurs sont empreintes d’admiration et d’étonnement.

Sultan al-Mrshood a confié: «La canne en forme de serpent, qui représente l'histoire du bâton de Moïse, est le secret de ma renommée et a été vendue au prince Sultan ben Salmane.» (Photo fournie)
Sultan al-Mrshood a confié: «La canne en forme de serpent, qui représente l'histoire du bâton de Moïse, est le secret de ma renommée et a été vendue au prince Sultan ben Salmane.» (Photo fournie)

Il s'inspire d’images, dans une ferme de Buraidah où il a grandi. «J'ai vécu une partie de ma vie dans une ferme ordinaire. Mon enfance à la ferme était emplie d'aventures, et je jouais toujours avec des bâtons de bois à partir desquels je créais différentes formes. J’essayais de créer de belles œuvres à partir de tout ce qui m’entourait, même si je ne savais pas que je serais un jour un artiste.»

«Je suis artiste depuis l'enfance et j'ai été peintre avant d'être sculpteur. L’art de la sculpture est un processus complexe qui repose sur la géométrie, l’imagination, le talent en sculpture et l’utilisation de nombreuses méthodes.»

Al-Mrshood affirme trouver son inspiration lorsqu'il se trouve dans «une ambiance de calme de solitude, de méditation et de marche».

Il travaille actuellement au ministère de la Culture en tant que formateur, transmettant son savoir aux jeunes Saoudiens à travers des cours de sculpture sur bois.

Concernant les défis auxquels il est confronté en tant que sculpteur sur bois, Al-Mrshood a souligné le «manque de machines manuelles disponibles à l’achat, susceptibles de m'aider à travailler avec précision et rapidité.»

Tout en s'adressant à un marché de niche, qui comprend des difficultés, il y a aussi l'attrait du caractère unique de ses œuvres. «S'il y avait beaucoup de sculpteurs sur bois en Arabie Saoudite, le prix diminuerait, mais comme le nombre de sculpteurs sur bois en Arabie Saoudite est très faible, les prix de nos créateurs artisanaux augmentent. Cela rend les personnes comme nous très importantes et valorisées.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com