Avant le Covid-19, deux siècles de vaccination et de défiance

Le professeur Jacques Monod rassure la foule nombreuse de l'Institut Pasteur à Paris pour se faire vacciner contre le choléra le 23 juillet 1971. La vaccination contre le choléra sera rendue obligatoire à partir du mois d'août pour les touristes voyageant dans les deux sens entre la France et l'Espagne. (AFP)
Le professeur Jacques Monod rassure la foule nombreuse de l'Institut Pasteur à Paris pour se faire vacciner contre le choléra le 23 juillet 1971. La vaccination contre le choléra sera rendue obligatoire à partir du mois d'août pour les touristes voyageant dans les deux sens entre la France et l'Espagne. (AFP)
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Publié le Dimanche 27 décembre 2020

Avant le Covid-19, deux siècles de vaccination et de défiance

  • Au Royaume-Uni, le vaccin contre la variole devient obligatoire pour les enfants en 1853
  • A la fin du 19e siècle, Louis Pasteur met au point un vaccin contre la rage à partir d'une souche atténuée du virus

PARIS : La campagne de vaccination commence dimanche dans la plupart des pays de l'UE, un an à peine après l'émergence du Covid-19. Une rapidité inédite qui suscite de l'espoir mais nourrit aussi la méfiance à l'égard des vaccins.

Retour sur plus de deux siècles de progrès et de suspicions.

1796: l'idée de Jenner

Avec ses pustules hautement contagieuses, la variole a été durant des siècles un fléau terrible. En 1796, un médecin anglais, Edward Jenner, a l'idée d'inoculer une forme de variole bénigne, la vaccine, sur un enfant pour en stimuler la réaction immunitaire. Le procédé fonctionne: la "vaccination" est née.

1853: 1er vaccin obligatoire

Au Royaume-Uni, le vaccin contre la variole devient obligatoire pour les enfants en 1853. Cette première obligation vaccinale suscite une opposition virulente. Les adversaires invoquent le "danger" d'injecter des produits issus d'animaux, des "motifs religieux" ou l'"atteinte aux libertés individuelles".

Une "clause de conscience" est introduite dans la loi britannique dès 1898 pour permettre aux récalcitrants de se soustraire aux vaccins.

1885: Pasteur et la rage

A la fin du 19e siècle, Louis Pasteur met au point un vaccin contre la rage à partir d'une souche atténuée du virus. Une injection est réalisée avec succès en 1885 sur Joseph Meister, un enfant mordu par un chien soupçonné d'être enragé.

Là aussi, le procédé suscite la méfiance: Pasteur est accusé de vouloir faire des profits en fabricant une "rage de laboratoire".

Années 1920: BCG, diphtérie, tétanos...

Après le vaccin contre la typhoïde mis au point à la fin du 19e siècle, les années 1920 voient se multiplier les vaccins: contre la tuberculose (BCG, 1921), la diphtérie (1923), le tétanos (1926) et la coqueluche (1926).

C'est aussi dans les années 1920 qu'on commence à utiliser les sels d'aluminium comme adjuvant pour accroître l'efficacité des vaccins. Ce sera par la suite une source de suspicions de la part des anti-vaccins, surtout en France.

1944: vaccin anti-grippe

La première campagne de vaccination contre la grippe a lieu en 1944/45 pour protéger les soldats américains venus combattre en Europe.

Trente ans plus tard, la première grande campagne de vaccination anti-grippe aux Etats-Unis "se termine en 1976 par un désastre", rappelle à l'AFP l'historien des sciences Laurent-Henri Vignaud. La recrudescence parmi les vaccinés de syndromes de Guillain-Barré, maladie rare du système nerveux, "conduit à l'arrêt des injections".

1980: variole éliminée

Le dernier cas naturel de variole est diagnostiqué en Somalie, le 26 octobre 1977. Cette maladie qui a fait environ 300 millions de morts au 20e siècle, plus que les conflits armés, est déclarée officiellement éradiquée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 8 mai 1980, grâce à l'effort global de vaccination engagé après la Seconde Guerre mondiale.

1998: fausse étude, vraie méfiance

En 1998, une étude publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet suggère un lien entre la vaccination ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l'autisme.

L'étude s'avère être un "trucage" de l'auteur Andrew Wakefield. Mais ni le démenti officiel de la revue, ni les travaux postérieurs démontrant l'absence de lien, ne parviendront à taire les craintes. Cette étude est encore régulièrement citée par les opposants aux vaccins.

2009: échec de la vaccination H1N1

En 2009, une pandémie de grippe H1N1, causée par un virus de la même famille que celui de la grippe de 1918, fait sonner l'alerte à l'OMS. Des campagnes de vaccination sont organisées mais l'épidémie s'avère moins grave que prévu, ne faisant que 18.500 morts.

Des millions de doses doivent être jetées et les reproches d'une mauvaise gestion renforcent la défiance à l'égard de la vaccination dans de nombreux pays, où les "antivax" soulignent aussi des cas d'effets secondaires, qui restent pourtant rares.

2020: polio et théorie du complot

Officiellement éradiquée depuis août 2020 d'Afrique grâce au vaccin, la poliomyélite fait de la résistance en Asie, au Pakistan et Afghanistan où cette maladie, qui se traduit par des paralysies chez les jeunes enfants, reste endémique.

L'échec des campagnes de vaccination s'y explique notamment par la méfiance des populations rurales et la croyance en des théories du complot contre les musulmans.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.