La bataille de l'inflation n'est «pas encore» gagnée, affirme Michel-Edouard Leclerc

Le président de la chaîne d'hypermarchés Centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc (Photo, AFP).
Le président de la chaîne d'hypermarchés Centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 décembre 2023

La bataille de l'inflation n'est «pas encore» gagnée, affirme Michel-Edouard Leclerc

  • Il a été interrogé sur une potentielle reprise par Leclerc d'une partie des hypermarchés et supermarchés du groupe Casino
  • L'inflation a fortement ralenti en France en novembre, à +3,4% sur un an selon l'Insee après +4,0% en octobre

PARIS: La bataille de l'inflation n'est "pas encore" gagnée, a affirmé dimanche Michel-Edouard Leclerc, voulant se démarquer de récentes déclarations du ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Ce dernier avait déclaré fin novembre, que "globalement, l'inflation aujourd'hui, elle est vaincue et c'est un vrai succès économique".

"Il anticipe", a répondu dimanche sur BFMTV le président du comité stratégique du groupe de distribution numéro un en France, interrogé sur l'enthousiasme du ministre.

L'inflation a fortement ralenti en France en novembre, à +3,4% sur un an selon l'Insee après +4,0% en octobre, grâce notamment à un ralentissement des prix dans les services, l'énergie, et dans une moindre mesure les produits manufacturés et l'alimentaire.

Michel-Edouard Leclerc mise en revanche sur un ralentissement de la hausse des prix l'an prochain qui "n'excède pas 2,3%" dans ses enseignes, et dont les effets devraient se faire ressentir dans le porte-monnaie des Français dès "février, mars".

"Nous sommes en train de négocier, nous sommes en train d'acheter pour l'année prochaine, les Leclerc y vont comme un seul homme", a poursuivi le dirigeant, ajoutant: "on va aller chercher auprès des grands industriels multinationaux du négatif pour compenser l'hyperinflation d'hier".

Négociations 

Les négociations commerciales annuelles ont lieu chaque année pour fixer les conditions (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) auxquelles les supermarchés vont s'approvisionner toute l'année auprès de leurs fournisseurs agro-industriels.

Ces discussions se concluent habituellement le 1er mars, mais le gouvernement a décidé de les avancer de quelques semaines en espérant une répercussion plus rapide dans les prix en rayon des baisses du coût de certaines matières premières.

Egalement interrogé sur une potentielle reprise par Leclerc d'une partie des hypermarchés et supermarchés du groupe Casino qui traverse de grandes difficultés financières, M. Leclerc s'est contenté de répondre que certains "adhérents en province pourraient en acheter".

"J’ai pas trop le droit de commenter ce qui passe là en ce moment puisque c'est un groupe coté, un groupe avec des enjeux sociaux", a-t-il ajouté.

"On est capable de le faire, est-ce qu'on a intérêt à le faire ?", s'est-il interrogé. "Le parc de Casino est assez vétuste, ils n'ont pas réinvesti", a-t-il jugé.


Narcobanditisme: le gouvernement et la classe politique représentés à la marche blanche à Marseille

Plusieurs personnalités politiques, dont la présidente de l'Assemblée nationale et la porte-parole du gouvernement participeront à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, afin d'illustrer par leur présence le soutien de l'Etat et de la nation. (AFP)
Plusieurs personnalités politiques, dont la présidente de l'Assemblée nationale et la porte-parole du gouvernement participeront à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, afin d'illustrer par leur présence le soutien de l'Etat et de la nation. (AFP)
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  • À l’appel de la famille Kessaci, des marches blanches et rassemblements auront lieu partout en France "pour honorer sa mémoire et dire, ensemble, que ces drames doivent cesser"
  • Des rassemblements sont ainsi prévus à 12H à Paris et Toulouse, à 13H à Lyon et Rennes, selon la page Facebook de l'association Conscience d'Amine Kessaci

PARIS: Plusieurs personnalités politiques, dont la présidente de l'Assemblée nationale et la porte-parole du gouvernement participeront à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, afin d'illustrer par leur présence le soutien de l'Etat et de la nation.

Le jeune homme de 20 ans a été assassiné le 13 novembre par deux hommes à moto. La justice étudie la piste d'"un crime d'intimidation" lié au militantisme de son frère.

Ce crime "a profondément choqué tous nos concitoyens", a déclaré sur TF1 la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon qui se rendra à Marseille en compagnie de son collègue Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement.

À l’appel de la famille Kessaci, des marches blanches et rassemblements auront lieu partout en France "pour honorer sa mémoire et dire, ensemble, que ces drames doivent cesser". Des rassemblements sont ainsi prévus à 12H à Paris et Toulouse, à 13H à Lyon et Rennes, selon la page Facebook de l'association Conscience d'Amine Kessaci.

Il s'agit, selon Mme Bregeon, de "marquer l'engagement total du gouvernement et le soutien de l'État, du président de la République et du Premier ministre, à cette famille et aux proches de Mehdi Kessaci".

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sera également présente "pour affirmer l'unité nationale dans la lutte contre le narcotrafic" selon son entourage.

De nombreuses autres personnalités, dont beaucoup issues de la gauche, comme Olivier Faure et Boris Vallaud (PS), Marine Tondelier (les Ecologistes) ou François Ruffin, viendront aussi à Marseille.

François-Xavier Bellamy, vice-président délégué des Républicains, représentera LR.

Côté RN, pas de personnalité nationale. Le député et candidat à la mairie de Marseille Franck Allisio, qui a demandé au gouvernement de décréter l'"état d'urgence" dans la ville, n'a pas encore indiqué s'il serait là. Des membres de sa liste seront présents selon son entourage.

Le député LFI des Bouches-du-Rhône et coordinateur national du mouvement Manuel Bompard sera présent samedi et a exhorté à un "changement de doctrine complet", demandant par exemple plus de moyens pour la police judiciaire.

"Plutôt que d'envoyer des policiers chasser le petit consommateur, je pense au contraire qu'il faut concentrer les moyens dans le démantèlement des réseaux de la criminalité organisée", a-t-il dit.

Quant à la suggestion du maire de Nice Christian Estrosi d'engager l'armée contre le narcotrafic, Maud Bregeon a rappelé que ce n'était "pas les prérogatives de l'armée": "on a pour ça la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice de la République française."

 


Législatives 2026: la diaspora libanaise se lance timidement dans le jeu électoral

À Paris, jeudi soir, lors de la réception organisée par l’ambassade du Liban à l’occasion de la fête de l’Indépendance, le ministre de l’Intérieur Ahmad Hajjar a lancé un message sans ambiguïté : « Votre voix, d’ici ou du Liban, est capable de renverser les équations et de modifier les équilibres. » Une manière de reconnaître que la scène politique libanaise, secouée par les crises successives, retrouve dans ses expatriés un réservoir d’espoir et de légitimité. (Photo X Ambassade du Liban en France)
À Paris, jeudi soir, lors de la réception organisée par l’ambassade du Liban à l’occasion de la fête de l’Indépendance, le ministre de l’Intérieur Ahmad Hajjar a lancé un message sans ambiguïté : « Votre voix, d’ici ou du Liban, est capable de renverser les équations et de modifier les équilibres. » Une manière de reconnaître que la scène politique libanaise, secouée par les crises successives, retrouve dans ses expatriés un réservoir d’espoir et de légitimité. (Photo X Ambassade du Liban en France)
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  • À Paris comme ailleurs, un appel pressant a été lancé pour convaincre une diaspora fatiguée mais toujours vibrante de s’inscrire sur les listes électorales avant la date limite
  • C’est un effort collectif, presque obstiné, qui illustre la conviction profonde que, malgré la lassitude et l’exil, chaque voix libanaise conserve une force singulière

PARIS: Bien que les modalités du scrutin restent enveloppées de flou, une chose est désormais certaine : la voix des Libanais de l’étranger comptera dans l’équation politique de 2026.
À Paris comme ailleurs, un appel pressant a été lancé pour convaincre une diaspora fatiguée mais toujours vibrante de s’inscrire sur les listes électorales avant la date limite (le 20 novembre).
C’est un effort collectif, presque obstiné, qui illustre la conviction profonde que, malgré la lassitude et l’exil, chaque voix libanaise conserve une force singulière.

Avec la clôture des inscriptions pour le vote des non-résidents, l’ambassade du Liban en France vous informe qu’elle examinera toutes les demandes d’inscriptions avant de les transmettre au Ministère des Affaires étrangères et des Émigrés Libanais, au plus tard le 20/12/2025 pic.twitter.com/fI7psLmHB5

— Ambassade du Liban en France (@AmbLibanFrance) November 21, 2025

Le ministère libanais de l’Intérieur l’a rappelé : la date du vote pour les expatriés, tout comme les modalités finales — à savoir, vote pour les 128 députés du pays ou maintien de la circonscription dédiée aux six sièges de la diaspora — seront annoncées ultérieurement.
La question divise le Parlement et attise les tensions, au point de peser sur le calendrier électoral. Mais pour les autorités, une certitude demeure : la diaspora ne doit pas se tenir à l’écart.

Renverser les équations

À Paris, jeudi soir, lors de la réception organisée par l’ambassade du Liban à l’occasion de la fête de l’Indépendance, le ministre de l’Intérieur Ahmad Hajjar a lancé un message sans ambiguïté : « Votre voix, d’ici ou du Liban, est capable de renverser les équations et de modifier les équilibres. »
Une manière de reconnaître que la scène politique libanaise, secouée par les crises successives, retrouve dans ses expatriés un réservoir d’espoir et de légitimité.

Ces dernières semaines, l’ambassade du Liban en France a déployé une énergie peu commune pour inciter les Libanais à s’inscrire : campagnes intensives sur les réseaux sociaux, messages réguliers, vidéos, rappels pratiques, jusqu’à l’implication personnelle de l’ambassadeur Rabih Al Chaer, qui a lui-même enregistré une vidéo expliquant la démarche d’inscription, soit via la plateforme en ligne, soit en se rendant au consulat.

Jour -J-
Dernière ligne droite!
si vous n’êtes toujours pas encore inscrit pour voter de puis la France, il est encore temps d’agir! Vous avez jusqu’à ce soir à 23h00 de Paris. Soit via le lien: https://t.co/utd3GeWVwM pic.twitter.com/cxq6IRnZuQ

— Ambassade du Liban en France (@AmbLibanFrance) November 20, 2025

D’après une source diplomatique libanaise, à deux jours de la clôture des inscriptions, un peu plus de 13 000 Libanais de France s’étaient inscrits, contre 28 000 en 2022.
Une chute nette, qui a redoublé l’effort de communication de la mission diplomatique pour éviter une désaffection plus large, sachant que la régression ne surprend pas totalement ceux qui observent l’évolution de la société libanaise en exil.
En 2022, l’élan né du soulèvement du 17 octobre 2019, ou la « révolution du cèdre », avait galvanisé la diaspora, rendant le fait de s’inscrire pour voter presque un acte militant.

Liban: Une vie quotidienne paralysée

Malheureusement, pour 2026, l’ambiance est différente : la lassitude domine, nourrie par l’incertitude persistante autour du scrutin, prévu en mai prochain mais qui pourrait être décalé à une date ultérieure.
Cette lassitude est aussi alimentée par la déception face aux promesses d’un renouveau politique qui tarde à prendre forme, malgré l’arrivée d’un nouveau président, Joseph Aoun, et d’un nouveau Premier ministre, Nawaf Salam.
À cela s’ajoute l’impression tenace que le pays demeure figé dans ses logiques communautaires, malgré les attentes de millions de Libanais.

Pour beaucoup, la vie quotidienne au Liban reste paralysée par les mêmes maux : le manque d’eau et d’électricité, la gestion calamiteuse des déchets, la crise financière sans issue, les avoirs bancaires bloqués, l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth au point mort, et l’insécurité persistante dans le Sud du pays.
Un océan de crises où les promesses politiques s’échouent l’une après l’autre. Mais, malgré ce tableau sombre, l’appel lancé depuis Paris et depuis Beyrouth sonne juste, puisque la diaspora représente aujourd’hui la bouée d’oxygène politique du Liban.

En 2022, seize nouveaux députés, dont dix issus du mouvement du changement, avaient pu faire leur entrée au Parlement grâce, en partie, au vote des expatriés, preuve que la diaspora peut infléchir les rapports de force.
Le ministre Hajjar l’a rappelé avec insistance : « Votre participation a un impact réel », car l’enjeu dépasse l’acte administratif d’une inscription.
Il s’agit de savoir si les Libanais de l’étranger accepteront de laisser le système se verrouiller davantage ou s’ils reprendront leur rôle dans le combat pour une autre voie.

Contre toute attente, certains Libanais continuent de résister, d’entreprendre, de créer, de tenir bon ; leur vitalité contraste avec la paralysie du système politique.
Pour eux, l’inscription sur les listes électorales n’est pas un geste vain, mais un acte de fidélité à un pays qui vacille.

Le Liban attend encore le règlement de ses crises multiples — financières, sociales, institutionnelles, humanitaires. Il attend la vérité sur l’explosion du port, il attend une gouvernance qui ne soit plus l’otage de ses contradictions internes.
Mais d’ici là, le pays attend aussi que ses enfants à l’étranger ne détournent pas le regard.
Les autorités libanaises, l’ambassade de Paris et les acteurs de la diaspora ont, chacun à leur manière, rappelé une évidence : si le Liban s’effondre, il ne le fera pas uniquement depuis ses frontières.

L’inscription des expatriés aux législatives de 2026 n’est pas un geste automatique, ni même simple, mais c’est un choix : celui de rester partie prenante, malgré la fatigue, malgré la distance et malgré la déception.


France: l'adoption d'un budget compromise après le rejet des députés

Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée nationale a rejeté massivement en première lecture le budget 2026, renvoyant le texte au Sénat et illustrant l’extrême fragmentation politique depuis la dissolution de 2024
  • Le gouvernement minoritaire, sous pression pour réduire un déficit public record, peine à trouver une majorité, malgré l’espoir d’un compromis sur fond de tensions entre blocs politiques

PARIS: Les députés français ont rejeté à la quasi-unanimité en première lecture le budget de l'État pour 2026, dans la nuit de vendredi à samedi, un vote inédit depuis des décennies qui augure mal d'une adoption avant la fin de l'année.

Après des semaines de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie "recettes" du texte (un seul a voté pour), emportant ainsi l'ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie "dépenses".

En vertu des procédures parlementaires françaises, ce vote renvoie le texte initial du gouvernement à la chambre haute du Parlement, qui s'en saisira la semaine prochaine.

Dans un paysage politique très facturé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Emmanuel Macron en 2024, la difficulté à adopter un budget de l'Etat constitue le sujet majeur à l'origine de la chute des derniers Premier ministres.

Le gouvernement minoritaire de Sébastien Lecornu, un proche d'Emmanuel Macron, se trouve pourtant sous forte pression pour réduire le déficit public, le plus élevé de la zone euro, dont l'ampleur inquiète les marchés financiers.

L'Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l'État, de manière inédite depuis l'adoption de la Ve République en 1958. Mais c'est une première qu'il le soit avec une telle ampleur.

Les groupes de gauche et l'extrême droite ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul un député centriste a voté en faveur du texte.

- Compromis? -

Si l'exécutif espère toujours une adoption avant la fin de l'année, cela apparaît comme une gageure, en terme de délais comme en terme de majorité pour le voter.

Minoritaire, le quatrième gouvernement en moins d'un an et demi, le sixième depuis la réélection de M. Macron en mai 2022, avait promis de laisser le dernier mot au Parlement pour éviter une censure.

Mais la recherche d'un compromis reste très difficile entre un camp présidentiel fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.

Si elle a vu dans le "plus long débat budgétaire" de la Ve République, un "travail utile", la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi déploré un "certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables".

Dans le viseur du camp gouvernemental, plusieurs hausses d'impôts, dont un "impôt universel" sur les multinationales, une hausse de taxe sur les rachats d'action, ou une contribution sur les dividendes.

Avec elles, le déficit passerait à "4,1%" du PIB (contre un objectif à 4,7% dans le texte initial), sans elles il serait de "5,3%", a estimé Amélie de Montchalin.

Sur X, elle a dénoncé l'"attitude cynique" des "extrêmes", se disant cependant "convaincue" de la possibilité d'un compromis.

"Le compte n'y est pas", a lancé le chef de files des élus socialistes, Boris Vallaud, estimant les "recettes" insuffisantes pour "effacer" des économies irritantes sur les politiques publiques.

Le PS continuera toutefois à "chercher le compromis", a-t-il assuré.

Les socialistes, qui avaient accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange notamment de la suspension de la réforme des retraites, espéraient que les débats permettent d'arracher une taxe sur le patrimoine des ultra-riches. Mais les propositions en ce sens ont été rejetées.

Si le Parlement ne se prononce pas dans les délais, le gouvernement peut exécuter le budget par ordonnance. Une loi spéciale peut aussi être votée permettant à l'Etat de continuer à percevoir les impôts existants l'an prochain, tandis que ses dépenses seraient gelées, en attendant le vote d'un réel budget.