La Russie revendique une avancée «significative» dans le sud ukrainien

Un travailleur communal marche à côté d’un cratère et de maisons détruites à la suite d’un bombardement russe à Kiev, le 11 décembre 2023, au milieu de l’invasion russe de l’Ukraine. (AFP)
Un travailleur communal marche à côté d’un cratère et de maisons détruites à la suite d’un bombardement russe à Kiev, le 11 décembre 2023, au milieu de l’invasion russe de l’Ukraine. (AFP)
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Publié le Mardi 12 décembre 2023

La Russie revendique une avancée «significative» dans le sud ukrainien

  • Les forces russes multiplient les attaques tout au long du front à la suite de l'échec de la grande contre-offensive ukrainienne de l'été
  • La ville de Kherson, grande ville du sud occupée par les Russes puis reprise par les Ukrainiens en novembre 2022, a continué de subir, comme tous les jours, des bombardements russes

MOSCOU: L'armée russe a avancé "de manière significative" dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine partiellement occupé, a affirmé mardi le gouverneur installé par Moscou, Evguéni Balitski.

Les forces russes multiplient les attaques tout au long du front à la suite de l'échec de la grande contre-offensive ukrainienne de l'été. Ces assauts interviennent aussi au moment où la pérennité de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine est en question.

"Nos unités ont avancé de manière significative au nord-est de Novopokrovka", a assuré sur Telegram ce responsable de l'occupation russe.

"La situation est tendue de manière continue, mais nos gars continuent non seulement à tenir la défense, mais aussi à avancer progressivement", a-t-il encore dit, affirmant que les forces ukrainiennes subissaient des "pertes significatives".

Il s'agit de la première avancée revendiquée par un responsable russe dans le sud de l'Ukraine depuis que la contre-offensive ukrainienne a été stoppée, faute de succès.

Novopokrovka est un village situé au nord-est de Robotyné, une localité prise en août par les forces ukrainiennes, qui espéraient une percée dans la zone pour pousser vers le Sud et la mer d'Azov.

Dans son rapport matinal, l'état-major de l'armée ukrainienne a assuré, de son côté, avoir repoussé des attaques russes dans cette zone, sans donner plus de précisions.

Avdiïvka, Bakhmout, Mariinka 

"Dans la région de Zaporijjia, les forces de défense ont repoussé trois attaques ennemies dans des zones au nord de Pryoutné et à l'ouest de Novopokrovka", a-t-il simplement indiqué.

Selon la même source, l'armée ukrainienne repousse des attaques sur une grande partie du front.

Dans la zone d'Avdiïvka, ville industrielle de l'est visée par une grosse offensive russe depuis octobre, les unités ukrainiennes ont "repoussé 42 attaques ennemies".

Autour de Bakhmout, une zone de combats sanglants depuis près d'un an et demi, ce sont "14 attaques ennemies que nos soldats ont repoussées" tout comme dans la zone de Mariinka, selon la même source.

Plus au nord, l'armée ukrainienne a également dit avoir mis en échec quatre assauts vers Koupiansk et huit autres près de Lyman. Ces zones avaient été occupées par la Russie au début de l'invasion russe, puis reconquises par Kiev en septembre 2022.

Enfin, la ville de Kherson, grande ville du sud occupée par les Russes puis reprise par les Ukrainiens en novembre 2022, a continué de subir, comme tous les jours, des bombardements russes. Deux hommes de 29 et 54 ans ont été blessés, selon le gouverneur Oleksandre Prokoudine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.