L’Arabie saoudite et la France collaborent pour développer l’e-sport et les jeux vidéos

La conférence a réuni des experts, des leaders de l’industrie et des passionnés français et saoudiens afin d’aborder les aspects importants de ce secteur en pleine expansion et de renforcer la coopération entre l’Arabie saoudite et la France. (Photo fournie)
La conférence a réuni des experts, des leaders de l’industrie et des passionnés français et saoudiens afin d’aborder les aspects importants de ce secteur en pleine expansion et de renforcer la coopération entre l’Arabie saoudite et la France. (Photo fournie)
La conférence a réuni des experts, des leaders de l’industrie et des passionnés français et saoudiens afin d’aborder les aspects importants de ce secteur en pleine expansion et de renforcer la coopération entre l’Arabie saoudite et la France. (Photo fournie)
La conférence a réuni des experts, des leaders de l’industrie et des passionnés français et saoudiens afin d’aborder les aspects importants de ce secteur en pleine expansion et de renforcer la coopération entre l’Arabie saoudite et la France. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Jeudi 21 décembre 2023

L’Arabie saoudite et la France collaborent pour développer l’e-sport et les jeux vidéos

  • L’ambassade française en Arabie saoudite a organisé dimanche une conférence à Riyad consacrée exclusivement à l’e-sport français, réunissant des experts, des leaders de l’industrie et des passionnés
  • L’e-Sport et les jeux vidéo sont très appréciés par la jeunesse saoudienne. Selon les analyses de Niko Partners, le pays compte environ 21 millions de gamers, soit 58% de la population

RIYAD: Dimanche, l’ambassade de France en Arabie saoudite, VOV Gaming et l’Alliance française ont organisé une rencontre consacrée exclusivement à l’e-sport français, intitulée «French E-Sport and Gaming Conference» dans les locaux de VOV Gaming Riyadh Front.

L’ambassadeur français en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a déclaré lors de l’allocution d’ouverture que «la France est actuellement l’un des pays à la pointe de l’e-sport en Europe et dans le monde, grâce à une croissance économique solide du secteur», ajoutant que «les experts français de l’e-sport sont présents aujourd’hui pour mettre en valeur l’attractivité de la France, de ses territoires et de son écosystème auprès des acteurs de la filière et des investisseurs en Arabie saoudite».  

La France compte plus d’un million de joueurs, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Elle a aussi développé d’importants événements d’envergure régionale, nationale et internationale. La France s’appuie donc sur un vivier d’e-sport de haut niveau et peut compter sur l’engagement des professionnels des secteurs privé et associatif. 

La conférence a réuni des experts, des leaders de l’industrie et des passionnés français et saoudiens afin d’aborder les aspects importants de ce secteur en pleine expansion et de renforcer la coopération entre l’Arabie saoudite et la France. Elle servira à coup sûr de catalyseur pour construire des relations durables au sein de l’e-sport mondial et de la communauté des jeux. 

Les experts français ont présenté au public des panels couvrant différentes thématiques: la technologie, le développement des compétences, la formation des joueurs et les opportunités croissantes de l’e-sport et du jeu en tant que carrière.

Ces sessions interactives ont permis de débattre en profondeur sur les opportunités de collaboration potentielles, les défis et les stratégies pour établir des partenariats solides entre les entités françaises et saoudiennes.

Les institutions françaises de l’e-sport soulignent l’engagement de la France et de l’Arabie saoudite à exploiter le potentiel économique de ce secteur. La conférence vise à lancer les bases d’une collaboration mutuellement bénéfique pour stimuler le paysage régional et mondial des sports électroniques et des jeux.

Eric Leguay, spécialiste des médias numériques, notamment du jeu vidéo, consultant et enseignant à Paris au sein de prestigieuses écoles, était présent à la conférence. «Ce qui me surprend, c’est la part de la jeunesse dans la population, l’ouverture à la société des loisirs et surtout aux loisirs familiaux. Cette conférence permet d’échanger, d’avoir une autre vision de ce qui se passe sur place», explique-t-il à Arab News en français.

Avec sa communauté de 10,8 millions d’internautes, l’e-sport s’installe chaque année un peu plus dans le paysage événementiel français et mondial. Mais un éternel débat fait rage qui empêche parfois l’accessibilité à la pratique, certains se demandant si l’e-sport est réellement un sport.

«Le mot e-sport est utilisé par ceux qui le pratiquent, mais de nombreuses personnes en font également sans le nommer. La population ne connaît souvent pas le mot. C’est la généralisation des principes de jeux vidéo qui est importante», affirme Eric Leguay. «La culture utilise beaucoup les jeux vidéo. Il y a également des programmes pour maintenir les gens en bonne santé, pour faire de l’activité sportive, pour répondre à toutes sortes de problèmes psychologiques et les personnes formées aux jeux peuvent travailler aussi dans plein de secteurs», poursuit l’expert.

«Le jeu vidéo a été longtemps perçu comme une activité statique, presque vue négativement, mais cela a beaucoup changé, notamment depuis que la France a commencé à gagner des compétitions, surtout contre les Asiatiques. Nous étions très fiers et même les parents étaient très fiers. Et puis, on a eu des figures emblématiques comme Kayane ou Dina», assure Eric Leguay.

En Arabie saoudite, l’e-sport possède un fort potentiel économique puisqu’on 2021, les bénéfices des industries de l’e-sport et des jeux vidéos s’élevaient à un milliard de dollars (un dollar = 0,91 euro) et devraient atteindre les 6,8 milliards de dollars en 2030. Cela encourage l’engagement des entrepreneurs saoudiens, la création de start-up et vise à donner des moyens aux talents saoudiens de l’e-sport et des jeux vidéos.

L’e-sport et les jeux vidéos sont très appréciés par la jeunesse saoudienne. Selon les analyses de Niko Partners, le pays compte environ 21 millions de gamers, soit 58% de la population. C’est la raison pour laquelle les autorités du Royaume investissent massivement dans le secteur, cherchant à profiter de l’engouement et de la popularité de l’e-sport.

Xzit Thamer, l’un des plus grands créateurs de contenu de jeux vidéo sur TikTok au Moyen-Orient avec 8 millions d’abonnés, a également assisté à la rencontre. «Cette conférence est très utile pour la communauté, mais également pour moi en tant que créateur de contenu de jeu», assure-t-il à Arab News en français. «Elle vise à créer plus d’opportunités d’affaires entre la France et l’Arabie saoudite, à échanger et à trouver un moyen de collaborer pour ouvrir la porte à tous ceux qui sont intéressés par travailler dans le domaine du jeu.»

Même le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, finance et croit dans les talents saoudiens et les opportunités locales et internationales qui seront la plaque tournante du jeu dans le monde.

Comme l'Arabie saoudite veut prendre sa part dans le secteur e-sport, le pays prévoit d'investir 38 milliards de dollars dans le secteur d'ici à 2030, dans le cadre de son plan de diversification de l'économie.  En octobre dernier, le Royaume a également annoncé l’organisation de la tenue d’une Coupe du monde à partir de l’été 2024. 




 


L'actrice de «Bridgerton» confie qu'on lui a conseillé de ne pas faire campagne pour les Palestiniens

L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que son action en faveur des Palestiniens pourrait nuire à sa carrière. (Reuters/File Photo)
Short Url
  • Nicola Coughlan déclare que des initiés d'Hollywood l’ont avertie que son engagement pourrait nuire à sa carrière
  • La star irlandaise se sent « moralement responsable » de faire campagne pour le cessez-le-feu et de continuer à collecter des fonds

LONDRES : L'actrice irlandaise Nicola Coughlan a révélé qu'on lui avait dit que sa défense de la cause palestinienne pourrait nuire à sa carrière.

La star de « Bridgerton » et de « Derry Girls » a déclaré à Teen Vogue que des personnes à Hollywood l'avaient avertie de ne pas soutenir ouvertement les droits des Palestiniens, mais elle a continué à faire campagne pour un cessez-le-feu à Gaza et porte toujours publiquement un pin's Artists4Ceasefire.

« On vous dit effectivement que vous ne trouverez pas de travail, que vous ne ferez pas ceci ou cela, mais je pense aussi qu'au fond de vous, si vous savez que vous ne voulez pas que des innocents souffrent, alors il ne faut pas se soucier des réactions des gens », a-t-elle déclaré.

« Ma famille a vécu à Jérusalem à la fin des années 70 et au début des années 80, avant ma naissance, et j'ai donc entendu de source directe des récits sur la vie là-bas ».

Elle explique que son père, qui a servi dans l'armée irlandaise, s'est rendu dans « de nombreuses régions déchirées par la guerre après le conflit pour tenter d'aider à la reconstruction », ce qui l'a profondément marquée.

« Je suis tellement chanceuse d'être arrivée à ce stade de ma carrière, et je suis déjà privilégiée étant une femme blanche ».

« Ensuite, le fait de pouvoir exercer le métier que j'aime, de voyager dans le monde entier et de rencontrer des gens extraordinaires me donne la responsabilité morale de rendre la pareille ».

Elle a mis un point d'honneur à continuer à faire campagne et à collecter des fonds autour de cette question, ajoutant : « Pour moi, il s'agit essentiellement de soutenir tous les innocents, ce qui peut paraitre très simple, mais je pense qu'il faut examiner les situations et se demander si nous  les soutenons , peu importe leur origine et leur identité. C'est ce qui me motive ».

Coughlan estime que les médias sociaux jouent un rôle dans la défense de la cause, mais qu'il faut faire preuve de nuance. « Nous devrions être plus nombreux à essayer de comprendre à quel point c'est bouleversant et traumatisant pour les Juifs, et combien il est horrible que tous ces innocents soient assassinés en Palestine », a-t-elle ajouté.

Plusieurs personnalités de Hollywood ont subi des revers pour avoir ouvertement soutenu les Palestiniens ou critiqué Israël.

L'actrice mexicaine Melissa Barrera a été renvoyée du dernier film « Scream » pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages de soutien à la Palestine, tandis que le réalisateur Jonathan Glazer a suscité la controverse en utilisant son discours de remerciement aux Oscars pour son film « The Zone of Interest » pour critiquer la guerre de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Saudi Coffee Co. et Bieder & Maier mélangent deux cultures du café

Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
L'Arabie saoudite et l'Autriche viennent de célébrer la première mondiale du « Premium Saudi Blend » de Bieder & Maier Vienne en collaboration avec Saudi Coffee Company et ont lancé un produit unique réunissant les cultures de café saoudienne et autrichienne. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Margarete Schramboeck, ancienne ministre autrichienne de l'Économie et des Affaires numériques et actuelle membre du conseil d'administration d'Aramco, à Jazan. (Fourni)
Short Url
  • Le fabricant de café viennois collabore avec une marque locale pour acheter des grains d'Arabica à Jazan
  • À partir de l'automne de cette année, un certain nombre de cafés seront ouverts en Arabie saoudite, avec Cenomi Retail comme partenaire de franchise

RIYAD : Le Royaume et l'Autriche ont récemment célébré la première mondiale du « Premium Saudi Blend » du fabricant de café viennois Bieder & Maier et de la Saudi Coffee Company.

Le lancement de ce produit rapproche les cultures saoudienne et autrichienne du café. Lors des présentations à Vienne et à Riyad, les invités ont pu goûter la nouvelle torréfaction, qui convient aussi bien à l'espresso qu'au café filtre et à l'infusion à froid.  

photo
Bieder & Maier collabore avec la marque Jazean pour se positionner comme la première marque mondiale à acquérir directement les meilleurs grains d'Arabica de Jazan. (Fourni)

« Le café incarne notre culture et notre identité », a déclaré Khalid AbouTheeb, PDG de Saudi Coffee Company, à Arab News. « Dans le but de renforcer l'industrie locale du café et de promouvoir notre tradition, nous avons collaboré avec Bieder & Maier, une entreprise viennoise de premier plan dans le domaine du café.

 AbouTheeb a précisé que cette collaboration avait été facilitée par le ministère saoudien de l'Investissement. « Grâce à cette collaboration, la Saudi Coffee Company proposera aux marchés saoudien et autrichien des cafés uniques avec des grains saoudiens mélangés à des grains internationaux », a-t-il déclaré.

 


Le cinéma soudanais pour faire sortir la guerre de l'indifférence

L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
L'actrice soudanaise Eiman Yousif pose lors d'une séance photo à la huitième édition du Festival international du film de femmes d'Assouan, dans la ville d'Assouan, au sud de l'Égypte, le 21 avril 2024. (Photo Khaled Desouki AFP)
Short Url
  • Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise
  • Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes

ASSOUAN, Egypte : Le cinéma pour faire sortir la guerre au Soudan de l'indifférence: au Festival du film d'Assouan en Egypte, des réalisateurs et des acteurs soudanais témoignent du désespoir d'un peuple plongé dans des conflits sans fin.

«Il faut que nous parlions de nous et de nos problèmes passés sous silence, même via une simple production artistique», dit à l'AFP l'actrice soudanaise Eiman Yousif.

Un an de guerre sanglante entre généraux rivaux au Soudan ont mis à genoux ce pays du nord-est de l'Afrique, déjà l'un des plus pauvres avant la guerre.

Cinq courts-métrages soudanais sont présentés dans le cadre de la huitième édition du Festival du film de femmes d'Assouan, ville du sud égyptien à 300 kilomètres de la frontière soudanaise. Des acteurs et des réalisateurs soudanais de premier plan sont venus soutenir la production de leur pays.

Eiman Yousif est la révélation de «Goodbye Julia», le premier long-métrage soudanais présenté en 2023 en sélection officielle à Cannes.

Dans ce film, ayant pour trame de fond les événements ayant mené le Soudan du Sud à indépendance en 2011, l'actrice incarnait Mona, une chanteuse originaire du Nord ayant renoncé à sa carrière pour son mari.

«La sécession du sud a été un événement majeur et nous avons tous été atteints psychologiquement» par cette guerre, affirme l'actrice drapée dans une robe traditionnelle soudanaise blanche.

Au Soudan, l'industrie du cinéma a beaucoup souffert du régime conservateur, sécuritaire et liberticide de l'autocrate Omar el-Béchir renversé en 2019.

- Une production «résultat de souffrances» -

Sous ses trente ans de dictature de nombreux cinémas de la capitale Khartoum ou du reste du pays ont fermé leurs portes.

«On fait tout notre possible pour que la production cinématographique ne s'arrête pas à nouveau» dans un pays où «elle est le résultat de souffrances», explique à l'AFP le réalisateur soudanais Mohammed al-Tarifi en marge du festival.

Parmi les courts-métrages projetés à Assouan, «Une brique pour elles» du réalisateur Razan Mohamed raconte le destin sinueux de femmes déplacées en 2003 vers un camp de réfugiés pendant la guerre au Darfour.

«A l'heure où nous parlons, elles ont été déplacées pour une deuxième fois, on ne sait pas vers où», dit M. al-Tarifi.

Egalement à l'affiche, le film «Femmes de guerre» du réalisateur soudanais Al-Qadal Hassan qui traite de l'impact des guerres sur des femmes dans l'Etat du Nil Bleu (sud).

«Les guerres et les crises épuisent» mais elles sont aussi sources de «rêves et de nouvelles idées», dit Eiman Yousif.

Un an de guerre a dévasté le Soudan et fait des milliers de morts. Elle a aussi jeté plus de deux millions de Soudanais sur les routes de l'exil, dont 500.000 ont choisi l'Egypte.

«La diaspora génère de la créativité et la présence soudanaise au Caire s'accompagne d'un mouvement artistique très actif qui va permettre à davantage de productions de voir le jour», poursuit M. Tarifi.

Dans un Soudan avide de changements, un nouveau cinéma nourri par la révolution qui a chassé du pouvoir Omar el-Béchir a émergé.

En tête de ceux-ci, «Tu mourras à 20 ans», réalisé par Amjad Abou Alala, a été le premier film soudanais sélectionné aux Oscars et le premier à être diffusé sur la plateforme en ligne Netflix après avoir raflé plusieurs récompenses internationales, dont à la Mostra de Venise.

Dans ce long-métrage, un mystique soufi prédit la mort à 20 ans du protagoniste Muzamil, qui vit dans l'inquiétude, jusqu'à sa rencontre avec un vieux réalisateur misanthrope qui l'initie à l'hédonisme.

Un hymne à la liberté questionnant le rigorisme religieux, fait impensable il y a encore quelques années dans ce pays très majoritairement musulman.

Même si les salles de cinéma sont rares au Soudan, pour Eiman Youssif «il suffit d'un projecteur et d'un mur blanc pour montrer des films aux gens. Le plus important, c'est de regarder».