Japon: des bergers très spéciaux face à la menace ours

Cette photo prise par le gouvernement local de la ville de Shari le 18 octobre 2010 montre deux ours marchant dans les rues de la ville de Shari, sur l'île d'Hokkaido, au nord du Japon. (AFP)
Cette photo prise par le gouvernement local de la ville de Shari le 18 octobre 2010 montre deux ours marchant dans les rues de la ville de Shari, sur l'île d'Hokkaido, au nord du Japon. (AFP)
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Publié le Jeudi 21 décembre 2023

Japon: des bergers très spéciaux face à la menace ours

  • Plus de 200 personnes ont été attaquées par des ours cette année dans le pays et six sont mortes
  • Deux espèces d'ours existent au Japon: les ours noirs d'Asie et les ours bruns, plus imposants, qui vivent exclusivement à Hokkaido

KARUIZAWA: Perçus comme une menace croissante pour les humains et l'agriculture, des milliers d'ours sont abattus chaque année au Japon. Mais Junpei Tanaka et sa chienne Rela, tapis dans les bois, ont un stratagème moins violent pour les repousser.

La désertification de zones rurales dans ce pays victime d'un déclin démographique accéléré, ainsi que le réchauffement climatique bouleversant leur régime alimentaire et leur période d'hibernation incitent davantage les ours à s'approcher des zones habitées pour se nourrir.

La multiplication des intrusions de ces animaux pouvant peser une demi-tonne a déclenché une psychose dans de nombreuses régions de l'archipel, aux trois-quarts montagneux.

Plus de 200 personnes ont été attaquées par des ours cette année dans le pays et six sont mortes, des chiffres record depuis le début de telles statistiques en 2006.

Une tête humaine, décapitée et lacérée, a notamment été retrouvée en mai près d'un lac de la grande île de Hokkaido (nord), et un ours aurait été aperçu dans les environs avec les cuissardes d'un pêcheur dans la gueule.

Deux espèces d'ours existent au Japon: les ours noirs d'Asie et les ours bruns, plus imposants, qui vivent exclusivement à Hokkaido.

Ils formeraient une population totale de plusieurs dizaines de milliers d'individus, et en forte augmentation sur les deux dernières décennies.

Abattages record

La réponse des autorités et des chasseurs japonais est impitoyable: 4.895 plantigrades ont été tués par an en moyenne dans le pays au cours des cinq dernières années, selon des statistiques du ministère de l'Environnement.

Et sur l'année fiscale en cours 2023/24 (qui s'achèvera fin mars prochain), 6.287 ours ont été abattus, dont environ 2.000 rien qu'en novembre.

Le nombre d'ours tués cette année "devrait monter jusqu'à 8.000" estime Junpei Tanaka, 50 ans, un membre de l'ONG japonaise Picchio Wildlife Research qui s'efforce de promouvoir une coexistence pacifique entre les humains et les ours.

"Pendant longtemps, les Japonais ont coexisté avec des animaux sauvages (...). Ils croyaient à la présence de divinités dans chaque organisme vivant et évitaient de tuer inutilement", rappelle à l'AFP M. Tanaka.

"Mais aujourd'hui, il est devenu difficile de séparer les zones sauvages des zones humaines en raison de l'évolution de l'environnement, des structures sociales et du mode de vie des populations", ajoute-t-il.

«Berger d'ours»

Son projet pilote à Karuizawa, une station de montagne huppée et entourée de forêts dans le département de Nagano (centre), vise à montrer ce qui peut être fait pour éviter de tuer des ours.

Lui et son équipe posent des pièges en forme de gros tonneaux dans les bois à proximité de la ville, avec du miel à l'intérieur, pour capturer les ours qui commencent à ne plus craindre les humains. Une fois endormis, les plantigrades sont équipés d'un collier émetteur puis relâchés beaucoup plus loin dans la nature.

Mais l'élément clé du stratagème est Rela et les autres membres de l'équipe canine de M. Tanaka. Tous appartiennent à la vaillante race de chien d'ours de Carélie, d'origine finlandaise, et sont des experts de la chasse au gros gibier.

Patrouillant la nuit dans les bois près de Karuizawa au volant de sa petite camionnette, M. Tanaka commence par agiter une antenne d'un mètre de long pour localiser tout ours proche équipé d'un collier émetteur.

"Il y en a un là-bas", dit-il soudain.

Rela et son maître s'élancent dans sa direction. La chienne se met à aboyer si férocement que le plantigrade déguerpit: la leçon finira bien par rentrer.

Cette méthode de "berger d'ours" est unique au Japon pour l'instant, mais d'autres communes s'y intéressent désormais, déclare à l'AFP Masashi Tsuchiya, un responsable municipal de Karuizawa.

"Grâce au programme de Picchio, nous avons appris qu'il était possible de contrôler et de surveiller les comportements des ours en les identifiant individuellement, en leur posant un collier radio et en les éloignant de la ville", se félicite M. Tsuchiya.

Cette initiative locale montre qu'il existe une troisième voie au lieu du choix binaire entre protéger ou tuer tous les ours, ajoute-t-il.


Israël en finale de l'Eurovision malgré les critiques

A l'intérieur de la salle, l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a comme à l'accoutumée interdit tout drapeau autre que ceux des participants et toute bannière à message politique. (AFP).
A l'intérieur de la salle, l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a comme à l'accoutumée interdit tout drapeau autre que ceux des participants et toute bannière à message politique. (AFP).
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  • Israël participe depuis 1973 à l'Eurovision, qu'il a remporté pour la quatrième fois en 2018
  • Vendredi, le pays faisait figure de deuxième favori pour la victoire finale derrière la Croatie et devant la Suisse, selon le comparateur de sites de paris en ligne Oddschecker.com

MALMO: Israël s'est qualifié pour la finale samedi de l'Eurovision de la chanson à Malmö, en Suède, où des milliers de personnes ont manifesté contre sa participation à ce concours en raison de la guerre à Gaza.

La jeune artiste Eden Golan a décroché son ticket jeudi soir avec la chanson "Hurricane", dont la version initiale avait dû être modifiée car elle faisait allusion à l'attaque du groupe islamiste Hamas qui a ensanglanté Israël le 7 octobre.

Israël intègre ainsi le groupe de 26 pays qui s'affronteront samedi pour succéder à la Suède comme lauréate de cette compétition suivie par plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs chaque année.

"Je suis si reconnaissante à tous ceux qui ont voté pour nous et qui nous ont soutenus", a déclaré l'Israélienne âgée de 20 ans. "C'est vraiment un honneur d'être ici, sur scène, de jouer et de montrer notre voix, de nous présenter avec fierté", a-t-elle souligné.

Israël participe depuis 1973 à l'Eurovision, qu'il a remporté pour la quatrième fois en 2018.

Vendredi, le pays faisait figure de deuxième favori pour la victoire finale derrière la Croatie et devant la Suisse, selon le comparateur de sites de paris en ligne Oddschecker.com.

Avant la demi-finale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déclaré que la candidate de son pays avait "déjà gagné".

"Non seulement vous participez fièrement et de manière admirable à l'Eurovision, mais vous affrontez avec succès une horrible vague d'antisémitisme", a-t-il dit dans un message vidéo adressé à la chanteuse.

Sécurité renforcée 

Près de 12.000 personnes ont manifesté jeudi dans la ville hôte contre la participation d'Israël, exprimant leur indignation face à la guerre à Gaza. Un nouveau rassemblement est prévu samedi.

"Cette année on boycotte complétement", a confié Cecilia Brudell, 31 ans, dans la foule où figurait aussi la militante pour le climat Greta Thunberg.

"Hurricane" a toutefois été interprété sans accroc ni interruption jeudi soir par Eden Golan devant les 9.000 spectateurs de la Malmö Arena, exaltés par la compétition.

A l'intérieur de la salle, l'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a comme à l'accoutumée interdit tout drapeau autre que ceux des participants et toute bannière à message politique.

La sécurité a par ailleurs été renforcée tant dans la Malmö Arena que dans le reste de cette ville du sud de la Suède, où vit la plus importante communauté d'origine palestinienne du pays et où les drapeaux palestiniens côtoient les fanions aux couleurs acidulées.

"L'UER prend toutes les précautions nécessaires pour faire de ce lieu un endroit sûr et uni pour tous", s'est félicité après la demi-finale Eden Golan, qui a fait l'objet de menaces sur les réseaux sociaux.

La neutralité du télé-crochet avait été bousculée mardi lors de la première demi-finale par le chanteur suédois Eric Saade, qui portait un keffieh palestinien autour du bras.

Un geste regretté par l'UER et par la télévision publique suédoise SVT, qui revendiquent le caractère apolitique de ce rendez-vous populaire.

Appels au boycott 

L'an dernier, l'UER avait interdit au président ukrainien Volodymyr Zelensky de s'exprimer lors du concours.

Cette année, le conflit en Ukraine a été éclipsé par la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre quand des commandos du Hamas ont mené une attaque contre Israël qui a fait plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive à Gaza, qui a fait jusqu'à présent 34.904 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

"Il doit y avoir des manifestations, les gens doivent exprimer leurs opinions, les gens doivent boycotter", a déclaré Magnus Børmark, candidat pour la Norvège avec son groupe Gåte, qui, comme huit autres participants ont publiquement appelé à un cessez-le-feu durable.

Les représentants de certains pays avaient envisagé de boycotter le concours pour protester contre la présence d'Israël, mais n'ont finalement pas donné suite.

100.000 visiteurs attendus 

Des renforts policiers sont venus de toute la Suède mais aussi du Danemark et de la Norvège pour sécuriser le concours.

Alors que la Suède a relevé l'an dernier son niveau d'alerte après des actes de profanation du Coran, "il n'y a pas de menace dirigée contre l'Eurovision", a assuré Jimmy Modin, un porte-parole de la police.

Pour les fans -- la ville attend jusqu'à 100.000 visiteurs samedi --, "c'est ce qui est sur scène qui est important: les contributions, les artistes et la musique, et non la politique", estime le professeur d'histoire des idées Andreas Önnerfors, spécialiste de l'Eurovision.

Presque septuagénaire, ce concours qui a été suivi en 2023 par 162 millions de téléspectateurs est "une démonstration de la tolérance européenne que l'on ne trouve pas sous d'autres formes ni dans d'autres lieux", souligne-t-il.

Au sein de la communauté juive de Malmö, certains comptent toutefois quitter la ville pour le week-end.

"Avec l'Eurovision, il y a comme une intensification. Le sentiment d'insécurité s'est accru après le 7 octobre, de nombreux juifs sont inquiets", a expliqué un porte-parole, Fredrik Sieradzki.

D'après lui, les nombreuses manifestations propalestiniennes n'ont toutefois pas donné lieu à des appels visant les juifs de la ville.

La sécurité autour de la synagogue a tout de même été renforcée et jeudi un rassemblement pro-israélien a été entouré par des policiers lourdement armés.


La disparition d’une femme est le thème de départ de la nouvelle pièce de Betty Taoutel dans « Mono Pause »

« Les gens ont commencé à me demander où j’avais disparu. Et cette question, qui revenait de manière récurrente, a fini par provoquer chez moi un déclic. J’allais faire de la disparition d’une femme le thème de départ de ma nouvelle pièce », explique Betty Taoutel (Photo: fournie)
« Les gens ont commencé à me demander où j’avais disparu. Et cette question, qui revenait de manière récurrente, a fini par provoquer chez moi un déclic. J’allais faire de la disparition d’une femme le thème de départ de ma nouvelle pièce », explique Betty Taoutel (Photo: fournie)
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  • L’histoire d’une femme qui traverse un chamboulement intérieur, exacerbé par tout ce qu’elle a vécu ces dernières années au Liban
  • Une pièce qui raconte la rencontre de deux personnes, l’une en quête de solitude et l’autre fuyant la solitude

DUBAÏ : Pour son retour au théâtre après quatre ans d’absence, l’auteure-metteuse en scène et comédienne Betty Taoutel, fait bien des mystères. « C’est l’histoire de la disparition volontaire d’une femme. Les événements se déroulent dans une maison de la montagne libanaise », raconte Betty. 

« Les gens ont commencé à me demander où j’avais disparu. Et cette question, qui revenait de manière récurrente, a fini par provoquer chez moi un déclic. J’allais faire de la disparition d’une femme le thème de départ de ma nouvelle pièce », explique la dramaturge qui, dès août 2023, va s’atteler à l’écriture de Mono Pause.

L’histoire d’une femme (qu’elle interprète elle-même) qui traverse un chamboulement intérieur, exacerbé par tout ce qu’elle a vécu ces dernières années au Liban et qui décide volontairement de disparaître pour prendre une pause. Partie se réfugier dans une maison de montagne, elle y croisera en chemin un homme. Un personnage que Taoutel, qui écrit toujours des rôles spécifiques pour ses acteurs, a spécialement concocté pour son ami le professeur Jacques Mokhbat, spécialiste des maladies infectieuses et comédien à ses heures perdues.

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Partie se réfugier dans une maison de montagne, elle y croisera en chemin un homme. Un personnage que Taoutel a concocté pour son ami le professeur Jacques Mokhbat. (Photo : fournie)

« Il m’avait contactée quelques mois plus tôt et m’avait fait part de sa lassitude de baigner dans ce tourbillon de virus et de pandémie. Et de son envie de prendre congé de la médecine en remontant sur les planches d’un théâtre. Son désir de jouer a été l’un des facteurs déclencheurs de cette pièce qui, sans évoquer directement les événements traversés, dépeint leurs conséquences sur nos vies, nos caractères et notre seuil de tolérance », signale l’auteure, qui a également signé la mise en scène de Mono Pause.

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"Mono Pause" : la nouvelle pièce de Betty Taoutel. (Photo: fournie)

Une pièce qui, à travers ce duo d’acteurs sur scène, « accompagnés des voix off de cinq autres personnages », raconte aussi la rencontre de deux personnes, « l’une en quête de solitude et l’autre fuyant la solitude », consent-elle à dévoiler.


«Juste un défi»: une artiste peint avec ses mains et ses pieds dix tableaux simultanément

L'artiste néerlandais Rajacenna van Dam peint dix tableaux à la fois avec ses mains et ses pieds, en direct dans un musée à Vlaardingen, le 3 mai 2024 (Photo, AFP).
L'artiste néerlandais Rajacenna van Dam peint dix tableaux à la fois avec ses mains et ses pieds, en direct dans un musée à Vlaardingen, le 3 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Un astronaute, un autoportrait, un panda avec des lunettes et sept autres peintures, posées à l'envers par terre, sur une table et sur deux chevalets, voient le jour sous les coups de brosse de la jeune femme
  • C'est parti d'une blague, un défi pour contrer l'ennui mais aujourd'hui, c'est du sérieux

VLAARDINGEN, Pays-Bas:  Armée de deux pinceaux entre les orteils et deux autres dans les mains, une concentration extrême dessinée sur son visage, Rajacenna van Dam, artiste néerlandaise de 31 ans, peint simultanément dix tableaux dans un musée aux Pays-Bas.

Un astronaute, un autoportrait, un panda avec des lunettes et sept autres peintures, posées à l'envers par terre, sur une table et sur deux chevalets, voient le jour sous les coups de brosse de la jeune femme aux cheveux bouclés.

C'est parti d'une blague, un défi pour contrer l'ennui mais aujourd'hui, c'est du sérieux : les bras et les jambes tendus, un coup de pinceau par ci, un coup de pinceau par là, Rajacenna, son nom d'artiste, est une perfectionniste et a planifié tous ses gestes en amont dans sa tête.

"Je travaille un peu sur un tableau, puis je reviens à un autre tableau, donc je déplace constamment ma concentration entre tous les tableaux", explique auprès de l'AFP Rajacenna, gauchère d'origine.

"Il y a cinq ans, j'ai commencé à peindre à deux mains, pour le défi et pour aller plus vite, et j'ai découvert que j'étais ambidextre", se souvient-elle.

Et un jour, un journaliste demande en plaisantant si elle peut aussi peindre avec les pieds.

Elle essaie, "pour le fun". Après des mésaventures avec du scotch entre les orteils, elle essaie de la pâte à modeler pour coincer le pinceau. Elle finit par y arriver, poste une vidéo sur internet qui devient virale et les commandes commencent à tomber.

La différence entre les tableaux peints à la main et ceux au pied n'est pas visible. A part pour elle.

"Je vois vraiment une grande différence car c'est un peu moins précis", dit-elle, invitée pour cette performance par un musée dans sa ville natale, Vlaardingen, dans le sud des Pays-Bas.

«Extraordinaire»

"Je m'ennuie assez vite, donc j’aime me mettre au défi, et faire tout ça en même temps provoque en moi une sorte de sensation de méditation, ce qui me calme beaucoup", raconte l'artiste, qui adorait déjà dessiner étant enfant.

Elle délaisse l'activité durant la puberté puis à 16 ans, un dessinateur de rue en Italie ravive la passion en elle. Aujourd'hui, ses vidéos en ligne ont des millions de vues, notamment celles où on la voit peindre avec ses mains et ses pieds plusieurs tableaux en même temps.

A sa connaissance, elle est la seule à faire ça. "Mais j'espère que les gens seront inspirés à faire plus de choses, ou de se mettre au défi un peu plus, comme dessiner avec les pieds", dit l'artiste, dont les tableaux partent pour des sommes entre 6.000 et 12.000 euros, selon son père, Jaco van Dam.

Elle a été remarquée par des célébrités telles que le chanteur Justin Bieber, qui a qualifié son travail d'"incroyable" lorsqu'elle lui a présenté un portrait de lui-même.

"C'est aussi très spécial pour nous en tant que parents, elle nous surprend aussi et je ne comprends pas non plus comment elle fait", déclare le père de Rajacenna auprès de l'AFP.

Au mur du musée trône un portrait d'Einstein peint par la jeune artiste. Un clin d'oeil à une étude dont fait l'objet son cerveau menée par le neuroscientifique turco-allemand Onur Güntürkün, selon lequel la jeune femme "est capable de choses que les neurosciences jugent impossible".

"Un scanner cérébral a déjà révélé auparavant que ses hémisphères cérébraux droit et gauche sont trois fois plus connectés que la moyenne", affirme Jaco van Dam auprès de l'AFP.

De quoi impressionner le commun des mortels qui déambule dans le musée, comme ce couple de retraités.

"C'est extraordinaire que quelqu'un soit capable de faire ça", s'exclame Anton van Weelden, 75 ans.

"Et en plus, les tableaux sont très beaux et réalistes", dit-il, avouant qu'il s'emmêlerait les pinceaux s'il venait à s'aventurer sur ce terrain-là. "Je n'arriverais même pas à peindre comme ça avec ma main droite".