De l'URSS à la guerre en Ukraine, l'art dissident russe s'expose à Paris

Le peintre russe Oscar Rabine, 90 ans, pose lors d'une exposition à Ajaccio le 14 septembre 2018 sur l'île méditerranéenne française de Corse. "Même quand je peins Paris, on voit la Russie dans mes tableaux" : considéré comme le chef de file des artistes anticonformistes de l'ex-URSS, le peintre russe Oscar Rabine vit en exil à Paris depuis 1978. (AFP)
Le peintre russe Oscar Rabine, 90 ans, pose lors d'une exposition à Ajaccio le 14 septembre 2018 sur l'île méditerranéenne française de Corse. "Même quand je peins Paris, on voit la Russie dans mes tableaux" : considéré comme le chef de file des artistes anticonformistes de l'ex-URSS, le peintre russe Oscar Rabine vit en exil à Paris depuis 1978. (AFP)
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Publié le Vendredi 22 décembre 2023

De l'URSS à la guerre en Ukraine, l'art dissident russe s'expose à Paris

  • La galerie Dina Vierny présente jusqu'à fin janvier «une reconstitution presque intégrale de l'exposition de 1973 à Paris, où cinq artistes non-conformistes qui avaient fui clandestinement l'URSS furent présentés pour la première fois au public français»
  • Tableaux, dessins et sculptures d'Erik Boulatov, d'Ilya Kabakov, de Vladimir Yankilevsky et d'Oscar Rabine ornent les murs en bois d'origine de la galerie et ses petites pièces conservées dans leur état d'origine

PARIS: Huit artistes russes représentant deux générations de dissidence artistique, de l'URSS à la Russie de Vladimir Poutine, sont célébrés à Paris pour quelques semaines, cinquante après une exposition pionnière de l'avant-garde soviétique dans la capitale française.

La galerie Dina Vierny présente jusqu'à fin janvier "une reconstitution presque intégrale de l'exposition de 1973 à Paris, où cinq artistes non-conformistes qui avaient fui clandestinement l'URSS furent présentés pour la première fois au public français", explique à l'AFP Dimitri Ozerkov, ancien conservateur du musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg et commissaire de l'exposition, lui-même en exil en France avec sa famille depuis le début de la guerre en UIkraine en mars 2022.

Célèbre collectionneuse et mécène, Dina Vierny "les a cherchés pendant dix ans et les a découverts finalement en 1969 par le biais (d') Ilya Kabakov - considéré comme le père de l'art conceptuel russe -, qui lui a présenté les autres", ajoute-t-il.

Tableaux, dessins et sculptures d'Erik Boulatov, d'Ilya Kabakov, de Vladimir Yankilevsky et d'Oscar Rabine ornent les murs en bois d'origine de la galerie et ses petites pièces conservées dans leur état d'origine.

La collectionneuse et mécène juive, qui inspira le peintre français Aristide Maillol et a créé en 1995 le musée éponyme à Paris, avait elle-même fui la Moldavie de Staline avec sa famille en 1925 avant de trouver refuge en France, rappellent ses petits-fils, Pierre et Alexandre Lorquin.

A quelques centaines de mètres de cette galerie, les deux jeunes collectionneurs ont ouvert le "Pal project", un espace d'exposition dédié à l'art émergent, qui accueille quatre artistes russes contemporains, trentenaires ou quadras, "qui ont eux aussi décidé de quitter la Russie et de s'exiler en France, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis depuis le début de la guerre en Ukraine", selon M. Ozerkov.

Les "temps de la guerre" d'Andreï Kuzbin (panneaux de papier couverts des seuls mots "la fin de la guerre", que l'artiste entend écrire jusqu'à la fin du conflit en Ukraine) sont, comme ses "Cubes" formant de petits personnages en pâte à sel et terre de Fontainebleau, "une tentative, non politique mais de l'art comme idée, d'appréhender l'art non-officiel et contestataire russe", dit M. Ozerkov.

"Ils questionnent", tout comme les personnages de Katya Muromtseva, la vidéo du performeur Evgeny Granilshchikov montrant un homme dont on nettoie la bouche au savon ("Soap") ou le "Cargo 200" de Pavel Otdelnov, "la place de l'artiste en exil, son héritage et son appartenance à un territoire", ajoute-t-il.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.