Taylor Swift, la superstar au soutien super scruté pour la présidentielle de 2024

Taylor Swift lors de sa tournée Eras Tour au stade Sofi d'Inglewood, en Californie, le 7 août 2023. Le magazine Time a désigné l'icône pop américaine Taylor Swift comme personne de l'année le 6 décembre 2023, qualifiant la force musicale de la nature de "héroïne de sa propre histoire". (Photo par Michael Tran AFP)
Taylor Swift lors de sa tournée Eras Tour au stade Sofi d'Inglewood, en Californie, le 7 août 2023. Le magazine Time a désigné l'icône pop américaine Taylor Swift comme personne de l'année le 6 décembre 2023, qualifiant la force musicale de la nature de "héroïne de sa propre histoire". (Photo par Michael Tran AFP)
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Publié le Dimanche 24 décembre 2023

Taylor Swift, la superstar au soutien super scruté pour la présidentielle de 2024

  • Originaire de l'état rural du Tennessee, Taylor Swift a commencé son parcours dans la musique country, un genre particulièrement apprécié des conservateurs
  • La star est très populaire chez les jeunes femmes en âge de voter. Joe Biden compte fortement sur cet électorat, qui l'a hissé au pouvoir en 2020, pour se faire réélire

WASHINGTON : Superstar de la pop, idole de la jeunesse, et bientôt icône de campagne? L'influence de la chanteuse Taylor Swift est au coeur de toutes les convoitises pour la présidentielle américaine de 2024.

L'artiste de 34 ans, personnalité de l'année selon le magazine Time, est au sommet de son art, battant absolument tous les records.

Un exemple parmi tant d'autres: sa tournée «Eras Tour» a dépassé la barre symbolique du milliard de dollars de recettes en 60 dates en 2023 -- un montant jamais vu dans l'histoire de la musique.

Originaire de l'état rural du Tennessee, Taylor Swift a commencé son parcours dans la musique country, un genre particulièrement apprécié des conservateurs.

Selon un sondage publié mardi par l'institut Marist, l'artiste à l'origine de tubes comme «Shake It Off» ou «Bad Blood», est créditée de 70% d'opinions favorables chez les Américains.

Un chiffre dont Joe Biden, pour qui elle a voté en 2020, ne peut que rêver pour lui-même: la cote de popularité du démocrate, en baisse depuis le début de son mandat, plafonne désormais à un peu moins de 40% d'opinions favorables selon l'agrégateur de sondages FiveThirtyEight.

Taylor Swift pourrait-elle redonner des couleurs à Joe Biden en appelant à le soutenir en 2024? L'équipe de campagne du président-candidat en est sûre.

«Merci de ne pas nous dire que nous avons besoin d'une stratégie Taylor Swift. On suit le dossier», s'amusait mercredi un cadre de l'équipe de Biden en partageant une fiche de poste pour la campagne.

- «Un autre niveau» -

Ce soutien est-il pour autant si facile à obtenir? La chanteuse avait été très critiquée par les démocrates pour ne pas avoir ouvertement soutenu Hillary Clinton face à Donald Trump en 2016.

Après des années de prudence, la chanteuse était sortie du bois pour la première fois en 2018, parrainant un démocrate dans son Etat natal du Tennessee.

En 2020, Taylor Swift avait officiellement annoncé soutenir Joe Biden face au président Donald Trump, accusant le républicain d'avoir «attisé les flammes du suprématisme blanc et du racisme pendant tout (son) mandat».

L'impact exact qu'a eu ce soutien dans la victoire du démocrate est difficile à quantifier.

Mais l'artiste a, depuis la dernière élection, accédé à un nouveau statut.

Taylor Swift «était populaire en 2020, mais sa popularité (...) est passée à un autre niveau», explique Matthew Harris, professeur en sciences politiques à l'université Park.

La star est très populaire chez les jeunes femmes en âge de voter. Joe Biden compte fortement sur cet électorat, qui l'a hissé au pouvoir en 2020, pour se faire réélire.

Mais les sondages ne sont pas bons pour le démocrate parmi les jeunes, en particulier depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Beaucoup reprochent un soutien trop appuyé de son administration à l'allié israélien.

Et selon un sondage publié début décembre par un institut de Harvard, le nombre de jeunes interrogés prévoyant «assurément» d'aller voter pour la prochaine présidentielle a chuté à 49%, contre 57% à l'automne 2019.

- «Mobiliser» -

Le taux de participation en général, et celui des jeunes en particulier, sera l'une des clés de la prochaine présidentielle.

Et pour Matthew Harris, c'est sûrement dans ce domaine que Taylor Swift pourrait avoir le plus d'impact.

«Je ne pense pas que les gens se disent +Oh! Taylor Swift soutient Joe Biden, alors je vais voter pour lui+», explique-t-il. Le plus important sera «sa capacité à mobiliser les gens, à les encourager à s'enregistrer pour voter», car «ce sont des gens qui sont déjà prédisposés à voter pour Joe Biden».

D'autant que les «Swifties», nom donné aux fans de la chanteuse, vivent principalement dans les banlieues résidentielles, ajoute le politologue, des zones qui «font pencher la balance politique américaine».

Taylor Swift avait publié en septembre un message sur Instagram invitant ses 272 millions d'abonnés à se rendre la plateforme Vote.org pour s'inscrire sur les listes électorales.

Résultat? L'organisation a recensé plus de 35.000 nouvelles inscriptions ce jour-là, soit un bond de 23% par rapport à la même journée un an plus tôt, et une nouvelle preuve de l'influence de la chanteuse.

La superstar pourrait également favoriser la mobilisation de par ses prises de position, notamment sur l'avortement.

Lorsque la Cour suprême a annulé en 2022 la garantie constitutionnelle du droit à l'IVG, l'artiste avait dit être «terrifiée» que le droit des femmes à disposer de leur propre corps leur soit retiré, un combat qui tient à Kamala Harris, la vice-présidente de Joe Biden.

Mais pour que ce dernier emporte le soutien de la chanteuse, peut-être faudrait-il que le président ne la confonde plus avec Britney Spears, comme il l'avait fait en novembre...


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com