Les Etats-Unis abattent de nombreux drones et missiles Houthis en mer Rouge

Un bateau lance-missiles de la marine israélienne patrouille dans la mer Rouge, au large de la ville portuaire d'Eliat, dans le sud d'Israël, le 26 décembre 2023 (Photo, AFP).
Un bateau lance-missiles de la marine israélienne patrouille dans la mer Rouge, au large de la ville portuaire d'Eliat, dans le sud d'Israël, le 26 décembre 2023 (Photo, AFP).
Publié le Mercredi 27 décembre 2023

Les Etats-Unis abattent de nombreux drones et missiles Houthis en mer Rouge

  • L'armée américaine a annoncé mardi avoir intercepté dans le sud de la mer Rouge de nombreux drones et missiles tirés par les Houthis
  • Les Etats-Unis patrouillent cette région stratégique du globe aux côtés d'une coalition internationale pour protéger le trafic maritime des attaques des Houthis

SANAA: L'armée américaine a annoncé mardi avoir intercepté dans le sud de la mer Rouge de nombreux drones et missiles tirés par les Houthis, un groupe rebelle yéménite soutenu par l'Iran qui dit avoir visé un bateau ainsi qu'Israël.

Les Etats-Unis patrouillent cette région stratégique du globe aux côtés d'une coalition internationale pour protéger le trafic maritime des attaques des Houthis, qui se disent solidaires du Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Mardi, les forces armées américaines déployées dans la région ont "abattu 12 drones d'attaque, 3 missiles balistiques anti-navires et 2 missiles de croisière dans le sud de la mer Rouge, tirés par les Houthis" dans une période "d'environ 10 heures", a déclaré le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

Certaines interceptions ont été réalisées par des avions de combat opérant depuis le porte-avions USS Eisenhower présent sur place, a précisé le Centcom.

"Il n'y a eu aucun dégât sur les bateaux présents dans la zone et aucun blessé n'a été rapporté", précise le Centcom dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter).

Israël ciblé

Plus tôt dans la journée, les rebelles Houthis ont assuré dans un communiqué avoir "mené une opération ciblée contre un navire commercial" identifié comme étant le MSC UNITED, et avoir lancé des "drones contre des cibles militaires" dans le sud d'Israël.

L'armée israélienne a indiqué qu'elle avait intercepté "une cible aérienne hostile" qui se dirigeait vers son territoire.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre le Hamas et Israël à Gaza, les Houthis ont multiplié les attaques en mer Rouge contre des navires au large des côtes du Yémen ayant des liens présumés avec Israël, en solidarité avec Gaza.

Ces dernières semaines, plusieurs missiles et drones ont été abattus par des navires de guerre américains, français et britanniques qui patrouillent dans la zone.

Selon le Pentagone, les Houthis, qui contrôlent des pans entiers du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, ont déjà lancé une centaine d'attaques de drones et de missiles, ciblant en tout 10 navires marchands impliquant plus de 35 pays.

L'Iran est "très impliqué dans la planification" des attaques menées par les Houthis en mer Rouge, a affirmé vendredi la Maison Blanche.

Ces attaques, qui menacent de perturber les flux du commerce maritime mondial sur une voie stratégique, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une force multinationale de protection maritime en mer Rouge.

Plus tôt dans la journée de mardi, des explosions ont été entendues et des missiles aperçus à proximité d'un navire en mer Rouge, non loin de Hodeida, un port de l'ouest du Yémen sous contrôle des rebelles, a indiqué l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO, sans faire état de victimes ou de dégâts.

Deux autres explosions ont peu avant retenti à proximité d'un autre navire, là encore au large de Hodeida, sans faire état de dégâts ou de victimes, d'après l'agence maritime britannique. Le bateau a continué son trajet.


Pourparlers de trêve à Gaza: le Hamas juge que «  la balle est entièrement dans le camp » d'Israël

Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien. (AFP).
Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien. (AFP).
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  • Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué avoir donné pour consigne à sa délégation au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages

TERRITOIRES PALESTINIENS: Le mouvement islamiste palestinien Hamas a estimé tôt vendredi, après le départ de sa délégation d'Egypte où ont lieu des pourparlers, que la "balle est entièrement dans le camp" d'Israël en vue d'un accord de trêve dans la bande de Gaza.

"La délégation de négociation a quitté le Caire en direction de Doha. L'occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l'occupation", nom donné à Israël par le mouvement islamiste, a indiqué le Hamas dans une lettre envoyée à d'autres factions palestiniennes.

Les représentants des deux camps ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.

Les efforts de l'Egypte et des autres pays médiateurs, en l'occurrence le Qatar et les Etats-Unis, "se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties", a ajouté Al-Qahera News, citant une source égyptienne de haut niveau.

Le Hamas avait donné son feu vert lundi à une proposition présentée par les médiateurs qui comprend, selon le mouvement, une trêve en trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, incluant un retrait israélien du territoire ainsi qu'un échange d'otages retenus à Gaza et de Palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent".

Israël a répondu que cette proposition était "loin de ses exigences" et répété son opposition à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, ne serait pas vaincu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait indiqué avoir donné pour consigne à sa délégation au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages et "essentielles" à la sécurité d'Israël.


Netanyahu répète qu'Israël combattra même « seul » après la menace de Biden

Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas. (AFP).
Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas. (AFP).
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  • "Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls. Je l'ai déjà dit, s'il le faut, nous combattrons avec nos ongles", a déclaré M. Netanyahu
  • L'armée israélienne "a suffisamment d'armement pour accomplir sa mission à Rafah", a assuré de son côté jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi, au lendemain des menaces américaines sur des livraisons d'armes à son allié historique, que si Israël devait "tenir seul", il combattrait "seul", selon un communiqué de son bureau.

"Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls. Je l'ai déjà dit, s'il le faut, nous combattrons avec nos ongles", a déclaré M. Netanyahu, après que le président américain Joe Biden a menacé de suspendre certaines livraisons d'armes à Israël si son armée entrait à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne "a suffisamment d'armement pour accomplir sa mission à Rafah", a assuré de son côté jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.

Le 2 mai, sur fond de critiques internationales croissantes contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, M. Netanyahu avait déjà affirmé que les Juifs devaient être capables de se "défendre seuls" car "personne ne (les) protégera".

Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive terrestre d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas, mais où s'entassent aussi, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés par sept mois de bombardements israéliens et de combats qui ont laissé en ruines le reste de la bande de Gaza.

Lors d'un discours à l'occasion d'une cérémonie jeudi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a semblé répondre implicitement à Joe Biden, en réaffirmant lui aussi la détermination d'Israël à anéantir le Hamas avec ou sans le soutien américain.

"Je m'adresse aux ennemis d'Israël aussi bien qu'à nos meilleurs amis: l'Etat d'Israël ne peut être assujetti, les forces armées et l'appareil de défense non plus", a-t-il déclaré. "Nous resterons fermes, nous parviendrons à nos objectifs: nous frapperons le Hamas, nous frapperons le Hezbollah et nous obtiendrons la sécurité".

Aux côtés du Qatar et de l'Egypte, les Etats-Unis assurent une médiation qui tente depuis des mois de convaincre Israël et le Hamas de conclure une trêve censée permettre notamment la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre des otages enlevés par le Hamas lors de sa sanglante attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre.

Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, membre de l'extrême droite et partisan acharné d'une offensive sur Rafah, a assuré qu'Israël "obtiendrait une victoire totale dans cette guerre malgré le recul du président Biden et l'embargo sur les armes".

L'élimination du Hamas "implique de conquérir Rafah totalement et le plus tôt sera le mieux", a-t-il affirmé.

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan, a estimé jeudi "difficile à entendre et très décevante" la menace de Joe Biden.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des derniers développements à Rafah avec le Premier ministre palestinien

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
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  • Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont notamment évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays
  • Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi

RIYAD: Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, des derniers développements dans la ville de Rafah, située à Gaza.

Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont également évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays ainsi que les priorités et le programme de travail du gouvernement palestinien.

Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi, après que le président américain, Joe Biden, a promis de ne pas fournir d’armes à Israël si ses forces envahissaient cette ville du sud de Gaza.

Israël est allé à l’encontre des objections internationales en envoyant des chars et en menant des «frappes ciblées» dans la ville frontalière, où se sont réfugiés de nombreux civils palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com