«Une grande surprise!»: les Danois ébahis par l'annonce de l'abdication de leur reine

La reine Margrethe II du Danemark pose lors d'une cérémonie officielle d'accueil au palais présidentiel Bellevue à Berlin, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP).
La reine Margrethe II du Danemark pose lors d'une cérémonie officielle d'accueil au palais présidentiel Bellevue à Berlin, le 10 novembre 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 01 janvier 2024

«Une grande surprise!»: les Danois ébahis par l'annonce de l'abdication de leur reine

  • Cette fumeuse invétérée avait assuré à plusieurs reprises qu'elle n'abdiquerait jamais
  • A 55 ans, le prince héritier Frederik prendra le nom de Frederik X après sa proclamation en tant que souverain

COPENHAGUE: "On ne l'a pas vue venir!": les Danois se remettaient lentement lundi de l'annonce surprise de leur très populaire reine, Margrethe II, de son abdication le 14 janvier après un règne de 52 ans.

"La chair de poule, c'est le moins que l'on puisse dire. Ca a été un véritable choc", a réagi auprès de l'AFP l'un de ses sujets, Stefan Teichert, 30 ans, après avoir suivi l'intervention de la monarque la veille.

Cette fumeuse invétérée avait assuré à plusieurs reprises qu'elle n'abdiquerait jamais, affirmant: "Je resterai sur le trône jusqu'à ce que j'en tombe".

"On a tous été choqués. On s'est dit : +Quoiiiii!? On annule le réveillon du Nouvel An+", a renchéri une compatriote Maria Jepersen, 39 ans. "C'est comme si quelqu'un de la famille était mort ou quelque chose comme ça".

Pour Rasmus Eliassen, 21 ans, la soirée était à la fois "triste et gaie".

"C'est bien qu'elle ne parte pas parce qu'elle est morte", a-t-il confié, persuadé d'être "dans de bonnes mains" avec le futur roi.

Dimanche soir, lors de ses traditionnels vœux à la nation, la souveraine a dit passer le relais à son fils, invoquant son âge - 83 ans - et des problèmes de santé.

Avant Margrethe du Danemark, quelques abdications marquantes de souverains

Avant Margrethe II du Danemark, qui renoncera au trône le 14 janvier après 52 ans de règne, voici quelques abdications marquantes de souverains à travers le monde depuis celle, en 1936, du roi d'Angleterre Edouard VIII.

L'empereur Akihito (Japon)

Trente ans après être monté sur le trône du Chrysanthème en 1989, en succédant à son père Hirohito, le 125e empereur du Japon Akihito, qui connaît des problèmes de santé, cède la place à son fils Naruhito le 30 avril 2019, première abdication impériale depuis 1817. Cette renonciation n'étant pas prévue dans la Constitution de 1947, elle doit faire l'objet d'une loi d'exception. Désormais âgé de 90 ans, Akihito porte depuis le titre d'empereur honoraire Joko Heika.

Le roi Juan Carlos (Espagne)

Empêtré dans le scandale de ses parties de chasse en Afrique et une affaire de détournement de fonds, le roi d'Espagne Juan Carlos, alors âgé de 76 ans, abdique le 18 juin 2014 en faveur de son fils, qui devient Felipe VI.

Longtemps très aimé dans son pays pour avoir aidé à la consolidation du retour à la démocratie et fait barrage au coup d'Etat de 1981, Juan Carlos avait été proclamé roi à la mort du dictateur Franco en novembre 1975.

Désormais persona non grata en Espagne, il vit en exil depuis 2020 aux Emirats arabes unis.

Une «tradition» au Benelux

Dans les trois monarchies constitutionnelles européennes du "Benelux" (Pays-Bas, Belgique et Luxembourg), les abdications de souverains sont fréquentes.

Beatrix, reine des Pays-Bas depuis 1980, a renoncé au trône à 75 ans le 30 avril 2013, cédant la place à son fils Willem-Alexander. Avant elle, sa mère Juliana avait également abdiqué, le jour de ses 71 ans, tout comme sa grand-mère Wilhelmine en 1948, après 58 ans de règne.

Côté belge, Albert II a abdiqué, à 79 ans, le 21 juillet 2013, jour de la fête nationale. Succédant 20 ans plus tôt à son frère Baudouin, il a laissé la place à son fils aîné, Philippe. Le père d'Albert II et de Baudouin, Léopold III, avait lui aussi abdiqué en 1951 après une longue crise liée à son comportement controversé pendant la Deuxième guerre mondiale.

Au Luxembourg, le grand-duc Jean, décédé en 2019, a abdiqué en 2000 en faveur de son fils Henri. Souverain depuis 1964, il avait succédé à sa mère Charlotte, qui avait elle aussi abdiqué.

Benoît XVI, «souverain pontife»

Le cardinal allemand Joseph Aloisius Ratzinger, devenu pape le 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI, annonce en 2013 qu'il renonce à ses fonctions. Une première pour un souverain pontife depuis la renonciation de Grégoire XII en 1415.

Devenu pape émérite, il se retire au monastère Mater Ecclesiae où il mène une vie de silence et de prière jusqu'à sa mort le 31 décembre 2022.

Norodom Sihanouk (Cambodge)

Il aura été deux fois roi du Cambodge (1941-1955 puis 1993-2004) et aura abdiqué deux fois ! Dont une première fois en faveur de... son père.

Figure majeure de son pays, vénéré comme un dieu-roi, il est, sur plus de 60 ans, tour à tour et même parfois simultanément roi, Premier ministre (neuf fois), chef de l'Etat (deux fois) et président.

Lors de sa seconde abdication en 2004, c'est son fils, le prince Norodom Sihamoni, qui lui succède. Le "roi-père" meurt à la veille de ses 90 ans en 2012.

Edouard VIII (Royaume-Uni)

Roi du Royaume-Uni depuis seulement quelques mois, Edouard VIII doit abdiquer en décembre 1936 pour épouser Wallis Simpson, une Américaine divorcée, évitant ainsi une crise constitutionnelle majeure. Son frère cadet Albert, père de la future Elizabeth II, lui succède et est couronné roi sous le nom de George VI en mai 1937.

Devenu duc de Windsor après son abdication, il vit en France où il meurt en 1972 à 77 ans.

Fédératrice et populaire, Margrethe II, veuve depuis 2018, avait subi une lourde intervention chirurgicale au dos en février qui l'avait empêchée d'apparaitre en public jusqu'en avril.

Cette opération a "donné lieu à des réflexions sur l'avenir, sur la question de savoir s'il était temps de transférer les responsabilités à la génération suivante", a dit la reine.

A 55 ans, le prince héritier Frederik prendra le nom de Frederik X après sa proclamation en tant que souverain lors d'un conseil d'état extraordinaire suite à l'abdication officielle de sa mère le 14 janvier.

"Son fils est prêt maintenant", a jugé un Copenhaguois, Jesper Volpius, 55 ans,  estimant que la reine était "une femme forte" pour avoir pris la décision de se retirer.

Le 18 décembre, un sondage Megafon publié par la télévision TV2 montrait qu'elle était la personnalité la plus populaire de la famille royale pour 38% des Danois, suivie de son fils Frederik avec 29%.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com