La famille d'Alain Delon explose autour de l'état de santé de la star

L'acteur français Alain Delon et son fils Anthony Delon arrivent à la cérémonie funéraire du regretté acteur français Jean-Paul Belmondo à l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris le 10 septembre 2021. (Photo, AFP)
L'acteur français Alain Delon et son fils Anthony Delon arrivent à la cérémonie funéraire du regretté acteur français Jean-Paul Belmondo à l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris le 10 septembre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 04 janvier 2024

La famille d'Alain Delon explose autour de l'état de santé de la star

  • L'étincelle est venue d'un entretien à Paris Match publié jeudi dans lequel Anthony Delon, 59 ans, indique que son père Alain est "affaibli"
  • L'avocat d'Alain Delon, Me Christophe Ayela, a transmis à la presse un communiqué indiquant que son client est "extrêmement choqué du déballage médiatique orchestré par son fils Anthony

PARIS: Le clan d'Alain Delon se déchire: l'icône du cinéma français a annoncé jeudi porter plainte contre son fils Anthony après une interview choc de ce dernier qui dénonce l'état de santé déclinant de la star de 88 ans et accuse sa demi-soeur Anouchka de le manipuler.

L'étincelle est venue d'un entretien à Paris Match publié jeudi dans lequel Anthony Delon, 59 ans, indique que son père Alain est "affaibli" et "ne supporte plus de se voir comme ça, diminué".

Le fils Delon affirme aussi avoir déposé une main courante contre sa soeur Anouchka, lui reprochant de ne pas l'avoir informé que leur père aurait échoué à "cinq tests cognitifs" entre 2019 et 2022.

Dans l'après-midi, l'avocat d'Alain Delon, Me Christophe Ayela, a transmis à la presse un communiqué indiquant que son client est "extrêmement choqué du déballage médiatique orchestré par son fils Anthony" et qu'il entend déposer plainte pour lui contre les propos de son fils qui viseraient à "lui nuire" ainsi qu'à sa fille Anouchka.

Cette dernière a également transmis un communiqué par le biais du même avocat, Me Ayela, dénonçant elle-aussi des propos à l'"impudeur abjecte" et annonçant une plainte en diffamation, dénonciation calomnieuse, menaces et harcèlement contre Anthony.

Réponse immédiate de celui-ci sur Instagram: sa soeur Anouchka a rendu visite jeudi midi à leur père dans sa propriété de Douchy-Montcorbon (Loiret) "pour lui jeter le Paris Match au visage et lui faire signer (ce) communiqué abject", dénonce Anthony Delon.

"Je sais que mon père a signé ce torchon sans en prendre la mesure, très certainement sans même le lire, lassé par tous ces conflits qui l'épuisent", affirme l'acteur.

D'après lui, le procureur de Montargis (Loiret), sur la base d'une expertise médicale de son père établissant que son "discernement est totalement aboli", "envisage l'ouverture d'une procédure de mise sous protection judiciaire".

Sollicité sur cette affirmation, le procureur n'a pas répondu jeudi vers 18H00.

Instrumentalisation

Le premier volet de l'affaire Delon, entamé à l'été 2023 dans l'union des enfants, s'est pourtant terminé le même jour: ce jeudi, le procureur de Montargis Jean-Cédric Gaux a annoncé dans un communiqué avoir mis fin à un premier volet du conflit entre Alain Delon, ses enfants d'un côté et de l'autre Hiromi Rollin, la femme qui a partagé plusieurs années de la vie de l'acteur diminué par un accident cardio-vasculaire intervenu en 2019.

Le magistrat a en effet annoncé avoir classé sans suite, pour infractions insuffisamment caractérisées, les deux plaintes des trois enfants Delon à l'encontre de la sexagénaire qu'ils présentent comme une "dame de compagnie" mais qui elle se définissait comme sa "compagne".

Les plaintes visaient des faits de violence sur personne vulnérable et abus de faiblesse sur leur père, mais aussi harcèlement moral, détournement de correspondances et maltraitance animale, les enfants y dénonçant notamment "l'attitude dénigrante et agressive" de Mme Rollin à l'encontre d'Alain Delon.

Selon le parquet, aucune violence, aucun harcèlement moral ou abus de faiblesse au préjudice d'Alain Delon n'a pu être caractérisé au terme des investigations menées par la section de recherches d'Orléans et la brigade de recherches de Montargis.

La plainte d'Hiromi Rollin, déposée en retour contre les enfants Delon pour des violences et des vols lors de son expulsion de la propriété de l'acteur à Douchy le 5 juillet 2023, a elle aussi été classée sans suite pour les mêmes raisons, selon un communiqué du parquet.

Me Yassine Bouzrou a annoncé dans un communiqué que sa cliente Hiromi Rollin entendait déposer une plainte avec constitution de partie civile pour relancer les investigations.

"La concomitance entre ce désaveu, la nouvelle procédure intentée par Anthony Delon contre sa soeur Anouchka Delon et l'annonce de l'avocat d'Alain Delon de porter plainte contre son propre fils Anthony, permet de penser que la justice a été instrumentalisée et que le seul enjeu pour les enfants Delon est d’ordre financier", écrit Me Bouzrou.

Anthony Delon a lui-même indiqué en retour sur Instagram sa volonté de relancer ce volet du dossier en se constituant partie civile contre Mme Rollin afin de se "battre pour que la vérité soit faite".


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
Short Url
  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
Short Url
  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».