Deux jeunes saoudiennes se lancent dans l’aventure du Rallye Dakar

Lors d’un événement de lancement en l’honneur de l’équipe qui s’est tenu récemment à Riyad, Dania Akeel et Mashael Alobaidan ont voulu donner des conseils aux jeunes Saoudiennes qui souhaitaient suivre leurs pas (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Lors d’un événement de lancement en l’honneur de l’équipe qui s’est tenu récemment à Riyad, Dania Akeel et Mashael Alobaidan ont voulu donner des conseils aux jeunes Saoudiennes qui souhaitaient suivre leurs pas (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Deux Saoudiennes veulent entrer dans l’histoire en tant que premières athlètes féminines du Royaume à participer au Rallye Dakar (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Deux Saoudiennes veulent entrer dans l’histoire en tant que premières athlètes féminines du Royaume à participer au Rallye Dakar (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Deux Saoudiennes veulent entrer dans l’histoire en tant que premières athlètes féminines du Royaume à participer au Rallye Dakar (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Deux Saoudiennes veulent entrer dans l’histoire en tant que premières athlètes féminines du Royaume à participer au Rallye Dakar (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Cocapitaine Dania Akeel (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Cocapitaine Dania Akeel (Photo d’AN prise par Basheer Saleh).
Directeur de projet Iole de Simone (Une photo de Basheer Saleh).
Directeur de projet Iole de Simone (Une photo de Basheer Saleh).
Cocapitaine Mashael Alobaidan (Une photo de Basheer Saleh).
Cocapitaine Mashael Alobaidan (Une photo de Basheer Saleh).
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Publié le Mercredi 30 décembre 2020

Deux jeunes saoudiennes se lancent dans l’aventure du Rallye Dakar

  • Dania Akeel et Mashael Alobaidan espèrent devenir un symbole du développement du pays et inspirer les Saoudiennes
  • «C’est normal de participer à l’un des championnats du désert les plus difficiles au monde, surtout quand il se déroule sur notre terrain»

RIYAD: Deux Saoudiennes veulent entrer dans l’histoire en tant que premières athlètes féminines du Royaume à participer au Rallye Dakar. Elles ont baptisé leur équipe «Les Sheroes».

Les copilotes Dania Akeel et Mashael Alobaidan espèrent devenir un symbole du développement du pays et inspirer les Saoudiennes à poursuivre leurs passions et à réaliser leurs rêves. Leur projet, qui va durer six mois, va les former pour la course de 2022.

«Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été passionnée par la conduite», explique Dania Akeel. Elle a piloté son premier quad à l’âge de 8 ans et son premier dirt bike de 150 cm3 dans le désert à l’âge de 14 ans.

«Pour moi, il est normal de participer à l’un des championnats du désert les plus difficiles au monde, surtout quand il se déroule sur notre terrain», poursuit-elle.

Pour sa première saison de course, Dania a reçu le prix Rookie of the Year, lors de la Ducati Cup de la saison 2019-2020 de l’UAE National Sportbike Super series.

Mashael Alobaidan, la deuxième pilote, pratique également des sports et des activités de plein air depuis son plus jeune âge. En plus de son expérience avec les buggies, les dirt bikes et les motos, elle est certifiée d’une association professionnelle d’instructeurs de plongée et d’apnée avancées.

  • L’équipe commencera son entraînement en février 2021 avec un Polaris RZR 1000.
  • L’équipe a l’intention de participer à 6 séries de championnat SAMF Cross-Country et FIA Baja et au Abu Dhabi Desert Challenge en novembre, avant d’atteindre enfin leur objectif de participer au Rallye Dakar 2022.

«Je suis ravie de participer au Rallye Dakar et de découvrir les grands trésors naturels de l’Arabie saoudite», explique-t-elle. «Je vais réaliser un rêve.»

Mashael a un permis moto américain et elle a suivi une formation en conduite et sécurité en Californie, aux États-Unis.

Iole de Simone, directrice de projet et pilote de moto, a couru pour plusieurs équipes et dans plusieurs disciplines dans cinq pays différents. Elle a participé et organisé des événements locaux, régionaux et internationaux.

Elle a été la première à contacter Dania et Mashael, et cherche maintenant deux nouveaux membres pour compléter l’équipe et ainsi répondre à l’exigence de quatre personnes du Rallye Dakar.

«Je vais réaliser un rêve»

Mashael Alobaidan

«Deux autres Saoudiennes pourraient rejoindre l’équipe. Nous sommes actuellement en négociation avec elles. Je suis également en contact avec deux pilotes saoudiennes qui ont participé au Rallye l’année dernière», explique-t-elle à Arab News.

«Ce serait bien si la première pilote de moto saoudienne pouvait également nous rejoindre», confie-t-elle.

«Nous allons créer un compte sur Instagram sur lequel nous publierons nos annonces, nos recherches. Tout a été ralenti à cause de la pandémie de coronavirus, mais nous continuons d’avancer», précise-t-elle.

Derrière l’équipe se trouvent deux entraîneurs: les Polonais Marek Dabrowski et Jacek Czachor, qui ont remporté ensemble cinq titres de champions du monde CC FIM et participé quinze fois au Rallye Dakar.

Ces deux légendes du sport apprendront à l’équipe à transférer leurs compétences à moto sur la voiture qu’elles comptent conduire lors du Rallye Dakar 2022.

«Trouvez ce qui vous passionne et foncez»

Dana Akeel

Outre les entraîneurs, Filip Dabrowski, un chef d’équipe professionnel pour les épreuves du Rallye Dakar et du championnat du monde de cross-country, sera aussi de l’aventure. Sportif professionnel depuis 2004, il a participé à treize rallyes.

L’entraînement commencera en février 2021 avec un Polaris RZR 1000. Par la suite, l’équipe a l’intention de participer à six séries de championnat SAMF Cross-Country et FIA Baja, au Abu Dhabi Desert Challenge en novembre, avant d’atteindre enfin leur objectif: participer au rallye Dakar 2022.

Lors d’un événement de lancement qui s’est tenu récemment à Riyad en l’honneur de l’équipe, Dania Akeel et Mashael Alobaidan ont voulu donner des conseils aux jeunes Saoudiennes qui souhaitaient suivre leurs traces.

«“Si c’est bon pour toi, si c’est bon pour tout le monde, alors suis ton idée”: c’est le meilleur conseil que j’ai jamais reçu. La course, la compétition et la conduite me poussent vers l’excellence. Je vous donne donc le même conseil», a expliqué Dania.

«Trouvez ce qui vous passionne et foncez. Même si vous rencontrez des obstacles, restez confiantes. Essayez de les surmonter et de réaliser vos rêves. Tout est question de passion», a-t-elle conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE célèbre la Journée du 9 mai et le Mois de l’Europe en Arabie saoudite

Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
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  • La Journée du 9 mai célèbre la paix et l’unité en Europe et vise à renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe.
  • Cette journée marque également le lancement du Mois de l'Europe en Arabie saoudite, une célébration de l'Europe et de sa coopération avec le Royaume

RIYAD : Le 9 mai de chaque année, l’union Européenne célèbre la paix et l'unité en Europe. La Journée du 9-mai vise à renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe. Elle incarne la volonté de dépasser les conflits, de promouvoir la paix et d'encourager la solidarité et la compréhension mutuelle entre les peuples.

Cette journée marque également le lancement du Mois de l'Europe en Arabie saoudite, une célébration de l'Europe et de sa coopération avec le Royaume.

Le Mois de l'Europe a pour but de partager des expériences culturelles et d'encourager la poursuite des échanges entre l'Europe et le Royaume. L'objectif est d'améliorer la compréhension mutuelle et de renforcer liens bilatéraux entre les deux pays.

Tout au long de ce mois, l’UE propose comme chaque année un éventail d'activités culturelles variées et attractives. Vous pourrez apprécier la culture européenne et en apprendre davantage sur l'Union européenne et sur les possibilités qu'elle offre dans de nombreux domaines tels que l'éducation et les affaires.

Ces événements sont organisés par la délégation de l'UE, les ambassades et les instituts culturels des États membres de l'UE en Arabie saoudite.

Mis en place à Riyad et Djeddah du 9 mai au 9 juin, il comptera une vingtaine d’événements : projection de courts métrages, ateliers d’initiation aux langues européennes, concerts, conférences…


Nadine Labaki fera partie du jury du Festival de Cannes

La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes. (Images Getty)
La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes. (Images Getty)
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  • Le jury décernera la très convoitée Palme d’or à l’un des vingt-deux films en compétition
  • Labaki a remporté en 2018 le Prix du jury au festival de Cannes pour son film Capharnaüm

DUBAÏ: La réalisatrice libanaise Nadine Labaki fera partie du jury du 77e Festival de Cannes, qui se déroulera du 14 au 25 mai, a annoncé la présidente du jury, Greta Gerwig.

Parmi les autres membres du jury figurent la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, l’actrice américaine Lily Gladstone, l’actrice française Eva Green, le réalisateur, producteur et scénariste espagnol Juan Antonio Bayona, l’acteur italien Pierfrancesco Favino, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda ainsi que l’acteur et producteur français Omar Sy.

Le jury décernera la très convoitée Palme d’or à l’un des vingt-deux films en compétition.

Nadine Labaki a remporté en 2018 le Prix du jury pour son film Capharnaüm. Arab News revient sur son parcours au Festival de Cannes.

Tout commence en 2004, lorsqu’elle écrit et élabore son premier long métrage, Caramel, à la résidence de la Cinéfondation, avant de le présenter à l’occasion de la Quinzaine des réalisateurs. Deux de ses films – Et maintenant, on va où? (2011) et Capharnaüm (2018) – sont lancés à l’occasion du Festival de Cannes, dans le cadre de la sélection officielle pour le second.

«J’ai l’impression d’être leur bébé, d’une certaine manière. Un bébé, on assiste à ses premiers pas, on le voit grandir, on le protège, on l’encourage… Ils m’ont accompagnée dans ce voyage, ont salué mes efforts et m’ont encouragée. C’est vraiment génial. J’adore ce festival. Je pense que c’est le meilleur festival du monde», a confié Nadine Labaki à Arab News dans un précédent entretien en marge de l’édition 2019.

nadine labaki
Nadine Labaki avec la vedette de Capharnaüm, Zain al-Rafeea, en Californie. (Images Getty)

Capharnaüm a également été nommé à la fois aux Golden Globes et aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Nadine Labaki est devenue la première femme du monde arabe à recevoir cet honneur.

Ce n’est pas la première fois que la réalisatrice fait partie du jury de Cannes. En 2018, elle était la première Arabe à être choisie comme présidente d’un jury, dans la catégorie «Un certain regard».

«Je ne regarde pas les films en tant que réalisatrice. Jamais», avait-elle déclaré à l'époque. «Je regarde le film en tant qu’être humain. […] Je n’aime pas le mot “jury”. Je n’aime pas juger, parce que je me suis moi-même retrouvée dans ces situations très difficiles, très fragiles. Quand on tourne un film, on doute, on ne sait pas, on n’a pas assez de recul, on n’a pas les bonnes réponses et on ne prend pas les bonnes décisions.»

Asmae el-Moudir, réalisatrice, scénariste et productrice marocaine, fera quant à elle partie du jury «Un certain regard» du festival cette année.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l’actrice germano-luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury de la catégorie «Un certain regard». L’équipe supervisera la remise des prix de cette catégorie, qui met en avant des films d’art et de découverte d’auteurs émergents parmi une sélection de dix-huit œuvres, dont huit premiers longs métrages.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La star marocaine de la Coupe du monde Amallah apprécie la vie en Liga avec Valence

L'international marocain Selim Amallah profite de la vie au sein du de la Liga de Valence. (Photo, AN)
L'international marocain Selim Amallah profite de la vie au sein du de la Liga de Valence. (Photo, AN)
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  • Avant le départ de son club pour Barcelone, le milieu de terrain s’est entretenu avec Arab News au sujet de sa carrière en Espagne, des exploits de son pays à la Coupe du monde et des joueurs arabes en Europe
  • «Je suis très content de jouer en Espagne parce que c’est l’un des meilleurs championnats au monde»

VALENCE: Ces dernières années, Selim Amallah, star du Valence CF et du Maroc, a vécu des moments inoubliables, tant au niveau international qu’en club.

À l’été 2023, le footballeur de 27 ans a été prêté à l’équipe de la Liga par le club de deuxième division Real Valladolid, après avoir participé aux demi-finales de la Coupe du monde 2022 au Qatar avec la sélection marocaine.

Ce soir, le milieu de terrain né en Belgique fera partie de l’équipe de Valence, actuellement en huitième position dans le classement de La Liga. Le club est dirigé par la légende Ruben Baraja et il affrontera le FC Barcelone au stade olympique Lluis-Companys.

Selim est ravi de la tournure des événements.

«Je suis très content de jouer en Espagne parce que c’est l’un des meilleurs championnats au monde», déclare-t-il à Arab News, après une séance d’entraînement à la Ciudad Deportiva de Paterna, le complexe d’entraînement ultramoderne de Valence.

«C’est un championnat dans lequel je voulais jouer et j’y suis parvenu», précise-t-il. «Je m’attendais à avoir beaucoup plus de temps de jeu au départ», ajoute-t-il. «Je suis conscient de l'expérience d'apprentissage inestimable que cette saison m'a offerte. Franchement, je suis très heureux d'être ici.»

Si, historiquement, de nombreux joueurs d’Afrique du Nord ont brillé en Liga et dans d’autres championnats européens, très peu de joueurs du Moyen-Orient ou des pays du Golfe ont tenté de franchir le pas.

Selim Amallah estime que davantage de joueurs arabes devraient tenter leur chance, non seulement pour relever de nouveaux défis sportifs et découvrir de nouvelles cultures, mais aussi et surtout pour réussir en tant que professionnels sur le terrain.

«Bien sûr, entrer dans l'Histoire d'un championnat ou de son pays est quelque chose que l'on aspire à réaliser, et c’est aussi un de mes objectifs», poursuit-il.

À ce jour, le point culminant de la carrière de Selim Ramallah a sans aucun doute été l’incroyable parcours du Maroc vers les demi-finales de la Coupe du monde 2022 au Qatar. En cours de route, les Lions de l’Atlas ont battu l’Espagne et le Portugal, avant de s'incliner face à la France, championne du monde en titre.

«C’était incroyable», lance Selim. «Ce sont des souvenirs qui, je crois, resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Aucun de nous ne s’attendait à arriver à ce niveau-là. Nous avons su montrer que les joueurs marocains et les clubs marocains peuvent aussi pratiquer le football au plus haut niveau. Nous sommes très fiers d’avoir représenté notre pays.»

L'expérience au Qatar a été marquée par le soutien massif que les sélections des pays arabes ont reçu, les membres des différentes communautés s’unissant pour soutenir les équipes de la région.

«C’était une fierté parce qu’il n’y avait pas nécessairement que le peuple marocain qui était derrière nous. Tous les peuples musulmans étaient avec nous», souligne Selim Amallah. «Nous étions heureux de montrer que les musulmans sont bien présents dans le football et que nous pouvions non seulement rendre fiers les Marocains, mais aussi tout le monde arabe et le monde africain, à travers notre détermination sur le terrain.»

Après l’euphorie du Qatar 2022, le Maroc a reçu une autre bonne nouvelle en étant désigné comme coorganisateur de la Coupe du monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.

Selim Amallah affirme que lui et ses coéquipiers cherchent à étoffer leur palmarès avant ce grand rendez-vous mondial du football.

«Je pense que nous avons envie de prouver, de montrer que le Maroc sera encore là», indique-t-il. «Nous avons une très belle équipe, nous avons de grands joueurs, mais je pense que désormais ça sera un peu plus difficile parce que nous serons attendus. Nous ferons tout notre possible pour représenter notre pays.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com