Elégance sophistiquée et touches de fantaisie pour l'homme Gucci

Le nouveau directeur artistique de Gucci, Sabato de Sarno, a dévoilé vendredi à Milan une collection masculine mêlant élégance sophistiquée et fantaisie, sa première pour la griffe iconique qui cherche à relancer ses ventes (Photo, AFP).
Le nouveau directeur artistique de Gucci, Sabato de Sarno, a dévoilé vendredi à Milan une collection masculine mêlant élégance sophistiquée et fantaisie, sa première pour la griffe iconique qui cherche à relancer ses ventes (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 13 janvier 2024

Elégance sophistiquée et touches de fantaisie pour l'homme Gucci

  • Sabato de Sarno, a dévoilé vendredi à Milan une collection masculine mêlant élégance sophistiquée et fantaisie
  • Ce créateur napolitain de 40 ans a revisité la garde-robe classique du gentleman dans un esprit ludique

MILAN: Le nouveau directeur artistique de Gucci, Sabato de Sarno, a dévoilé vendredi à Milan une collection masculine mêlant élégance sophistiquée et fantaisie, sa première pour la griffe iconique qui cherche à relancer ses ventes.

Ce créateur napolitain de 40 ans a revisité la garde-robe classique du gentleman dans un esprit ludique, en l'agrémentant de petites touches d'excentricité, comme des colliers scintillants, des débardeurs à paillettes ou encore des blousons bombardiers en satin.

Dans un décor minimaliste, les mannequins déambulaient à l'intérieur d'un immense hangar de l'ancienne fonderie Carlo Macchi dans la périphérie nord de Milan, aux antipodes des spectacles exubérants auxquels avait habitué les fashionistas son prédécesseur Alessandro Michele.

Gucci ouvrait ainsi le bal de la Fashion week homme dans la capitale lombarde qui propose jusqu'à mardi au total 74 rendez-vous, dont 27 défilés et 32 présentations.

Des cravates ultra-longues frôlant la cuisse sont portées, tels des foulards, sur des costumes croisés cintrés ou amples, un choix osé pour une collection conçue pour l'automne-hiver 2024/25.

"C'est une histoire de joie de vivre, de passion, d'humanité, de personnes, de vie réelle, de glamour irrévérencieux, de provocation, de confiance, de simplicité, de sentiments et d'émotions immédiates", commente le styliste.

Tout comme sa première collection femme pour Gucci, présentée en septembre, celle consacrée aux hommes est intitulée "Ancora" ("Encore"), du nom d'un vieux tube de la star italienne Mina.

La palette de couleurs est plutôt sobre, allant du gris au bleu roi, du noir au blanc en passant par le rouge bordeaux et le vert olive, reprenant ainsi des teintes utilisées aussi pour la collection féminine.

«Nouvelle énergie»

Sabato De Sarno, qui avait passé quatorze ans chez Valentino après un passage chez Prada et Dolce & Gabbana, a été nommé en janvier 2023 par le groupe de luxe français Kering pour revigorer les ventes en berne de sa marque phare italienne.

Alors que cette collection n'est en vente que depuis début 2024, Gucci, qui représente plus de la moitié des ventes de Kering, a vu ses recettes chuter de 13% au troisième trimestre dans un marché du luxe qui ralentit.

"Gucci se trouve dans une phase de transition. La réinvention créative d'Alessandro Michele a donné d'excellents résultats", mais les clients ont fini par "s'en lasser", commente auprès de l'AFP Luca Solca, analyste chez Bernstein.

"Aujourd'hui, Gucci doit trouver une nouvelle énergie et de nouvelles idées pour enthousiasmer les consommateurs", relève-t-il.

Et quand sont attendus les premiers effets de l'arrivée du nouveau styliste sur les ventes?

"Le passage du maximalisme d'Alessandro Michele au +bon chic, bon genre+ de Sabato De Sarno m'a semblé un peu abrupt", a confié M. Solca.

"Je doute que, sur la base de ce que nous avons vu en septembre" lors des défilés femme à Milan, "Gucci puisse retrouver son élan, surtout auprès des consommateurs chinois. Il en faut davantage", juge-t-il.

Spectacle de Dsquared2

Armani, Prada, Dolce & Gabbana, Zegna ... les grandes griffes ont répondu à l'appel pour la semaine masculine milanaise. Mais il y a eu aussi des défections, comme celle de Valentino, qui retourne défiler à Paris.

La mode masculine "était reléguée au second rang pendant des années. Mais aujourd'hui, elle se développe, notamment parce que les grandes marques lui accordent beaucoup plus d'attention", résume Luca Solca.

Dsquared2, la marque des jumeaux canadiens Dean et Dan Caten, a fait le show vendredi soir avec une collection co-ed (mixte hommes-femmes) mettant en scène des jumeaux tantôt en habits décontractés tantôt en tenue de soirée ultrachic.

Des pantalons troués découvrant des shorts serrés et des chapeaux de trappeurs surdimensionnés pour les garçons, des décolletés vertigineux décidément peu hivernaux pour les filles, en mini-jupe .. Dsquared2 transgresse encore une fois les codes.

A la fin du spectacle, l'un des frères Caten, Dan, défile en chemise transparente et l'autre, Dean, en version drag-queen, en robe de soirée noire, paré d'une perruque rouge.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.