France: sur les réseaux sociaux, le business sans scrupule de l'esthétique dentaire

Des traitements orthodontiques payés mais interrompus du jour au lendemain après la faillite d'une entreprise américaine, des kits de blanchiment dangereux pour la santé vendus en toute illégalité. (AFP)
Des traitements orthodontiques payés mais interrompus du jour au lendemain après la faillite d'une entreprise américaine, des kits de blanchiment dangereux pour la santé vendus en toute illégalité. (AFP)
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Publié le Vendredi 19 janvier 2024

France: sur les réseaux sociaux, le business sans scrupule de l'esthétique dentaire

  • Sur TikTok ou Instagram, les influenceurs ont propagé la mode du «sourire Hollywood» et dispensent leurs prétendus conseils pour obtenir le même résultat en un temps record
  • Les produits mis en avant sont souvent très bon marché par rapport aux soins proposés en cabinet dentaire

PARIS: Des traitements orthodontiques payés mais interrompus du jour au lendemain après la faillite d'une entreprise américaine, des kits de blanchiment dangereux pour la santé vendus en toute illégalité: le business sans scrupule de l'esthétique dentaire, promu abondamment sur les réseaux sociaux, fait des ravages, notamment en France.

Sur TikTok ou Instagram, les influenceurs ont propagé la mode du "sourire Hollywood", des dents très blanches et parfaitement alignées, et dispensent leurs prétendus conseils pour obtenir le même résultat en un temps record.

Les produits mis en avant sont souvent très bon marché par rapport aux soins proposés en cabinet dentaire - dont les tarifs ne sont pas encadrés pour ces prestations esthétiques - et non remboursés par la Sécurité sociale chez les personnes majeures.

C'est ce qui a poussé des millions de clients à croire aux promesses de l'orthodontie invisible "la moins chère du marché", en "quelques mois à peine", entièrement à domicile et "garantie à vie", de l'américain Smiledirectclub, à la publicité très agressive sur les réseaux.

Le principe: des gouttières transparentes vendues en ligne, à porter tous les jours pour redresser ses dents. Début décembre, ses clients ont cessé de sourire: l'entreprise a déposé le bilan et les informe qu'elle n'assurera pas la suite de leur traitement, leur conseillant de se tourner vers un professionnel de santé.

"J'ai fait un prêt pour ces gouttières, je n'ai pas reçu les produits mais je dois quand même payer", témoigne une cliente sur TikTok.

"Ces gens n'ont pas vu de dentiste, ils ne peuvent donc se retourner contre personne", explique la Dr Geneviève Wagner, de l'Ordre des chirurgiens-dentistes en France.

"C'est de l'exercice illégal de l'art dentaire à partir du moment où un acte est fait en bouche", rappelle David Couchat, de la Fédération française d'orthodontie. Pour autant, ces sociétés n'enfreignent pas la loi puisque le client est le seul à mettre ses mains dans sa bouche...

Autre brèche juridique: "il n'est écrit nulle part dans la loi que redresser une dent est un acte médical", regrette le Dr Couchat.

Stylos blanchissants

La publicité pour les aligneurs est autorisée: le Code de la santé publique en France estime que ces dispositifs médicaux présentent "un faible risque pour la santé humaine", au même titre que les lentilles de contact.

Faux, selon l'Ordre des dentistes, qui alerte les autorités sur de potentielles "complications sévères".

L'orthodontie n'est pas seulement esthétique, souligne le Dr David Couchat: "Aligner quelques incisives devant, ça peut être rapide, mais il y a tout un travail à faire ensuite pour la façon dont on va se servir des mâchoires pour mâcher".

"Certaines entreprises +posent un diagnostic+ sans intervention d'un professionnel de santé, ce n'est donc pas un réel diagnostic médical", dénonce lui aussi le Pr Christian Lequart, de l'Union française pour la santé buccale.

Un problème de fonte osseuse autour des dents, de déchaussement dentaire ou de maladie gingivale ne sera pas dépisté avec un simple scannage en ligne (comme le proposent ces sociétés sur internet), déplore-t-il. Et si ces actes sont réalisés sur une bouche malade, le risque à terme est de perdre ses dents, ajoute-t-il.

Bandelettes, stylos blanchissants, kits avec application de gel et lampes ou encore dentifrices: les autres stars des réseaux sont les produits blanchissants à des prix imbattables, autour d'une vingtaine d'euros pour la plupart, contre 300 euros à 1.200 euros pour un éclaircissement chez le dentiste.

La réglementation française et européenne encadre pourtant strictement cette pratique, généralement réalisée grâce à un composé chimique: le peroxyde d'hydrogène, dont la concentration ne doit pas dépasser 0,1% dans les produits en vente libre (contre 6% chez le dentiste).

«Blanc lavabo»

Cela n'a pas empêché l'influenceuse Poupette Kenza, une des plus populaires sur les réseaux sociaux français, de faire la promotion de bandes blanchissantes de la marque Crest 3D White, qui dépassent largement ces taux et dont la vente est interdite en Europe. Fin novembre 2023, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a condamné la jeune femme à une amende de 50 000 euros pour pratiques commerciales trompeuses.

Selon le centre de transparence publicitaire de Google consulté par l'AFP, ces bandes étaient encore mises en avant à l'aide de publicités sponsorisées ciblant spécifiquement le marché français en janvier. La société Procter & Gamble, propriétaire de Crest, n'a pas répondu aux questions de l'AFP.

Or, en grande quantité, ces acides sont dangereux, d'autant plus s'ils sont appliqués sur des caries ou des gencives malades. Le dentiste, lui, va pratiquer un détartrage avant un éclaircissement pour enlever les colorations de surface.

Ce produit "éclaircit de plusieurs teintes, certes, mais il produit d'horribles sensations lors des repas chaud-froid", regrette un client de ces kits de blanchiment.

Il existe aussi "un risque de débordement du produit blanchissant" qui peut provoquer une irritation, voire une rétractation des gencives, premier signe du déchaussement dentaire, précise le Dr Lequart.

"Des éclaircissements dentaires sont réalisés chez des mineurs alors que la réglementation française l'interdit, tout comme pour les femmes enceintes (...). Sur les réseaux sociaux, le public visé est relativement jeune, soucieux d'économies. On peut avoir des désastres en termes de santé bucco-dentaire", ajoute-t-il.

Les marques promettent souvent de gagner "de nombreuses teintes", voire d'atteindre un "blanc lavabo" irréaliste. Or les produits qui respectent la réglementation ne peuvent pas donner de résultats miraculeux, contrairement à ce que laissent croire ceux qui en font la publicité.

Une "grosse arnaque", dénonce l'orthodontiste David Couchat: nombre de ces influenceurs exhibent en fait un sourire blanchi par des facettes (plaquées sur les dents), voire des filtres de beauté.

Cette mode des dents parfaite est d'autant plus dommageable, selon la Dr Wagner, qu'"à 20 ans, on a des dents en bon état".


Relations UE/Chine: Macron insiste sur la protection des «intérêts stratégiques» de l'Europe

Le président français Emmanuel Macron (CL) serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron (CL) serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida (Photo, AFP).
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  • La visite d'Etat de XI Jinping vise à célébrer 60 ans de relations diplomatiques bilatérales
  • Les grandes crises internationales, et notamment la guerre en Ukraine, devraient également être au menu des discussions franco-chinoises

PARIS: L'Europe doit défendre ses "intérêts stratégiques" dans ses relations économiques avec la Chine, a déclaré jeudi le président Emmanuel Macron dans une interview à The Economist, à quelques jours d'une visite d'Etat en France du président chinois XI Jinping.

"Il faut être d'un grand pragmatisme et regarder cette question avec nos intérêts stratégiques", dit le chef d'Etat français, interrogé sur l'ouverture ou non du marché européen à la Chine.

"C'est un de mes objectifs principaux en accueillant le président Xi Jinping, il faut tout faire pour engager la Chine sur les grandes questions mondiales et avoir un échange sur nos relations économiques qui reposent sur la réciprocité", ajoute le président, qui accueillera son homologue chinois les 6 et 7 mai.

Et de citer le cas des voitures électriques chinoises, selon lui "taxées à 10%" sur le marché européen alors que leur production est "massivement aidée" par l'exécutif chinois. A l'inverse, les véhicules électriques européens, pour lesquels "l'Europe a des règles qui limitent les aides" à leurs producteurs, sont "taxés à 15%" sur le marché chinois.

Plan

"Aujourd'hui nous devons avoir sur le plan commercial avec la Chine un comportement respectueux, mais de défense de nos intérêts, de réciprocité et de sécurité nationale", insiste M. Macron, qui dit soutenir les enquêtes ouvertes par la Commission européenne sur le véhicule électrique, le photovoltaïque, l'éolien concernant des subventions chinoises soupçonnées de fausser la concurrence.

"Il ne faut pas oublier les enjeux de sécurité nationale", souligne M. Macron. "Il y a de nombreux secteurs pour lesquels la Chine exige que les producteurs soient chinois, parce qu'ils sont trop sensibles. Eh bien nous Européens, nous devons pouvoir faire la même chose."

La visite d'Etat de XI Jinping vise à célébrer 60 ans de relations diplomatiques bilatérales. Il s'agira du début de sa première tournée européenne depuis la pandémie de Covid-19, qui avait vu le géant asiatique couper longuement nombre d'interactions avec le reste du monde.

Les grandes crises internationales, et notamment la guerre en Ukraine, devraient également être au menu des discussions franco-chinoises.

"Notre intérêt est d'obtenir de la Chine qu'elle pèse pour la stabilité de l'ordre international. Ce n'est pas l'intérêt de la Chine aujourd'hui d'avoir une Russie déstabilisatrice de l'ordre international, d'avoir un Iran qui peut se doter de l'arme nucléaire et d'avoir un Moyen-Orient plongeant dans une forme de chaos. Il faut donc travailler avec la Chine pour construire la paix", affirme M. Macron.


Ukraine: Macron assume à nouveau la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol

Le président français Emmanuel Macron (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron (Photo, AFP).
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  • Macron a créé la controverse fin février en affirmant que l'envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien ne devait pas «être exclu»
  • Ce débat doit dépasser l'Union européenne, avance encore le président français

PARIS: Emmanuel Macron a détaillé, dans The Economist, son plan pour éviter une mort "brutale" de l'Europe, assumant au passage sa position controversée sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine, si Moscou allait "percer les lignes de front".

"Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne – ce qui n'est pas le cas aujourd'hui – on devrait légitimement se poser la question", a dit le président français dans un long entretien publié jeudi par l'hebdomadaire britannique.

Le chef de l'Etat français a créé la controverse fin février en affirmant que l'envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien ne devait pas "être exclu" à l'avenir. La plupart des pays européens, ainsi que les Etats-Unis, s'étaient nettement démarqués, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction.

Dans The Economist, Emmanuel Macron affirme que la Russie "est rentrée dans une logique de guerre totale". Et il faut l'empêcher de gagner en Ukraine, faute de quoi "nous n'aurons plus de sécurité en Europe".

Plus largement, il inscrit cette question dans la nécessité d'aboutir à une "crédibilité militaire européenne", lors d'un débat qu'il a appelé de ses voeux il y a une semaine à la Sorbonne.

Dans ce discours, à l'approche des élections européennes de juin qui voient son camp largement distancé dans les sondages par l'extrême droite, il avait mis en garde: "l'Europe peut mourir".

Cette "mort" peut être "beaucoup plus brutale qu'on ne l'imagine", insiste-t-il jeudi. Selon lui, "un sursaut est possible" mais doit être "beaucoup plus profond" face à un "triple risque existentiel pour notre Europe": "militaire et de sécurité", "économique" et démocratique.

Sur la défense, les Européens doivent s'asseoir "autour de la table pour bâtir un cadre cohérent", plaide Emmanuel Macron. "L'Otan apporte une de ces réponses et il ne s'agit pas de balayer l'Otan. Mais ce cadre est beaucoup plus large", ajoute-t-il.

«Braqueurs»

Ce débat doit dépasser l'Union européenne, avance encore le président français, qui veut "arrimer la discussion dans le cadre de la Communauté politique européenne", ce nouveau format qu'il a inspiré pour inclure notamment Londres après le Brexit. "Ce serait une erreur d'exclure des pays qui ne sont pas dans l'UE", comme la Norvège, le Royaume-Uni ou les Balkans".

La réflexion doit aussi inclure l'arme nucléaire, dont la France et le Royaume-Uni sont dotés en Europe, réitère-t-il. Il propose que les partenaires européens "prennent en compte" cette "capacité" française, "sans pour autant la mutualiser".

Sur le plan économique, à la veille d'une visite d'Etat en France du président chinois Xi Jinping, lundi et mardi, Emmanuel Macron appelle l'Europe à défendre ses "intérêts stratégiques" et "les enjeux de sécurité nationale" au nom de la "réciprocité" dans ses relations commerciales avec Pékin. "Il y a de nombreux secteurs pour lesquels la Chine exige que les producteurs soient chinois, parce qu'ils sont trop sensibles. Eh bien nous Européens, nous devons pouvoir faire la même chose."

S'agissant de la "vulnérabilité démocratique", le chef de l'Etat, qui a promis de s'impliquer dans la campagne des européennes, lance enfin un avertissement aux électeurs: "la meilleure façon de construire ensemble, c'est d'avoir le moins de nationalistes possible".

"Je dis aux Européens: réveillez-vous!", "tous les nationalistes européens sont des brexiters cachés", ajoute-t-il, visant particulièrement l'extrême droite française.

Après avoir prôné la sortie de l'Europe, le Rassemblement national tire maintenant "les dividendes de l'Europe en voulant la détruire sans rien dire", accuse le président Macron. "C'est comme si on était en train de dire +ce n'est pas grave de confier la banque à des braqueurs+", ajoute-t-il.


Sciences Po: place au débat interne, après la mobilisation de soutien à Gaza

Des manifestants brandissent des pancartes du drapeau palestinien alors qu'ils manifestent près de l'entrée de l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) occupé par des étudiants, à Paris, le 26 avril 2024 (Photo, AFP).
Des manifestants brandissent des pancartes du drapeau palestinien alors qu'ils manifestent près de l'entrée de l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris) occupé par des étudiants, à Paris, le 26 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • A Saint-Etienne, le blocage d'un des sites de l'université Jean Monnet par une quinzaine d'étudiants réclamant le cessez-le-feu à Gaza a repris jeudi matin
  • Des actions se sont multipliées en France ces derniers jours, principalement sur les sites de Sciences Po en régions, mais aussi dans quelques universités

PARIS: Sciences Po Paris a accueilli jeudi un débat interne sur le Proche-Orient, qualifié de "dur" et de riche en "émotion" par la direction, au moment où le gouvernement redouble de vigilance face à la multiplication d'actions en soutien à Gaza sur les campus français.

"Ça a été un débat dur, avec des prises de position assez claires, beaucoup d'émotion et donc j'aspire maintenant à ce que chacun retrouve le calme" avant les examens prévus lundi, a indiqué Jean Bassères, l'administrateur provisoire de la prestigieuse école parisienne.

Il a admis rester "extrêmement prudent sur la suite des événements", alors que la mobilisation se diffuse en France, en écho à la mobilisation croissante des campus aux Etats-Unis, marquée par le déploiement de la police sur plusieurs sites.

Le débat à peine fini, les organisations étudiantes mobilisées - Union étudiante et Solidaires - ont appelé à sit-in jeudi après-midi dans le hall d'entrée de Sciences Po.

L'administrateur provisoire a reconnu avoir "pris des positions assez fermes sur certains sujets", en refusant "très clairement la création d'un groupe de travail qui était proposé par certains étudiants pour investiguer nos relations avec les universités israéliennes".

"Après un début où les débats étaient apaisés, la tension est montée à la fin", a témoigné auprès de l'AFP Hugo, 22 ans, étudiant en master à Sciences Po, pour qui "la principale information est le refus du directeur de créer un groupe de travail pour réévaluer les partenariats de Sciences Po".

«Maintien de l'ordre»

"Il y avait des demandes claires et il n’y a pas eu de réponse claire", a regretté une étudiante en master d'urbanisme, qui a refusé de donner son nom, fustigeant "une mollesse de l'administration".

Après une mobilisation émaillée de tensions vendredi dernier, le mouvement avait été suspendu à Sciences Po Paris: la direction avait accepté d'organiser un débat interne "ouvert à toutes les communautés de Sciences Po", qualifié de "townhall", terme utilisé aux Etats-Unis pour une grande réunion publique.

Sur la demande des étudiants d'interroger les "partenariats de l’école avec les universités et organisations soutenant l’Etat d’Israël", la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau avait répété jeudi matin qu'il était "hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient".

La ministre a demandé aux présidents d'université de veiller au "maintien de l'ordre" public, en utilisant "l'étendue la plus complète des pouvoirs" dont ils disposent, notamment en matière de sanctions disciplinaires en cas de troubles ou de recours aux forces de l'ordre, lors d'une intervention en visioconférence au conseil d'administration de France Universités.

A l'issue de cet échange, France Universités, qui fédère 116 membres, dont 74 universités, a "salué la détermination de la ministre à porter une voie équilibrée et ferme pour un retour au calme".

Actions à Lille et Saint-Etienne 

Des actions se sont multipliées en France ces derniers jours, principalement sur les sites de Sciences Po en régions, mais aussi dans quelques universités. Le tout dans un contexte politique électrique, en pleine campagne des européennes, La France Insoumise étant notamment accusée par la droite d'"instrumentalisation" du mouvement.

Jeudi matin à Lille, l'institut d'études politiques est resté fermé et les accès à l'école supérieure de journalisme (ESJ) étaient bloqués et les cours annulés.

A Saint-Etienne, le blocage d'un des sites de l'université Jean Monnet par une quinzaine d'étudiants réclamant le cessez-le-feu à Gaza a repris jeudi matin, a constaté l'AFP. Ils n'ont pas trouvé d'accord avec la présidence de l'université pour l'organisation d'une conférence sur la situation à Gaza, selon un représentant étudiant.

La police était intervenue mardi sur ce site stéphanois pour déloger des militants pro-Palestiniens. La police est aussi intervenue lundi pour évacuer des manifestants de la Sorbonne après avoir déjà mis fin à une occupation nocturne d'un site de Sciences Po Paris la semaine dernière, les deux fois à la demande du Premier ministre Gabriel Attal.

Selon l'organisation étudiante Le Poing Levé, le campus Jourdan de l'Ecole normale supérieure (ENS) à Paris était bloqué jeudi, des étudiants appelant à un rassemblement sur le site à 15H00.