Le journal "Le Monde" passe à trois euros en kiosques

Les députés français sont souvent surpris lisant Le Monde dans l’Hémicycle. Ici, sur le pupitre d’un parlementaire, la Une du quotidien annonçant la victoire de Donald Trump en 2016 (Eric Feferberg/AFP)
Les députés français sont souvent surpris lisant Le Monde dans l’Hémicycle. Ici, sur le pupitre d’un parlementaire, la Une du quotidien annonçant la victoire de Donald Trump en 2016 (Eric Feferberg/AFP)
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Publié le Vendredi 31 juillet 2020

Le journal "Le Monde" passe à trois euros en kiosques

  • "À compter du 1er août, le prix de vente de votre journal passera à 3 € en semaine et à 4,70 € le week-end", précisent les dirigeants du quotidien Le Monde
  • L’impact de la crise due au Covid-19, une baisse substantielle et durable des revenus publicitaires et la cessation de paiements du distributeur du quotidien, la société Presstalis, impose de trouver des ressources supplémentaires

PARIS : Le Monde augmente son prix à partir du 1e août pour atteindre la barre des trois euros chez les marchands de journaux, a annoncé la direction du journal à ses lecteurs.

"Ces dernières années, nous nous sommes efforcés de ralentir le rythme d’augmentation de notre prix de vente en kiosque, tout en investissant résolument dans la qualité et la diversité de nos contenus éditoriaux", expliquent dans un éditorial le directeur du groupe Jérôme Fenoglio et son président Louis Dreyfus. "Malheureusement, l’impact de la crise due au Covid-19 sur notre modèle économique avec, à la fois, une baisse substantielle et durable de nos revenus publicitaires et la cessation de paiements de notre distributeur, la société Presstalis, nous impose de trouver des ressources supplémentaires afin de garantir la qualité de nos contenus ainsi que l’indépendance financière du journal", soulignent-ils dans l'édition datée de samedi, qui titre sur l'"effondrement historique de l'économie française". "C’est pourquoi, à compter du 1er août, le prix de vente de votre journal passera à 3 € en semaine et à 4,70 € le week-end", précisent les dirigeants du journal.

Le Monde avait déjà augmenté son prix de 20 centimes début 2019 pour passer à 2,80 euros, tout comme le quotidien économique Les Echos. Le Figaro se vend 2,90 euros, L'Opinion 2,80 euros, L'Humanité 2,30 euros, et Libération deux euros. En 2019, le groupe Le Monde a dégagé un bénéfice net pour la troisième année d'affilée (2,6 millions d'euros) mais la crise sanitaire de début 2020 a effacé une partie de ses recettes, avait indiqué la direction du journal début juillet.

Détenu par Xavier Niel, Matthieu Pigasse, Daniel Kretinsky et le groupe Prisa, le groupe Le Monde a enregistré en 2019 un chiffre d'affaires stable de 302,7 millions d'euros "grâce à l'essor très marqué du portefeuille d'abonnés numériques du Monde". Le journal a notamment franchi en mai le cap des 300.000 abonnés purement numériques tandis que Courrier International en comptait 55.000 en juin, Le Monde Diplomatique 21.000 fin 2019 et Télérama 10.000.

Les premiers mois de 2020 ont été plus difficiles, le groupe ayant dû faire face à une baisse de 50% de ses recettes publicitaires et à la fermeture des kiosques ; il évalue l'impact de la crise à 18 millions d'euros sur son chiffre d'affaires. S'y ajoutent les coûts liés à la faillite du distributeur Presstalis, évalués à 14 millions d’euros.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.