Fashion week masculine: à Paris, du show mais peu de prise de risque

Des mannequins présentent des créations pour le défilé de la collection Balmain Menswear Ready-to-wear Fall-Winter 2024/2025 dans le cadre de la semaine de la mode à Paris, à la Grande halle de la Villette à Paris le 20 janvier 2024. (Photo Alain Jocard AFP)
Des mannequins présentent des créations pour le défilé de la collection Balmain Menswear Ready-to-wear Fall-Winter 2024/2025 dans le cadre de la semaine de la mode à Paris, à la Grande halle de la Villette à Paris le 20 janvier 2024. (Photo Alain Jocard AFP)
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Publié le Dimanche 21 janvier 2024

Fashion week masculine: à Paris, du show mais peu de prise de risque

  • Dans son appartement en travaux au centre de Paris, Rick Owens a invité un public ultra-restreint à voir se mouvoir des créatures anxiogènes, pupilles noires dilatées, échasses et épaules pagodes plus hautes que leurs têtes
  • En lancement de la Fashion week, le show de la coqueluche du groupe LVMH, le chanteur désormais designer Pharrell Williams, dans un cube blanc au pied de la Fondation Vuitton, marquait une nette inflexion dans le grandiose

PARIS : La Fashion week masculine, qui s'achève dimanche à Paris, a donné lieu à peu de prise de risque mais a confirmé le statut de la ville comme capitale commerciale et artistique pour les grandes maisons sommées de faire le show.

- Une dérangeante étrangeté chez Rick Owens

C'est, de l'avis général des experts de la mode, «la claque» de cette Fashion week et peut-être même des dernières années.

Dans son appartement en travaux au centre de Paris, le créateur américain a invité un public ultra-restreint à voir se mouvoir des créatures anxiogènes, pupilles noires dilatées, échasses et épaules pagodes plus hautes que leurs têtes.

La pièce entêtante de ce défilé fut la botte gonflée en latex noir, entre préservatif et ogive de missile, dans des proportions «grotesques et inhumaines, un cri face aux comportements humains les plus barbares», selon la note d'intention.

Les hommes de Rick Owens, comme une clique d'aliens mal à l'aise sur Terre, ouvrent une des portes les plus philosophiques de la semaine.

- Pharrell Williams, star du show

En lancement de la Fashion week, le show de la coqueluche du groupe LVMH, le chanteur désormais designer Pharrell Williams, dans un cube blanc au pied de la Fondation Vuitton, marquait une nette inflexion dans le grandiose par rapport aux premiers pas du créateur.

Sur scène Indiens et cow-boys, une interprétation politiquement correcte des racines de l'Amérique, dans un décor de montagnes rocheuses et au son des tambours d'une tribu du Dakota.

Le jam «Good People», collaboration de Pharrell Williams avec le groupe folk britannique Mumford & Sons sur la scène, est déjà un tube. Quant au costume de cow-boy, il s'annonce comme la tendance qui infusera le prêt-à-porter en 2025.

- Le ballet sensuel et discipliné de Dior

Le défilé Dior Homme par Kim Jones a rendu hommage à l'icône de la danse Rudolf Noureev, honorant le balletcore, l'esthétique du ballet, avec des hommes fragiles et radieux dans des costumes de scène précieux.

Sous un ciel d'étoiles lumineuses, les cuivres du compositeur Sergueï Prokofiev ont lancé le ballet rythmé des mannequins au son de la pompeuse «Danse des cavaliers» de Roméo et Juliette. La scène tournait sur elle-même, et trente modèles se tenaient en cercle se surélevant du milieu, comme une boîte à musique.

Le final, cette scène pivotante comme dans les plus grands opéras, a déclenché une des quelques standing-ovations de la semaine.

- La bande de Yamamoto débroie le noir

Comme une dernière et très émouvante réunion de famille ? Le créateur japonais Yohji Yamamoto, 80 ans, a célébré l'esprit bohème et la liberté créatrice, dans une ambiance de chapeaux feutre et de grands manteaux de vagabonds.

Dans cette ode à la nonchalance artistique, il a fait défiler ses amis de toujours, comme le cinéaste Wim Wenders. La figure du cinéma indépendant allemand est arrivée sur scène dans une tenue de hobo américain débraillé, couleur noir encre.

Pour parfaire la magie, au premier rang, un homme dont l'aura perturbait presque le défilé: Zinédine Zidane dans un costume Yamamoto, baggie à poche, chaussures compensées et veste kimono, déroutant pour le footballeur.

- Balmain célèbre la «blackitude»

«Les gens disent parfois que ma mode est légère, mais moi, j'ai envie d'apporter de la joie. Je ne veux pas être le porte-parole du tourment», confiait Olivier Rousteing au Monde en pleine préparation de sa collection, une rutilante ode à la «blackitude», aux looks voguing, et à la sape africaine, avec Naomi Campbell en clôture du défilé.

Sur de la trap africaine, une cinquantaine de mannequins, quasiment tous racisés et en majorité noirs, ont revisité dans une version glamour les classiques de la sape, du cabas de course, ici en doré intégral, au costume de fripe. Les looks ont été conçus comme irrésistibles et irradient de strass et d'or, jusqu'à une chemise métallique, bouches rouges perlées et bijoux de visage.

Loin de l'esthétique classique et intemporelle, affichée par ses pairs.

 

 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com