Rihanna, J-Lo, Zendaya: la semaine de la haute couture au firmament du glam

Des mannequins présentent des créations pour Christian Dior lors de la Fashion Week Haute-Couture Femme Printemps-Été 2024 à Paris le 22 janvier 2024 (Photo, AFP).
Des mannequins présentent des créations pour Christian Dior lors de la Fashion Week Haute-Couture Femme Printemps-Été 2024 à Paris le 22 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 janvier 2024

Rihanna, J-Lo, Zendaya: la semaine de la haute couture au firmament du glam

  • Il s'agit d'un événement fermé, où seuls la presse et les clients peuvent assister aux présentations de pièces uniques nécessairement faites à la main
  • Maria Grazia Chiuri, explique avoir plongé pour ce semestre dans la réflexion du philosophe de l'esthétique, Walter Benjamin

PARIS: Jennifer Lopez chez Schiaparelli, Rihanna chez Dior: la semaine de la haute couture s'est ouverte lundi à Paris, avec une galerie glamour de vedettes et des créations radieuses pour cet "Olympe de la mode", vitrine d'une industrie qui brasse des milliards.

À ne pas confondre avec la semaine de la mode parisienne, la semaine de la haute couture féminine se déroule en janvier pour l'été et en juillet pour l'hiver, uniquement à Paris, car il s'agit d'une spécificité française protégée par un statut légal.

Il s'agit d'un événement fermé, où seuls la presse et les clients peuvent assister aux présentations de pièces uniques nécessairement faites à la main.

Comme souvent, le "front-row", le premier rang, vole la vedette au podium.

Chez Schiaparelli, serrées sur leur chaise: l'actrice Zendaya et la chanteuse Jennifer Lopez, carré effet cheveux mouillés, ou encore Carla Bruni. La femme au carré la plus célèbre de la mode, Anna Wintour, rédactrice en chef du magazine Vogue, a assisté au show éblouissant, cachée derrière ses lunettes de soleil, au sigle dissimulé pour ne fâcher personne.

Les meilleures clientes de la marque, de tous âges, ont été placées au premier rang, apprêtées avec des toilettes spectaculaires, de corsets, cages, sculptures en dorures et pierre précieuses, robes fendues...

Velours noir

Le thème annoncé de ce défilé, conçu par le designer Daniel Roseberry, était les "créatures de l'au-delà".

La maison historique, qui ne fait que de la haute couture, a repoussé une nouvelle fois les limites du technologique, créant une minirobe en fragments de disques durs, microprocesseurs et disquettes.

Mais aussi, impossible d'échapper à l'esthétique western, décidément celle de la saison 2025, avec au milieu des fourreaux de velours et des dorures, une détonante veste à franges, clin d'oeil du designer à son Texas natal.

Chez Dior, au musée Rodin, une installation de l'artiste Isabella Ducrot a tapissé la gigantesque salle construite par LVMH pour ces 13 minutes de défilé.

La directrice des lignes féminines de Dior, Maria Grazia Chiuri, explique avoir plongé pour ce semestre dans la réflexion du philosophe de l'esthétique, Walter Benjamin, revenant à la définition de ce qu'est une oeuvre d'art.

Après des premiers et timides passages dans les tons beiges, le moiré, cet apprêt qui fait ondoyer le tissu, déferle sur les silhouettes féminines sublimées dans des robes fourreaux, aspect velours et épaules nues.

La coiffure, par la star britannique des ciseaux Guido Palau, est un chignon bas flou, quand l'ovale du visage est sublimé par un très chic et très Dior ruban fin de velours noir, noué à la nuque.

«Stimuler les transactions»

A noter aussi pour cette première journée de la haute couture: un défilé honorant les matières du continent sub-saharien chez le Camerounais Imane Ayissi, qui avait invité plusieurs joueurs de football, de Lilian Thuram à Mamadou Sakho.

Traditionnellement, la haute couture est aussi une démonstration de "soft power" dans la capitale de la mode.

Dans ce tour du monde des talents et des influences économico-artistiques, l'ambassadeur d'Inde Jawed Ashref a ainsi reçu à domicile la discrète créatrice Vaishali S., avec des déesses pieds nus et comme habillées par les dieux de la nature, toutes en robes de plumes et tressages végétaux.

D'un point de vue économique, "avec sa clientèle ultra select, non seulement la haute couture stimule les transactions, mais elle consolide la place de la capitale française en tant que centre mondial de la créativité", a déclaré à Fashion Network, le responsable de la Fédération française de la haute couture, Pascal Morand.

Trente maisons sont inscrites au calendrier officiel de la semaine de la haute couture, qui se déroule jusqu'à jeudi.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.