The Harrods Hive à Riyad: à quoi s’attendre?

Michael Ward, directeur général de Harrods, accorde à Arab News un entretien sur l’événement «The Harrods Hive» et donne son point de vue sur l’industrie de la mode, un marché en plein essor en Arabie saoudite. (Photo fournie)
Michael Ward, directeur général de Harrods, accorde à Arab News un entretien sur l’événement «The Harrods Hive» et donne son point de vue sur l’industrie de la mode, un marché en plein essor en Arabie saoudite. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 23 janvier 2024

The Harrods Hive à Riyad: à quoi s’attendre?

  • En 2022, Honayda Serafi est devenue la première créatrice saoudienne à présenter sa collection dans la boutique emblématique de Londres
  • Au sujet de l’évolution de l’industrie de la mode dans le Royaume, M. Ward estime que les créateurs du pays apportent une nouvelle vision de la mode

DUBAÏ: Mercredi, Harrods donnera à Riyad le coup d’envoi d’un événement très attendu intitulé «The Harrods Hive». Il s’agit d’un centre de réseautage qui a pour objectif de mettre en relation les experts de l’industrie avec les talents émergents. Cette manifestation de deux jours se tiendra à la Bujairi Terrace de Diriyah Gate. Arab News s’est entretenu avec Michael Ward, directeur général de Harrods, pour en savoir plus sur The Harrods Hive et connaître le point de vue de ce dirigeant sur l’industrie de la mode, un marché en plein essor en Arabie saoudite.

«Nous avons lancé The Harrods Hive dans le cadre de notre engagement à encourager les talents émergents du secteur. Notre but est de former une communauté en mettant en relation les leaders établis du secteur avec les talents émergents et en dotant la prochaine génération des outils dont elle a besoin pour réussir», précise M. Ward. En ce qui concerne les raisons pour lesquelles Harrods a choisi l’Arabie saoudite comme destination pour l'événement cette année – après des éditions précédentes à Dubaï et Shanghai –, il affirme que le Royaume était un «choix naturel».

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L’événement The Harrods Hive a été créé dans le cadre de l’engagement à encourager les talents émergents du secteur, déclare Michael Ward à Arab News. (Photo fournie)

«Compte tenu des talents émergents dans les industries créatives et de notre clientèle au Moyen-Orient, c’était un choix naturel d’y tenir notre prochaine édition», affirme-t-il.

En 2022, Honayda Serafi est devenue la première créatrice saoudienne à présenter sa collection dans la boutique emblématique de Londres, ce qui a marqué un tournant pour l’industrie de la mode du Royaume.

«Honayda est la première créatrice saoudienne proposée chez Harrods et la collection a connu un grand succès. Les robes et les pièces d’ornement se sont bien vendues», confie M. Ward à Arab News.

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Michael Ward, directeur général de Harrods. (Photo fournie)

Au sujet de l’évolution de l’industrie de la mode dans le Royaume, M. Ward estime que les créateurs du pays apportent une nouvelle vision de la mode.

«La créativité dans leurs modèles, par exemple l’utilisation des silhouettes et des couleurs, est vraiment un point qui nous passionne. Un domaine par lequel se distinguent ces créateurs est leur compréhension et leur appréciation d’un véritable produit de tenue de soirée – nous continuerons de surveiller tout cela de près.»

Cette année, soutient-il, l’événement à Riyad se concentrera sur le concept d’«Unpacking Luxury». Il explorera le thème de la rareté en s’intéressant aux talents uniques, à la manière dont notre perception du luxe peut être influencée par l’exclusivité et à la façon dont les marques peuvent soutenir le génie créatif.

Parmi les principaux intervenants figurent Basma Bouzo, cofondatrice de Saudi Design Week et PDG du Saudi Design Festival, et Chahd al-Chehail, entrepreneuse et fondatrice de la marque de luxe éthique Abadia. Les discussions – qui seront animées par Hatem Alakeel, créateur et fondateur de Gems of Arabia – mettront également en vedette Rae Joseph, entrepreneuse de mode et collectionneuse vintage, ainsi que Nouf al-Moneef, architecte d’intérieur et créatrice de mode.

«Nous avons la chance d’organiser l’événement à Diriyah Gate dans le cadre de l’initiative Vision 2030 du Royaume, qui propose des événements axés sur la culture, la préservation du patrimoine et le bien-être, entre autres. Cette orientation culturelle s’aligne sur l’héritage précieux de Harrods. Elle fait écho aux thèmes de la rareté et de l’exclusivité, que l’on retrouve dans cette édition inaugurale de la Saudi Hive. Il n’y a pas de plus beau cadre pour ces discussions», conclut M. Ward.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.