USA: La FAA établit un plan d'inspections pour la reprise des vols du Boeing 737 MAX 9

Le N704AL d'Alaska Airlines, un 737 Max 9, qui a effectué un atterrissage d'urgence à l'aéroport international de Portland le 5 janvier, est stationné sur le tarmac de Portland, Oregon, le 23 janvier 2024 (Photo, AFP).
Le N704AL d'Alaska Airlines, un 737 Max 9, qui a effectué un atterrissage d'urgence à l'aéroport international de Portland le 5 janvier, est stationné sur le tarmac de Portland, Oregon, le 23 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 janvier 2024

USA: La FAA établit un plan d'inspections pour la reprise des vols du Boeing 737 MAX 9

  • Le 5 janvier, une porte-bouchon de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines reliant Portland (Oregon) à Ontario (Californie) s'est décrochée en vol
  • La FAA a également précisé avoir informé Boeing de son refus d'autoriser toute expansion de la production de la famille du 737 MAX

NEW YORK: L'agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA) a annoncé mercredi soir avoir établi un "vaste" programme de maintenance et d'inspections pour permettre aux Boeing 737 MAX 9, cloués au sol aux Etats-Unis après un incident début janvier, de reprendre les airs.

Dans la foulée, la compagnie américaine United Airlines -- qui détient la flotte la plus importante de ce modèle (79 avions) -- a annoncé qu'elle préparait une reprise du service de ces appareils à partir de dimanche.

Le 5 janvier, une porte-bouchon de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines reliant Portland (Oregon) à Ontario (Californie) s'est décrochée en vol.

Les compagnies aériennes ont la possibilité de condamner une porte quand le nombre d'issues de secours existantes est suffisant au regard du nombre de sièges dans l'appareil. Cette modification a été effectuée sur 171 des 218 Boeing 737 MAX 9 livrés à ce jour.

Dans la foulée, la FAA a suspendu de vol jusqu'à nouvel ordre les appareils ainsi configurés.

"Cet incident ne doit plus jamais se reproduire", a relevé le régulateur dans un communiqué, annonçant des "actions supplémentaires pour assurer que chaque avion soit sûr".

Ce n'est qu'une fois achevé le plan établi, "que l'avion sera en mesure de reprendre du service", a-t-il affirmé, sans donner de date.

Il a détaillé un programme en quatre points comprenant notamment la vérification de fixations spécifiques ainsi que des inspections visuelles de toutes les portes-bouchon et de leurs composants, et la réparation de tout dégât ou état anormal.

"Les problèmes de qualité que nous avons constatés sont inacceptables", a commenté Mike Whitaker, responsable de la FAA, cité dans le communiqué, annonçant un renforcement des équipes "pour surveiller de près la production et les activités industrielles".

Alaska Airlines annonce le retour du Boeing 737 MAX 9, avec un vol Seattle-San Diego

Selon un message posté sur son site internet, la compagnie a indiqué que le vol 1146, programmé vendredi après-midi, lancerait la remise en service progressive de sa flotte de 65 avions 737 MAX 9.

Il doit partir à 14H40 locales de Seattle (22H40 GMT, Etat de Washington) pour se poser à San Diego (Californie) à 17H05 (01H05 GMT), parcourant ainsi la côte Ouest des Etats-Unis du nord au sud.

Coopération pour la sécurité

Le constructeur a rapidement réagi dans la soirée.

"Nous allons continuer à coopérer entièrement et en toute transparence avec la FAA et à suivre leurs directives tandis que nous prenons des actions pour renforcer la sécurité et la qualité chez Boeing", a-t-il indiqué.

Il a ajouté avoir l'intention de "travailler étroitement avec les compagnies aériennes de (sa) clientèle pendant qu'elles réalisent les procédures d'inspection requises pour une reprise en toute sécurité des vols de leurs avions 737-9".

"Nous n'envoyons pas d'avions dans les airs dans lesquels nous n'avons pas 100% confiance", avait déclaré Dave Calhoun, patron de Boeing, à la presse avant une réunion mercredi matin avec des sénateurs à Washington.

"Je suis ici aujourd'hui dans un esprit de transparence pour, en premier lieu, reconnaître la gravité" de ce qu'il s'est passé, avait-il poursuivi.

La FAA a également précisé avoir informé Boeing de son refus d'autoriser toute expansion de la production de la famille du 737 MAX -- avion vedette du constructeur américain --, y compris de celle du MAX 9.

Peu après cette annonce, le directeur opérationnel d'United Airlines Toby Enqvist a adressé un message au personnel de la compagnie pour les informer de la décision de la FAA.

"Nous ne remettrons en service chaque avion MAX 9 qu'une fois que le processus approfondi d'inspection sera achevé", a-t-il assuré. "Nous préparons une reprise du service de l'avion à partir de dimanche", a-t-il fait savoir.

Selon lui, 26 avions ont d'ores et déjà été entièrement inspectés, sous la supervision de la FAA, et des préparatifs et des inspections préliminaires ont été menés sur le reste de la flotte des MAX 9 de la compagnie.

Il a aussi précisé que l'inspection recommandée par la FAA aux exploitants de Boeing 737-900ER, modèle plus ancien dont le dernier exemplaire a été livré en 2019, avait été effectuée. Des portes-bouchon sont présentes sur 380 des 539 exemplaires livrés.

Ben Minicucci, patron d'Alaska Airlines, a indiqué mardi sur NBC News avoir découvert de "nombreux" boulons mal vissés sur les portes-bouchon de ses 737 MAX 9. United Airlines avait signalé la même chose le 8 janvier.


Aramco conclut des accords avec trois entreprises américaines spécialisées dans les solutions énergétiques bas carbone

Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
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  • «Aramco a fait part de son ambition de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des “scopes” 1 et 2 dans l’ensemble des actifs qu’elle détient à 100% d’ici à 2050»
  • Après un essai réussi de la technologie d’Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et cette entreprise se sont accordés sur différents points

RIYAD: Le géant de l’énergie Saudi Aramco a signé des mémorandums d’entente avec trois entreprises américaines dans le but de favoriser la mise au point de solutions potentielles à faible émission de carbone.

Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm.

Les accords ont été conclus après que les deux responsables sont convenus d’une feuille de route pour la coopération entre les pays du secteur dans le cadre de discussions sur la gestion du carbone, l’hydrogène propre et l’énergie nucléaire, ainsi que sur l’électricité et les énergies renouvelables, l’innovation et la résilience de la chaîne d’approvisionnement du secteur de l’énergie.

«Aramco a fait part de son ambition de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des “scopes” 1 et 2 dans l’ensemble des actifs qu’elle détient à 100% d’ici à 2050. La société considère qu’il existe des possibilités de créer une nouvelle entreprise d’énergie à faible émission de carbone. Les technologies innovantes déployées à grande échelle peuvent contribuer à réduire les coûts de la réduction des émissions de carbone et nous investissons dans le développement de ces technologies par le biais de nos programmes de recherche et de développement, de capital-risque et de déploiement technologique. Nous estimons que les technologies d’Aeroseal, de Spiritus et de Rondo ont le potentiel nécessaire pour être déployées à l’échelle mondiale, et plus particulièrement au Moyen-Orient», confie Ali al-Meshari, vice-président directeur chargé de la technologie, de la supervision et de la coordination chez Aramco.

Après un essai réussi de la technologie d’Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et cette entreprise se sont accordés sur les points suivants: étudier les possibilités d’accélérer le déploiement de la technologie d’Aeroseal dans le parc immobilier de la société et ailleurs; poursuivre les essais conjoints des canalisations et des enveloppes des bâtiments dans l’ensemble du pays afin de découvrir les meilleures possibilités; enfin, commercialiser la technologie dans de nouvelles applications telles que les gazoducs.

En signant l’accord avec Spiritus, Aramco a accepté d’explorer les possibilités dans le domaine du captage du dioxyde de carbone dans l’air, l’approche de l’entreprise américaine dans ce domaine étant susceptible de faire face à d’importants défis liés aux coûts.

Aramco et Rondo ont décidé d’étudier le déploiement de batteries thermiques dans les installations mondiales de l’entreprise saoudienne afin de réduire les coûts d’exploitation et de soutenir les initiatives de réduction des émissions.

Les deux entreprises ont entamé des études techniques en vue d’un premier déploiement à l'échelle industrielle des batteries thermiques Rondo. Ces dernières pourraient contribuer à la réduction des émissions des installations d’Aramco, avec une mise à l’échelle ultérieure allant jusqu’à 1 gigawatt par heure.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont «les locomotives de la région» selon le directeur de Business France Middle East

«Nous avons une relation politique et historique de grande qualité, basée sur la compréhension mutuelle, le respect. Cette Histoire qui lie la France et les pays du Golfe a toujours nourri cette relation fructueuse», déclare Axel Baroux. (Fournie)
«Nous avons une relation politique et historique de grande qualité, basée sur la compréhension mutuelle, le respect. Cette Histoire qui lie la France et les pays du Golfe a toujours nourri cette relation fructueuse», déclare Axel Baroux. (Fournie)
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  • Vision Golfe revient pour une 2e édition, les 4 et 5 juin 2024, au ministère de l’Économie à Paris
  • L’événement de référence entre la France et les pays du Golfe vise à promouvoir les relations commerciales et économiques, en se basant sur une relation de longue durée

DUBAÏ: Après le succès de sa première édition, Vision Golfe revient pour une 2e édition, les 4 et 5 juin 2024, au ministère de l’Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Souveraineté industrielle et numérique, à Paris. 

L’événement de référence entre la France et les pays du Golfe vise à promouvoir les relations commerciales et économiques, en se basant sur une relation de longue durée entre la France et ces derniers, et plus particulièrement, entre la France et l’Arabie saoudite. 

«Nous avons une relation politique et historique de grande qualité, basée sur la compréhension mutuelle, le respect. Cette Histoire qui lie la France et les pays du Golfe a toujours nourri cette relation fructueuse», déclare Axel Baroux, directeur Proche et Moyen-Orient de Business France, dans une interview accordée à  Arab News en français. 

Vision Golfe est une plate-forme visant à promouvoir la coopération commerciale dans des marchés à fort potentiel de croissance et une occasion de rencontrer les principaux acteurs économiques: ministres, start-up et cadres supérieurs, entre autres. 

«Vision Golfe, c'est un outil, le point de départ des négociations et des discussions. Toutefois, les discussions se poursuivent tout au long de l'année», explique-t-il. 

«Aujourd'hui, on estime à 13,7 milliards d'euros les investissements des pays du Golfe vers la France, selon les chiffres officiels de la Banque de France», indique M. Baroux, en soulignant que ces chiffres sont sous-estimés, car ils ne prennent pas en compte les investissements directs financiers. 

Malgré les défis auxquels l’économie mondiale est confrontée, les pays du Golfe continuent d’offrir une infrastructure propice à l’investissement et à l’attraction de talents, grâce à des politiques axées sur la diversification économique, le développement durable et la transition énergétique. 

Cette situation génère un environnement favorable à l’implantation d’entreprises dans différents secteurs tels que l'énergie et les nouvelles technologies. Des secteurs plus «traditionnels», comme la santé, l’éducation et le tourisme, sont également concernés. 

Étant les deux plus grands marchés d’une région marquée par une croissance considérable des échanges commerciaux, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) constituent aujourd’hui «les locomotives de la région», précise Axel Baroux. 

Une situation qui explique l'attrait des entreprises françaises qui viennent s'implanter, participer aux grands projets et aux échanges. 

Le directeur souligne sa participation à une délégation d'entreprises françaises en Arabie saoudite, avec plus de cent vingt entreprises sélectionnées par Business France et par le Medef. Étaient également présents des conseillers du commerce extérieur de la France, et Bruno Bonnell, le secrétaire général pour l'Investissement. 

«Nous avons été admirablement reçus. Des accords ont été signés avec STC et Business France. Nous nous sommes aussi rendus au Fonds public d’investissement (PIF) et nous avons eu des échanges avec le ministère de l’Investissement.» 

Par ailleurs, les EAU offrent de grandes opportunités aux entreprises françaises, avec «plus de six cents entreprises françaises présentes. C'est de l'emploi direct, ce sont des projets et une relation économique très solides», confirme Axel Baroux. 


Les Journées franco saoudiennes des transports ferroviaires et la mobilité prônent des solutions innovantes et durables

Journées franco saoudienne des transports ferroviaires et de la mobilité Riyad 15 et 16 mai 2024(Fournie)
Journées franco saoudienne des transports ferroviaires et de la mobilité Riyad 15 et 16 mai 2024(Fournie)
Journées franco saoudienne des transports ferroviaires et de la mobilité Riyad 15 et 16 mai 2024(Fournie)
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  • Business France a organisé les Journées franco saoudiennes des transports ferroviaires et de la mobilité « French Saudi Rail & Mobility Days “ le 15 et 16 mai au Crown Plaza Digital City.
  • La première édition de ce séminaire a abordé divers sujets concernant les secteurs publics et privés, notamment la mobilité intelligente et la manière dont les grands projets du Royaume peuvent créer une nouvelle génération de mobilité, ainsi que les inno

RIYAD : Business France a organisé sous le patronage du Ministère des Transports et des Services Logistiques, de l'Investissement, du programme national de développement de l'industrie et de la logistique (NIDLP) et de la société saoudienne des transports ferroviaires (SAR)  et en collaboration avec l’ambassade de France à Riyad, un séminaire intitulé les Journées franco saoudiennes des transports ferroviaires et de la mobilité  « French Saudi Rail & Mobility Days “ le 15 et 16 mai au Crown Plaza Digital City.

D’importants représentants d’organismes et institutions gouvernementales étaient présentes à ce symposium notamment Dr. Rumeih Al Rumeih, Vice-Ministre des Transports et des Services Logistiques et Président de l'Autorité Générale des Transports en Arabie Saoudite, le PDG de NIDLP Sulaiman Al Mazroua, un représentant du ministère de l'industrie, et les responsables de la mise en œuvre des principaux projets ferroviaires dans le Royaume, tels que NEOM, Qiddiya et certaines entreprises responsables de projets d'autobus tels que SAPTCO et bien d’autres.  

Ce séminaire fait suite au protocole d’accord signé en mars 2022 entre les ministères des transports français et saoudien pour renforcer la coopération en matière ferroviaire, d'innovations et de nouveaux modes de transport et a permis la présence de vingt-cinq société françaises innovantes spécialisées dans l'ingénierie, l'exploitation, la maintenance et la transformation digitale des chemins de fer.

Les sociétés françaises, notamment Alstom, Keolis, Ratp-Dev, Egis et setec, ont rencontré lors de la première journée les décideurs et les entreprises saoudiennes spécialisées dans ce secteur et s'est achevée par des réunions bilatérales pour débattre des opportunités de coopération dans ce domaine.

Il convient de mentionner que certaines entreprises françaises sont déjà impliquées dans d’importants projets en Arabie saoudite depuis 2014, en particulier « RATP-DEV », présente dans plus de quinze pays considéré comme le premier opérateur de transport public au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et actuellement en œuvre à la réalisation de plusieurs projets importants tels que les métros de Riyad et d'AlUla.

Cette entreprise possède des années d'expérience qui correspondent parfaitement à la vision du Royaume et est bien équipée pour soutenir l'Arabie saoudite dans la conception de ces projets, en assurant leur bonne mise en œuvre dès le départ et d'un point de vue opérationnel.

RATP-DEV se concentre sur l'établissement de normes de sécurité élevées afin de garantir des services de transport sûrs et fiables, ainsi que sur la gestion et la restructuration des réseaux actuels conçues pour s'adapter au contexte de la Vision 2030 et s'engage également à contribuer au développement de villes durables, en donnant la priorité au transport équitable, à l'utilisation efficace des ressources, à l'inclusivité, à la vitalité et à l'intégration au sein des régions.

En collaboration avec la société française Alstom, la Saudi Railway Company « SAR » a présenté le premier train de passagers à hydrogène au monde en octobre de l'année dernière, ce qui représente une avancée technologique significative et l'engagement du Royaume en faveur du transport durable.

Le transport et la mobilité font partie des secteurs clés de Vision 2030 qui vise à développer de nouveaux moyens de transport innovants et respectueux de l'environnement et à tripler le réseau ferroviaire saoudien en ajoutant 8 000 kilomètres de nouvelles lignes de chemin de fer d'ici à 2030.

La première édition de ce séminaire a abordé divers sujets concernant les secteurs publics et privés, notamment la mobilité intelligente et la manière dont les grands projets du Royaume peuvent créer une nouvelle génération de mobilité, ainsi que les innovations dans le secteur des transports publics.

Il n'est pas surprenant que les entreprises françaises contribuent au développement de ce secteur dans le Royaume, d'autant plus que la France est un leader dans le secteur ferroviaire, avec des ventes s'élevant à 4 milliards d'euros.

La France se classe au troisième rang mondial dans l'industrie ferroviaire et concentre actuellement toute son attention sur la décarbonisation et la numérisation du secteur ferroviaire en tant que priorité du plan d'investissement 2030 de la France, avec un montant de 75 millions d'euros.