A quelles mesures économiques s'attendre si Donald Trump est réélu président?

L'ancien président américain Donald Trump regarde, devant son fils Eric Trump (à gauche) et sa belle-fille Lara Trump, lors d'une soirée électorale à Nashua, New Hampshire, le 23 janvier 2024. (AFP)
L'ancien président américain Donald Trump regarde, devant son fils Eric Trump (à gauche) et sa belle-fille Lara Trump, lors d'une soirée électorale à Nashua, New Hampshire, le 23 janvier 2024. (AFP)
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Publié le Jeudi 25 janvier 2024

A quelles mesures économiques s'attendre si Donald Trump est réélu président?

  • «Lorsque des entreprises arrivent et vendent leurs produits aux États-Unis, elles devraient payer automatiquement, disons, 10%», a déclaré l'ancien président, en août. La recette «servirait à rembourser la dette»
  • L'une des principales mesures du premier mandat de Donald Trump avait été de réduire les impôts, pour beaucoup de ménages et pour les grosses entreprises

WASHINGTON: Donald Trump avait fait de la bonne santé de l'économie américaine un argument de campagne en 2020. Le thème restera majeur cette année, l'inflation et les taux d'intérêt élevés restant au coeur des préoccupations des Américains.

Voici trois sujets qui devraient figurer parmi ses priorités économiques s'il revient à la Maison Blanche:

Droits de douane

"Lorsque des entreprises arrivent et vendent leurs produits aux États-Unis, elles devraient payer automatiquement, disons, 10%", a déclaré l'ancien président, en août, sur la chaîne Fox Business.

La recette "servirait à rembourser la dette", avait-il ajouté, lors de cette interview menée par son ancien conseiller économique, Larry Kudlow.

Les tarifs douaniers à l'entrée aux Etats-Unis sont actuellement de 3,4% en moyenne, selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec des disparités selon les produits et pays d'origine.

Il n'est pas clair, cependant, si ce "droit de douane universel de 10%" viendrait se substituer ou s'ajouter à l'existant.

Cette "guerre commerciale" serait le premier "élément clé" de la politique économique de Donald Trump, explique Marcus Noland, vice-président du Peterson Institute for International Economics (PIIE), lors d'un entretien à l'AFP.

Il s'inquiète que cela conduise à "affaiblir davantage le système commercial international" et à "endommager davantage l'OMC".

Et, alors que les consommateurs peinent face à l'inflation, des hausses de droits de douane pourraient faire grimper les prix des produits importés.

La Chine, principalement, devrait par ailleurs rester dans le collimateur de l'ancien président.

"Il y a beaucoup d'inconnues", mais Donald "Trump semble s'être concentré sur la guerre commerciale avec la Chine", souligne Steven Hamilton, professeur à l'Université George Washington, auprès de l'AFP.

Réductions d'impôts

L'une des principales mesures du premier mandat de Donald Trump avait été de réduire les impôts, pour beaucoup de ménages et pour les grosses entreprises. Mais cette réforme expire en 2025.

"A mon avis, la priorité économique, s'il était élu, serait de consolider cette réforme des impôts et bâtir sur cette base", indique à l'AFP Richard Stern, un responsable de la Heritage Foundation, centre de réflexion conservateur.

Néanmoins, les taux d'intérêts élevés ayant fait flamber le coût de la dette, "il y aura beaucoup de pression" pour que la pérennisation de la mesure induise "moins de déficits" qu'en 2017, nuance-t-il.

"Je suppose que nous arriverons à quelque chose à mi-chemin entre ce que nous avions en 2016 et ce qui a été introduit en 2017", anticipe Steven Hamilton.

"Les pièces maîtresses du programme économique de Trump seront les guerres commerciales et les réductions d'impôts, et il dira que cela met de l'argent dans les poches des Américains", résume Ben Ritz, un responsable du Progressive Policy Institute, un cercle de reflexion proche des démocrates.

"Mais en réalité, cela ne fera qu'alourdir notre dette, augmenter le coût de l'emprunt, augmenter les coûts pour les consommateurs et probablement nous isoler de nos alliés au niveau international", craint-il.

Haro sur les industries vertes 

Véhicules électriques et panneaux solaires risquent par ailleurs de perdre de leur superbe avec Donald Trump comme président.

L'Inflation Reduction Act (IRA), voté à l'été 2022, flèche 370 milliards de dollars vers les énergies propres. C'est "probablement la plus grande initiative de Biden", note Steven Hamilton.

Et Donald Trump est bien décidé à l'amoindrir autant que possible, et à "maximiser la production de combustibles fossiles", avaient assuré des conseillers du républicain au Financial Times, en novembre.

"Cela étranglera une industrie florissante de technologies vertes, que l'IRA a été conçue pour stimuler", déplore Ben Ritz, du Progressive Policy Institute.

"Même si votre motivation est d'essayer de lutter contre le changement climatique, la bonne chose à faire est de vous débarrasser de l'IRA", défend, côté conservateur Richard Stern, de la Heritage Foundation.

Pour lui, ce plan de l'administration Biden va "gaspiller des centaines de milliards de dollars" d'argent public et privé pour soutenir "des technologies dont nous savons déjà qu'elles ne résoudront pas le problème".


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.