2 500 personnes, fête sauvage et affrontements au sud de Rennes

Des gens dansent lors d'une fête près d'un hangar désaffecté à Lieuron à environ 40 km au sud de Rennes, le 1er janvier 2021. Une fête endiablée qui a débuté le 31 décembre au soir, rassemblait autour de 2500 participants «de différents départements et de l'étranger» (Photo, AFP).
Des gens dansent lors d'une fête près d'un hangar désaffecté à Lieuron à environ 40 km au sud de Rennes, le 1er janvier 2021. Une fête endiablée qui a débuté le 31 décembre au soir, rassemblait autour de 2500 participants «de différents départements et de l'étranger» (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 02 janvier 2021

2 500 personnes, fête sauvage et affrontements au sud de Rennes

  • Le parquet a ouvert une enquête pour «organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical», «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique», «dégradation du bien d’autrui en réunion»
  • Lors de ces affrontements «un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères»

LIEURON: Quelque 2 500 personnes, venues de toute la France et même de l'étranger, se sont donné rendez-vous au sud de Rennes pour fêter le Nouvel an lors d'une fête sauvage que n'ont pu empêcher les autorités.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a convoqué vendredi soir à Beauvau une réunion sur la rave avec le préfet et des membres du cabinet. «Je travaille avec eux cette nuit au rétablissement d’une situation normale en permettant au maximum l'intégrité physique de tous», a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Dans la soirée, la fête continuait au son de la musique techno, tandis que des gendarmes, postés aux ronds-points environnants, empêchaient de nouveaux participants de se rendre à la rave, a constaté un photographe. 

«Les contrôles gendarmerie aux abords du site se poursuivent. Verbalisation systématique de toutes les personnes quittant les lieux, plus de 200 PV déjà relevés», indiquait la gendarmerie sur les réseaux sociaux. 

Le député d'Ille-et-Vilaine Florian Bachelier (LREM) estimait sur son compte Twitter que «ce rassemblement de zadistes» faisait «honte à notre pays, à nos soignants mobilisés depuis des mois, à nos morts. Puisse l'autorité judiciaire leur faire comprendre rapidement et radicalement le sens du mot responsabilité. L'Etat doit rétablir l’ordre public immédiatement».

Sur BFM TV, la porte-parole du ministère de l'Intérieur Camille Chaize n'a pas indiqué quand pourrait avoir lieu une éventuelle intervention des forces de l'ordre. 

«Il y a une grande hostilité, une grande violence face à nous qui a fait que le dispositif mis en place a évolué et on attend d'être en nombre, d'avoir suffisamment de forces mobiles pour mettre en place un dispositif qui est complexe, sensible, face à ces 2 500 délinquants présents sur les lieux», a-t-elle dit. 

Jeudi soir, les gendarmes avaient tenté «d'empêcher cette installation et ont fait face à la violente hostilité de nombreux teufeurs», a explique la préfecture d'Ille-et-Vilaine.

Lors de ces affrontements «un véhicule de la gendarmerie a été incendié, trois autres dégradés et les militaires ont essuyé des jets de bouteilles et de pierres, occasionnant des blessures légères», précise-t-on de même source.

Isabelle, une riveraine âgée d'une soixantaine d'années habitant dans une maison à proximité des hangars «désaffectés depuis quelques mois», explique que l'arrivée des fêtards jeudi soir a été «spectaculaire».

En pleine épidémie de Covid-19 «on essaye de faire ce qu'il faut et quand on voit ce qu'il y a en face... il est où le respect ?», interroge-t-elle.

Selon la préfecture, le nombre de «teufeurs» était estimé vendredi matin à 2 500 «en provenance de différents départements et de l'étranger».

Des secouristes sont sur place pour distribuer gel et masques «afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement» qui a été interdit par arrêté préfectoral.

La préfecture précise que le parquet a ouvert une enquête pour «organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical», «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique», «dégradation du bien d’autrui en réunion» ou encore «travail dissimulé», «tenue illicite d’un débit de boissons» et «infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l’usage».

«Bien organisée»

En fin de matinée quelques fêtards quittaient les lieux sous un soleil radieux, a constaté un journaliste. Parmi eux, cinq Finistériens d'une vingtaine d'années, habillés en noir et bonnet sur la tête. 

Selon eux il y a «deux hangars» et donc «deux ambiances» différentes pour cette fête «bien organisée» avec notamment des couvertures chauffantes à disposition pour lutter contre le froid.

A cette fête, dont ils ont appris l'existence «par le bouche à oreille», «il y avait même des étrangers, des Espagnols et des Italiens».

Un peu plus loin «Jo», un des participants venu d'Alsace, a expliqué qu'il a rejoint jeudi à 19H30 un point de rendez-vous sur le parking d'un centre commercial. Puis le convoi s'est dirigé vers Lieuron où les forces de l'ordre on tenté de les empêcher de passer.

Durant la journée, la fête au son d'une musique techno à plein volume a continué de résonner dans ces hangars industriels, de nombreux «teufeurs» dansant les uns à côté des autres sur un sol boueux, souvent sans masque, parfois avec des bouteilles d'alcool à la main. Certains disaient vouloir poursuivre la rave jusqu'à mardi


Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères achève son séjour en Arabie saoudite

Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le Président palestinien Farhat Abbas (Fournie)
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le Président palestinien Farhat Abbas (Fournie)
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné en visite à Riyad en marge du WEF(Fournie)
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné en visite à Riyad en marge du WEF(Fournie)
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  • Stéphane Séjourné, le chef de la diplomatie française a notamment fait le point avec ses homologues sur la nécessaire mobilisation du conseil de sécurité des Nations Unies.
  • : La France a également réitéré ses priorités à savoir la libération des otages, l’évitement d’une offensive à Rafah et la mise en place d’une solution politique.

RIYAD : Le Ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné s’est rendu à Riyad, en Arabie saoudite, en marge du World Economic Forum pour une série de rencontres et de réunions dédiées à la situation dans la région.

Mr. Séjourné a rencontré le ministre des Affaires étrangères saoudiens, Faisal bin Farhan Al Saud, et le ministre de la culture, Badr bin Abdullah bin Farhan, ainsi que le président Abbas, ses homologues jordaniens et égyptiens. Il s’est aussi réuni avec ses homologues européens David Cameron et Annalena Baerbock.

Une convergence d’opinion a été notée entre les hauts responsables sur les objectifs à court-terme à savoir un cessez-le-feu durable et une désescalade. La France a également réitéré ses priorités à savoir la libération des otages, l’évitement d’une offensive à Rafah et la mise en place d’une solution politique, selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères français.

À ce propos, le ministre a rappelé à ses homologues que la question de la reconnaissance n’était pas un tabou pour la France mais qu’elle ne serait être utile que dans le cadre d’une stratégie globale pour une solution politique à deux États.

Stéphane Séjourné, le chef de la diplomatie française a notamment fait le point avec ses homologues sur la nécessaire mobilisation du conseil de sécurité des Nations Unies, sur la base du projet français de résolution.

En janvier, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, lors de sa première intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU avait plaidé pour la constitution d’un État palestinien avec des frontières sures et reconnues sur la base des lignes de 1967 et dont la capitale sera Jérusalem. 

Le projet de résolution présenté par la France appelle à un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et réclame aussi la libération de tous les otages encore détenus dans l'enclave.

Dans le cadre d'une médiation chapeautée par le Qatar, les parties prenantes au conflit avaient convenu fin novembre d'une trêve dans les combats, qui a duré une semaine et permis la libération d'otages israéliens et de détenus palestiniens.

Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, la France reste totalement engagée dans tous les forums pertinents pour servir les objectifs de paix et de stabilités de la région, à Gaza, comme au Sud-Liban.


Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan entendues par la police pour «apologie du terrorisme»

Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan sont entendues mardi par la police dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme" après des propos liés à la guerre au Proche-Orient, des convocations qualifiées de "censure" par La France insoumise qui appelle à un rassemblement de soutien. (AFP).
Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan sont entendues mardi par la police dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme" après des propos liés à la guerre au Proche-Orient, des convocations qualifiées de "censure" par La France insoumise qui appelle à un rassemblement de soutien. (AFP).
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  • Ce texte avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l'attaque du mouvement islamiste, décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes"
  • La cheffe des députés LFI Mathilde Panot est convoquée pour s'expliquer sur un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre, le jour où le Hamas a mené une attaque sans précédent contre Israël

PARIS:Les Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan sont arrivées mardi matin dans les locaux de la police judiciaire parisienne pour être entendues dans le cadre d'enquêtes pour "apologie du terrorisme" après des propos liés à la guerre au Proche-Orient, des convocations qualifiées de "censure" par La France insoumise.

Plusieurs centaines de personnes s'étaient auparavant regroupées en soutien aux deux femmes près du siège de la PJ.

Notre convocation atteste d'une "fuite en avant sans précédent", a dénoncé Mme Panot lors d'une courte prise de parole en marge du rassemblement.

"Dans quelle démocratie les méthodes de l'antiterrorisme sont-elles utilisées contre des militants politiques, des militants associatifs ou des syndicalistes?", a-t-elle lancé, devant ses partisans qui scandaient "Résistance" et agitaient des drapeaux palestiniens, insoumis ou sud-africains.

La cheffe des députés LFI est entendue sur un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre, le jour où le Hamas a mené une attaque sans précédent contre Israël.

Ce texte avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l'attaque du mouvement islamiste, décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes", et "l'intensification de la politique d'occupation israélienne" dans les territoires palestiniens.

La militante franco-palestinienne Rima Hassan, septième sur la liste LFI de Manon Aubry aux élections européennes du 9 juin, est, elle, convoquée pour des propos tenus entre le 5 novembre et le 1er décembre.

"Je veux dire aux organisations de lobbyistes pro-Israéliens derrière ces plaintes qu'ils ne nous feront pas taire", a-t-elle déclaré, avant de citer l'avocate et militante féministe Gisèle Halimi: "Le monde n'a-t-il pas espéré que la Shoah marquerait la fin définitive de la barbarie?"

Rima Hassan, juriste de 32 ans, a été notamment critiquée pour avoir dit, dans une interview accordée fin novembre au média Le Crayon, qu'il était "vrai" que le Hamas mène une action légitime.

L'intéressée dénonce un montage trompeur de sa réponse.

Dans un communiqué commun publié avec elle lundi soir, Le Crayon indique avoir remis "l'intégralité de cet entretien" à la candidate "afin qu'elle puisse s'en prévaloir dans le cadre exclusif des actions judiciaires qu'elle aura à mener".

Plainte contre Mélenchon 

Les Insoumis, qui qualifient de "génocide" la situation à Gaza et ont fait de la défense de la cause palestinienne le grand axe de leur campagne, dénoncent une "dérive autoritaire", "des actes d'intimidation" et une instrumentalisation de la justice pour faire taire les voix pro-palestiniennes.

Dans leur viseur également, la double annulation il y a une dizaine de jours d'une conférence que Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon devaient donner à Lille sur la situation au Proche-Orient.

Ils fustigent aussi la plainte pour "injure publique" annoncée par la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau contre leur ancien candidat à la présidentielle, qui avait dressé un parallèle entre le président de l'université de Lille et le nazi Adolf Eichmann après l'annulation de sa conférence.

"Une candidate est convoquée à la police pour ses idées. La démocratie française est gravement fracturée. Le monde nous regarde sidéré", a réagi mardi sur X Jean-Luc Mélenchon.

"En démocratie, on serait tous très inspirés de ne pas commenter, de ne pas faire de pressions sur les magistrats (...). Ca vaut pour tout le monde, ça vaut donc aussi pour les dirigeants de La France insoumise", déclarait au même moment le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en déplacement au siège d'Aéroports de Paris dans le cadre des JO.

«Paix et justice»

De nombreux députés de La France insoumise, de François Ruffin à Louis Boyard, étaient présents au rassemblement mardi.

D'autres figures de gauche, comme la députée écologiste Sandrine Rousseau ou l'ancien candidat du NPA à l'élection présidentielle Olivier Besancenot, avaient également répondu à l'appel.

"Je suis venue soutenir Rima et Mathilde qui sont censurées alors qu'elles veulent défendre la paix et la justice. Au-delà de la cause palestinienne, il s'agit de défendre la liberté d'expression", a indiqué à l'AFP Anne Guillemin, une militante insoumise de 36 ans.

Depuis le 7 octobre, le nombre de signalements et plaintes pour "apologie du terrorisme" a explosé: au parquet de Paris, qui gère la majorité de ces affaires, on compte 386 saisines à ce jour en lien avec ce conflit.

Sur le sujet "très sensible" de la guerre opposant Israël au mouvement islamiste palestinien, objet de polémiques à répétition en France, une enquête est quasiment systématiquement ouverte, et les personnes visées auditionnées par la police, explique à l'AFP une source judiciaire. Elle insiste sur le fait qu'une convocation ne présume en rien de la culpabilité.


Meurtre de Matisse à Châteauroux: un adolescent et sa mère mis en examen

La mort de Matisse survient après plusieurs faits de violences entre jeunes, comme le passage à tabac mortel à Viry-Châtillon de Shemseddine, 15 ans, près de son collège. (AFP)
La mort de Matisse survient après plusieurs faits de violences entre jeunes, comme le passage à tabac mortel à Viry-Châtillon de Shemseddine, 15 ans, près de son collège. (AFP)
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  • Le mineur et sa mère sont tous deux de nationalité afghane et en situation régulière sur le sol français, selon la magistrate
  • La victime est décédée en raison de «plusieurs plaies perforantes», dont une ayant «atteint directement le coeur»

ORLEANS: Un adolescent de 15 ans a été mis en examen lundi soir pour "meurtre" et écroué, deux jours après le meurtre à l'arme blanche du jeune Matisse à Châteauroux qui a choqué cette commune de l'Indre et relancé le débat sur la violence chez certains jeunes.

La mère, âgée de 37 ans, a quant à elle été mise en examen pour "violences volontaires" sur "personne vulnérable", pour avoir "asséné des gifles à la victime", Matisse, 16 ans, a indiqué dans un communiqué la procureure de la République à Bourges, Céline Visiedo, qui a repris le dossier.

Le mineur et sa mère sont tous deux de nationalité afghane et en situation régulière sur le sol français, selon la magistrate.

Matisse et le suspect "se connaissaient et s'étaient réciproquement insultés avant" la rixe mortelle survenue samedi vers 17H30 près du quartier de Saint-Denis, à Châteauroux, paisible ville de quelque 43 000 habitants, selon la magistrate.

D'après le suspect, lors de cet affrontement, Matisse lui aurait donné un coup de poing. "Pris par la colère", le suspect serait rentré chez lui pour prendre "une lame de couteau" et aurait asséné "plusieurs coups de couteau à la victime avant de s'enfuir", selon la même source.

La victime est décédée en raison de "plusieurs plaies perforantes", dont une ayant "atteint directement le coeur", a-t-elle précisé.

"La mère du mineur, qui suivait celui-ci, a asséné à son tour des gifles à la victime", a souligné Mme Visiedo.

Le suspect, qui n'avait pas de condamnation à son casier judiciaire, venait cependant d'être mis en examen le 22 avril pour "vol avec violence en réunion" par le juge d'instruction de Châteauroux. Il était placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette procédure.

Appel au calme 

La rixe n'avait "rien à voir avec l'islamisme, il n'y a aucun caractère religieux", a assuré une source proche de l'enquête interrogée par l'AFP.

Le fait que le mineur soit de nationalité afghane a néanmoins conduit plusieurs figures de la droite et de l'extrême droite à dénoncer la "politique migratoire" du gouvernement.

Au micro de RTL, le père de Matisse, Christophe Marchais, a mis en garde: "Ne mélangeons pas tout. Faites attention à tous les bords de droite ou d'ailleurs qui s'approprient ce genre de chose."

Le préfet de l'Indre, Thibault Lanxade, a appelé "chacun au calme et à la dignité", selon un communiqué de la préfecture, précisant que "les effectifs de la police de Châteauroux restent largement déployés (...) pour assurer le calme."

«Ultraviolence» des jeunes

Le quartier Saint-Denis est "un quartier résidentiel classique", qui n'est pas "classé en politique prioritaire", a souligné le maire Gil Avérous.

Lundi, des riverains et des proches ont déposé des roses blanches à l'angle de la rue où Matisse a été pris en charge par les secours, ainsi que devant le restaurant du père de la victime, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Ca fait plaisir, ça nous montre que beaucoup de gens nous soutiennent et aimaient +Matou+, Matisse", souffle son père.

Le maire de Châteauroux s'est ému du fait que le mineur suspect avait été interpellé "à deux reprises" ces dernières semaines. "Et quelques jours après, le même jeune se retrouve dans la rue avec un couteau", a-t-il dit à la presse.

"Les deux protagonistes, auteur comme victime, ont 15 ans. C'est pour moi la preuve de l'ensauvagement, de l'ultraviolence qu'est en train de connaître notre société chez les mineurs", a estimé M. Avérous.

La mort de Matisse survient après plusieurs faits de violences entre jeunes, comme le passage à tabac mortel à Viry-Châtillon de Shemseddine, 15 ans, près de son collège.

Après avoir appelé à la "mobilisation générale", le Premier ministre Gabriel Attal a débuté lundi ses consultations des groupes politiques autour de ses propositions destinées à endiguer la violence d'une partie de la jeunesse.