L'impasse présidentielle au menu d’une rencontre du groupe de Cinq avec le chef du Parlement libanais

Une vue du bâtiment du Parlement par une journée pluvieuse dans le centre de Beyrouth, au Liban, le 25 janvier 2024. (Reuters)
Une vue du bâtiment du Parlement par une journée pluvieuse dans le centre de Beyrouth, au Liban, le 25 janvier 2024. (Reuters)
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Publié le Mercredi 31 janvier 2024

L'impasse présidentielle au menu d’une rencontre du groupe de Cinq avec le chef du Parlement libanais

  • Les ambassadeurs d'Arabie saoudite, d'Égypte, du Qatar, des États-Unis et de France rencontrent Nabih Berri «pour échanger des propositions et écouter son point de vue»
  • À l'issue de l'entretien, M. Berri a déclaré: «La position a été unifiée et la réunion a été utile et prometteuse»

BEYROUTH: Les ambassadeurs du groupe des Cinq pour le Liban se sont entretenus mardi avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, dans le cadre des efforts visant à relancer le processus de sélection du nouveau président du pays, qui est dans l'impasse.

La rencontre a été décrite comme une «réunion de coordination pour échanger des propositions et écouter les points de vue de Berri sans émettre de position au nom du groupe».

La présidence libanaise est vacante depuis que le mandat de Michel Aoun a pris fin en octobre 2022, les responsables politiques n'étant pas parvenus à se mettre d'accord sur un remplaçant. Le comité du groupe des Cinq comprend des représentants de l'Arabie saoudite, de l'Égypte, du Qatar, des États-Unis et de la France. Ses efforts pour sortir le processus de sélection du président de l'impasse politique dans laquelle il se trouve, et pour mettre en œuvre les réformes politiques et économiques nécessaires en vue de débloquer des fonds internationaux pour le pays en crise, ont commencé lors d'une réunion en février 2023 à Paris.

Une deuxième réunion du comité, qui s'est tenue à Doha en juillet, s'est conclue par une déclaration exhortant toutes les parties libanaises à assumer leurs responsabilités en parvenant à un consensus sur le choix d'un président qui ne soit pas entaché par des allégations de corruption.

Les participants ont également discuté de la manière dont les réformes pourraient être mises en œuvre pour satisfaire aux conditions fixées par le Fonds monétaire international et ouvrir la voie à l'aide internationale afin d'aider le pays à résoudre sa longue crise économique.

Le déclenchement de la guerre à Gaza en octobre a compliqué davantage le contexte de la sélection d'un nouveau président, le Hezbollah et le mouvement Amal liant le processus aux événements à Gaza et au sud du Liban, où les forces israéliennes et celles du Hezbollah s'affrontent en permanence.

Lors de la réunion de mardi, M. Berri était accompagné de l'ambassadeur saoudien au Liban, Walid Boukhari, et des envoyés du Qatar, Cheikh Saoud ben Abdelrahman ben Faisal al-Thani; de l'Égypte, Alaa Moussa; de la France, Hervé Magro; et des États-Unis, Lisa Johnson.

Selon les rapports, aucun choix spécifique de candidats à la présidence n'a été discuté, cette question étant considérée comme relevant de la compétence des Libanais.

À l'issue de la réunion, M. Magro a déclaré: «Les ambassadeurs sont d'accord et rencontreront bientôt les responsables politiques au Liban.»

M. Berri a, quant à lui, déclaré: «La position était unifiée et la réunion a été utile et prometteuse.»

Le Hezbollah et le mouvement Amal soutiennent la candidature de l’ancien ministre Sleiman Frangié, tandis que les partis de l’opposition se rallient au général Joseph Aoun, dont le mandat de commandant de l'armée a été prolongé d'un an en décembre. Ce dernier devait quitter son poste en janvier, mais aucun accord n'a été conclue entre les factions politiques sur la personne qui le remplacerait.

Au cours des 12 sessions électorales précédentes, le Parlement n'a pas réussi à franchir le premier tour de scrutin. La dernière tentative des politiciens pour choisir un nouveau président a eu lieu en juin de l'année dernière. Jihad Azour, ancien ministre des Finances soutenu par les Forces libanaises et le Courant patriotique libre, a obtenu 59 voix, tandis que Frangié, le favori du Hezbollah, en a obtenu 51.

Aucun d'entre eux n'a atteint le seuil de 86 voix, soit une majorité des deux tiers des 128 députés requise pour la victoire au premier tour. Si un second tour est nécessaire, le seuil tombe à 65 voix. Cependant, un quorum de deux tiers des députés est nécessaire pour qu'un vote ait lieu, et les sessions de vote précédentes ont été interrompues lorsque les députés du Hezbollah et leurs alliés ont quitté la salle après le premier tour.

Selon les rapports, «il y a des efforts de délibération et des idées en vue de parvenir à un accord sur un règlement global au Liban lié à la restructuration du pouvoir politique et prenant en considération la situation dans le sud du Liban et le rétablissement de la stabilité».

D'autres rapports ont indiqué que «le comité du groupe des Cinq préfère séparer le dossier de l'élection présidentielle des développements de la guerre à Gaza», étant donné que le Hezbollah a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne liait pas le conflit avec Israël à la vacance présidentielle.

Pendant ce temps, les hostilités le long de la frontière sud du Liban avec Israël se sont poursuivies pour le 115e jour, malgré un froid glacial.

Le Hezbollah a déclaré mardi avoir pris pour cible «un rassemblement de soldats israéliens dans les environs de l'avant-poste de Hadeb Yarin, en utilisant des missiles». Il a également déclaré que sa «force de tireurs d'élite a directement ciblé du matériel d'espionnage à proximité du village de Wazzani mardi après-midi».

L'armée israélienne a bombardé la périphérie de plusieurs villages frontaliers au Liban, tandis que des avions de guerre ont attaqué le village d'Aïta el-Chaab et des zones situées à la périphérie de Mays el-Jabal et de Houla, ciblant apparemment des propriétés résidentielles.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com