Algérie: 4 jihadistes et 2 soldats tués dans un accrochage

Des voisins pleurent dans le village de Tipaza, à environ 70 kilomètres (45 miles) au sud-ouest d'Alger, après les accrochages. (AFP)
Des voisins pleurent dans le village de Tipaza, à environ 70 kilomètres (45 miles) au sud-ouest d'Alger, après les accrochages. (AFP)
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Publié le Samedi 02 janvier 2021

Algérie: 4 jihadistes et 2 soldats tués dans un accrochage

  • «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et lors d'une opération de recherche et de ratissage (...) un détachement de l’Armée nationale populaire a abattu quatre terroristes», indique l'armée dans un communiqué
  • L'Armée nationale populaire (ANP) fait régulièrement état de l'arrestation ou de la neutralisation de «terroristes», terme utilisé par les autorités pour désigner des islamistes armés restés actifs depuis la guerre civile (1992-2002)

ALGER : Quatre jihadistes et deux militaires algériens ont été tués samedi lors d'un accrochage dans la région de Tipaza, à l'ouest d'Alger, a annoncé le ministère de la Défense.

«Dans le cadre de la lutte antiterroriste et lors d'une opération de recherche et de ratissage (...) un détachement de l’Armée nationale populaire a abattu quatre terroristes», indique l'armée dans un communiqué.

L'Armée nationale populaire (ANP) fait régulièrement état de l'arrestation ou de la neutralisation de «terroristes», terme utilisé par les autorités pour désigner des islamistes armés restés actifs depuis la guerre civile (1992-2002).

Mais les bilans sont généralement moins lourds que celui de samedi.

Un sergent et un caporal-chef ont également trouvé la mort au cours de l'accrochage, ajoute le ministère de la Défense.

L'armé a récupéré un pistolet mitrailleur Kalachnikov, un fusil mitrailleur et deux fusils à pompe, selon le communiqué qui précise que l'opération antiterroriste est toujours en cours.  

Dans un tweet, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a adressé ses condoléances aux familles des soldats tués, le sergent Mebarki Saadeddine et le caporal-chef Gaid Aichouche Abdelhak.   

Malgré la mise en oeuvre en 2005 d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la «décennie noire» (1992-2002) de la guerre civile qui a fait quelque 200.000 morts, des groupes armés islamistes restent actifs notamment dans le centre-est du pays, où ils s'en prennent généralement aux forces de sécurité. 

Le 17 décembre, le ministère de la Défense avait fait état de la capture d'un «dangereux terroriste» à Jijel (nord-est de l'Algérie).

C'est dans cette même région que trois islamistes armés ainsi qu'un sergent-chef de l'armée avaient été tués début décembre.

Bilan 2020

Selon la presse officielle, l'armée avait alors déjoué un plan de redéploiement de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) après la mort de son chef, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, tué en juin par les forces armées françaises dans le nord du Mali.

Fin novembre, AQMI a nommé à sa tête un de ses cadres, l'Algérien Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, pour succéder à Abdelmalek Droukdel, selon l'agence américaine SITE, spécialisée dans la surveillance des groupes jihadistes.

Selon le bilan de la lutte antiterroriste pour l'année 2020, publié samedi, l'ANP a indiqué avoir mis «hors d'état de nuire» 37 jihadistes, dont 21 qui ont été «abattus», neuf capturés et sept qui se sont rendus aux autorités militaires.

Elle a ajouté dans un communiqué avoir arrêté 108 «éléments de soutien aux groupes terroristes» au cours de l'année écoulée. 

A titre de comparaison, l'ANP avait tué 15 islamistes armés et en avait arrêté 25 en 2019.

En 2020, elle a également saisi 40 pistolets-mitrailleurs, 25 pistolets automatiques ainsi que 249 fusils de divers modèles, et neutralisé 391 bombes et mines de différents types.

A propos des opérations de l'armée contre le crime organisé et de la sécurisation des frontières, le communiqué fait état de l'arrestation de 1 028 narcotrafiquants et de la saisie de plus de 70.000 kilos de kif et de 28 kilos de cocaïne en 2020.

Enfin, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, l'ANP affirme avoir arrêté 8.184 candidats au départ à bord d'embarcations artisanales, et intercepté 3 085 migrants illégaux de différentes nationalités.

 

 


Algérie: sept personnes en garde à vue après la noyade de cinq écoliers

La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
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  • La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie
  • Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux «Sablettes»

ALGER: Sept personnes ont été placées en garde à vue lundi en Algérie dans le cadre d'une enquête ouverte après la noyade de cinq écoliers lors d'une sortie scolaire dans la capitale, a annoncé la Cour d'Alger.

La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a envoyé un message de condoléances aux familles.

Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux "Sablettes", une station de loisirs à Alger.

Encadrement  

A la suite de ce drame, une enquête a été ouverte pour déterminer "si les conditions légales et réglementaires de protection des enfants concernés par de telles activités ont été respectées, et déterminer la responsabilité de toute personne dont l'implication dans cet incident aura été prouvée," a indiqué le procureur général près la Cour d'Alger dans un communiqué.

"Les résultats préliminaires de l'enquête préliminaire ont conduit à l'arrestation de sept personnes qui ont été placées en garde à vue dans l'attente de la finalisation des procédures d'enquête", selon la même source.


Gaza: l'opération militaire israélienne à Rafah, un «recul» pour les négociations sur une trêve

S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
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  • «Nous sommes presque dans une impasse», a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar
  • L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah

DOHA: L'opération militaire d'Israël à Rafah a "fait reculer" les négociations avec le Hamas palestinien, a déploré mardi le Premier ministre du Qatar, médiateur dans les discussions pour une trêve dans la bande de Gaza, soulignant que les pourparlers étaient "presque dans une impasse".

"Au cours des dernières semaines en particulier, nous avions constaté un certain élan, mais malheureusement, les choses n'ont pas évolué dans la bonne direction, et en ce moment, nous sommes presque dans une impasse", a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar.

"Bien sûr, ce qui s'est passé à Rafah nous a fait reculer", a-t-il ajouté.

Le Qatar, qui accueille le bureau politique du Hamas à Doha depuis 2012, est engagé -- aux côtés de l'Egypte et des Etats-Unis -- dans une médiation discrète depuis plusieurs mois entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée.

Des frappes ont aussi visé Rafah, où près de 1,4 million de Palestiniens s'entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d'échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d'entre eux désormais fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l'Egypte.

"Il n'y a aucune clarté sur la manière d'arrêter la guerre du côté israélien. Je ne pense pas qu'ils envisagent cela comme une option (...), même quand nous parlons d'un accord et de l'éventualité d'un cessez-le-feu," a encore dit le Premier ministre du Qatar.

Israël signale "par ses déclarations qu'il restera là-bas (à Gaza, NDLR), qu'il poursuivra la guerre. Et il n'y a aucune clarté sur ce à quoi Gaza ressemblera après cela", a-t-il ajouté.


Premier employé international de l'ONU tué à Gaza, lors d'une attaque 

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  • Le secrétaire général est "profondément attristé d'apprendre la mort d'un membre du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (DSS) et les blessures d'un autre lorsque que leur véhicule de l'ONU a été frappé
  • Il n'a à ce stade pas précisé la nationalité de l'employé décédé et du blessé, et n'a pu donner de détails sur les circonstances

NATIONS-UNIES: Un membre des services de sécurité de l'ONU a été tué lundi lors d'une attaque contre son véhicule à Gaza, a indiqué un porte-parole, précisant qu'il s'agissait du premier employé international des Nations unies tué dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.

Le secrétaire général est "profondément attristé d'apprendre la mort d'un membre du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (DSS) et les blessures d'un autre lorsque que leur véhicule de l'ONU a été frappé, alors qu'ils se rendaient à l'hôpital européen de Rafah ce (lundi) matin", a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint d'Antonio Guterres.

Il s'agit de "la première victime internationale" de l'ONU depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre, a-t-il précisé, rappelant que quelque 190 employés palestiniens de l'ONU y ont été tués, principalement du personnel de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Le secrétaire général "condamne toutes les attaques contre le personnel de l'ONU et appelle à une enquête complète", a-t-il ajouté.

Il n'a à ce stade pas précisé la nationalité de l'employé décédé et du blessé, et n'a pu donner de détails sur les circonstances.

"Je n'ai pas tous les détails" mais "je crois qu'il s'agissait d'un convoi en mouvement, et que le véhicule du DSS a été touché", a-t-il indiqué, précisant que tous les véhicules étaient identifiés comme appartenant à l'ONU.

Le DSS assure notamment la sécurité des agences et programmes de l'ONU dans plus de 130 pays.