La Catalogne frappée par une sécheresse inédite

Le sol sec prés du réservoir d'eau de faible niveau, dans la province de Gérone en Catalogne. (AFP)
Le sol sec prés du réservoir d'eau de faible niveau, dans la province de Gérone en Catalogne. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 février 2024

La Catalogne frappée par une sécheresse inédite

  • C’est désormais officiel, l'état d'urgence sécheresse est déclaré dans l'agglomération de Barcelone
  • Ces dernières semaines, les autorités régionales envisagent de ravitailler Barcelone et d’autres régions en eau potable à l’aide de bateaux-citernes

PARIS: Des images qui reflètent la terrible réalité. Le changement climatique n'épargne aucun lieu. Il affecte toutes les régions du globe. Sécheresse, inondations, fonte des glaces… L'Espagne fait désormais partie des régions touchées; la Catalogne subit une sécheresse inédite avec la disparition de l’or bleu dans la péninsule Ibérique.

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Vue aérienne de la rive asséchée du réservoir de faible niveau d'eau de Sau, dans la province de Gérone en Catalogne, le 2 février 2024. (AFP)

Les autorités de cette région du nord-est du pays préparent l’opinion publique depuis des semaines. C’est désormais officiel, l'état d'urgence sécheresse est déclaré dans l'agglomération de Barcelone. Le niveau des réservoirs stockant l'eau de pluie, pour l'utiliser durant les mois plus secs, a plongé, tombant sous la barre des 16%.

La première phase du plan, qui en comprend trois, commence par une réduction de 25% de la consommation d’eau dans le secteur industriel et de 80% dans le monde agricole déjà gravement impacté.

La saison dernière, dans cette région, la totalité de la récolte de céréales a été perdue ainsi que 90% de la récolte de fourrage et de la production d’huile.

Au total, six millions d’habitants sont directement touchés par cette décision annoncée par le président du gouvernement régional catalan, Pere Aragonès.

«La Catalogne souffre de sa pire sécheresse depuis un siècle. Nous n’avons jamais été confrontés à un épisode aussi long et intense depuis que nous tenons des registres pluviométriques», déplore M. Aragonès lors d’une conférence de presse, tout en rappelant que le manque de précipitations durait depuis plus de trois ans.

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Vue aérienne du sol sec et les ruines sur les rives du réservoir à faible niveau d'eau de Sau, dans la province de Gérone en Catalogne, le 2 février 2024. (AFP)

Le gouvernement soutient les efforts des citoyens et il encourage la baisse de la consommation et l’engagement en faveur de la régénération.

Un ravitaillement avec des bateaux-citernes envisagé

Des villes voisines comme celle de Vallirana n'ont plus eu d'eau potable durant quelques jours.

Le plafond de consommation domestique moyenne dans les deux cent deux communes touchées par les restrictions a été limité à 200 L par jour et par habitant, et il sera abaissé si la situation s’aggrave. À part pour quelques communes, où la pression diminue, cette mesure n’entraînera pas de coupures de l’eau du robinet pour les habitants. Mais des sanctions sont, en revanche, prévues pour les localités ne respectant pas ce plafond.

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Un kayak laissé sur le sol sec au bord du réservoir à faible niveau d'eau de Sau, dans la province de Gérone en Catalogne. (AFP)

Ce plan d’urgence interdit de remplir les piscines, même pour une simple remise à niveau, sauf dans les installations sportives publiques. L’arrosage des espaces verts est, lui aussi, désormais interdit, sauf avec de l’eau non potable dans les jardins publics et quand la survie des arbres est en jeu. Même chose pour le lavage des voitures. Ces dernières semaines, les autorités régionales envisagent de ravitailler Barcelone et d’autres régions en eau potable à l’aide de bateaux-citernes. Le port de Barcelone se prépare à les accueillir.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.