L'heure du carnaval à Rio, entre féérie et politique

Les participants de l'école de samba Tom Maior se produisent lors de la deuxième nuit du carnaval au Sambadrome de Sao Paulo, au Brésil, le 11 février 2024. (Photo Nelson Almeida  AFP)
Les participants de l'école de samba Tom Maior se produisent lors de la deuxième nuit du carnaval au Sambadrome de Sao Paulo, au Brésil, le 11 février 2024. (Photo Nelson Almeida AFP)
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Publié le Dimanche 11 février 2024

L'heure du carnaval à Rio, entre féérie et politique

  • Signé de l'architecte Oscar Niemeyer, le Sambodrome, monument de béton qui fête ses 40 ans, abrite l'avenue Marques de Sapucai, une artère de 700 mètres de long flanquée de tribunes aux 70.000 places
  • Le carnaval bat son plein alors que l'ex-président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, qui n'a jamais caché son peu de sympathie pour cette culture, est plus que jamais menacé par la justice

RIO DE JANEIRO, Brésil : Vibrez-vous pour la rouge et blanche? Pour la verte et rose? Ou bien votre coeur bat-il pour la bleue et blanche? Les prestigieuses écoles de samba défendront leurs couleurs dimanche soir dans «le plus grand spectacle de la Terre»: le carnaval de Rio.

«Jour de grâce», chantait Candeia, l'un des grands de l'histoire de la samba, dans une chanson poignante consacrée à ce rendez-vous annuel. Jour de joie et de foi.

Ce sera la communion deux nuits de suite, dimanche et lundi, dans le chaudron du Sambodrome. Signé de l'architecte Oscar Niemeyer, le monument de béton, qui fête ses 40 ans, abrite l'avenue Marques de Sapucai, une artère de 700 mètres de long flanquée de tribunes aux 70.000 places.

Ce sera l'enchantement des chars monumentaux, des danseuses et danseurs aux costumes étincelants, et la puissance des «batteries», des sections rythmiques à réveiller les morts.

Mais à travers la féérie, c'est du Brésil, de son histoire et de son identité que les écoles parleront.

«Champ de recherche artistique» et «critique sociale» vont de pair au carnaval, explique à l'AFP Vivian Pereira, membre du groupe d'étude indépendant Quilombo do samba.

«Les écoles de samba sont attentives au contexte social, politique, et elles se servent de leur espace, de l'heure qu'elles vont passer sur l'avenue Marques de Sapucai, pour s'exprimer sur ces thèmes», ajoute cette jeune femme passionnée.

Au programme: exaltation de figures noires méconnues, ou très connues comme la chanteuse Alcione, évocation de traditions plongeant leurs racines en Afrique mais aussi honneur rendu aux communautés indigènes.

L'école Salgueiro célébrera la vision du monde des Yanomami, peuple d'Amazonie affrontant une grave crise humanitaire causée par les incursions d'orpailleurs illégaux.

- Lula après Bolsonaro -

Avec le retour au pouvoir l'an dernier du leader de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, le ton général paraît globalement moins offensif qu'il ne l'était durant les quatre années de mandat de Jair Bolsonaro.

Le carnaval bat son plein alors que l'ex-président d'extrême droite, qui n'a jamais caché son peu de sympathie pour cette culture, est plus que jamais menacé par la justice. Elle mène une vaste enquête sur une présumée «tentative de coup d'Etat» qui aurait été mise en place par le camp Bolsonaro pour conjurer sa défaite électorale en 2022.

La samba a été inventée il y a un siècle par les communautés descendantes des esclaves africains conduits de force au Brésil. Depuis lors, elle est l'emblème de la culture populaire du pays, et de Rio.

Jours de grâce, jours de clash aussi: six écoles défileront la première nuit, les six autres la suivante, un parcours censé durer pour chacune de 60 à 70 minutes. Toutes se préparent depuis un an pour arracher le titre de championne.

Leur sort sera tranché par des jurés sur la base de critères précis, qualité des chars «allégoriques» et des costumes, choix du thème ou chorégraphie.

Jours de reais aussi: les festivités cariocas doivent générer 5,3 milliards de reais (un milliard d'euros) pour l'économie. La publicité s'en donne à coeur joie. Une marque de bière a dégainé une collection de canettes aux couleurs de chacune des 12 écoles rivales.

- «Citoyenneté ludique» -

Pour que la criminalité aiguë ne gâche pas la fête, des milliers de policiers sont déployés dans toute la région le temps du carnaval, notamment aux abords du Sambodrome.

Autre préoccupation: une épidémie de dengue qui a déjà fait une cinquantaine de décès confirmés au Brésil. Des répulsifs anti-moustiques seront distribués aux spectateurs.

Parallèlement, le carnaval de rue, emmené par les «blocos» et leurs cortèges musicaux, se déchaîne en journée, des secteurs privilégiés jusqu'aux quartiers populaires.

Samedi, dans le quartier chic d'Ipanema, connu pour sa plage de rêve, un «bloco» a drainé une foule bigarrée, court vêtue et joyeusement alcoolisée en rendant hommage à Conceiçao Evaristo, figure des lettres brésiliennes.

Pour l'occasion, la grande écrivaine noire a formulé dans le journal O Globo un voeu à propos du carnaval et de son pays perclus d'inégalités: «Que ce moment de fête transforme, ou qu'il puisse traduire les relations sociales, économiques et politiques dans le quotidien du Brésilien, et que tout le monde soit intégré, non par une citoyenneté ludique, mais par une citoyenneté de droit».


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bella Hadid, nostalgique, plaide la cause de la Palestine

Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
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  • La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram

DUBAI: La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram. Âgée de 28 ans, elle a ravi ses fans avec des clichés de ses premières années.

La série commence par une photo de Bella déguisée en cow-girl, coiffée d’un chapeau de paille et chaussée de bottes, lors d’une sortie sur le thème de la ferme.

En légende du carrousel, elle écrit en évoquant sa « petite Bella intérieure » :
« Je la serre dans mes bras aujourd’hui. Une enfant souriante et heureuse. Elle détestait l’appareil photo. Est-ce que ça a changé !? »

Elle ajoute : « Oh et surtout… au cas où vous auriez oublié… LIBÉREZ LA PALESTINE !!!!! Je sais que cette petite boule d’énergie l’aurait crié sur tous les toits. »

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Plus tôt ce mois-ci, Hadid a aussi collaboré avec la maison Chopard, qui a publié de nouvelles images de campagne mettant en vedette la mannequin portant des pièces de haute joaillerie, à l’approche de la Semaine de la couture à Paris.

Dans une photo, elle arbore un collier de diamants orné d’une grande pierre jaune. Sur une autre, elle porte un ensemble assorti composé de boucles d’oreilles pendantes en saphirs et diamants, d’un collier coordonné et d’une bague imposante.

« @BellaHadid incarne l’essence de la haute joaillerie : rayonnante, raffinée, inoubliable. Un hommage à l’élégance intemporelle à l’approche de la Semaine de la Couture à Paris », a écrit Chopard sur Instagram.

Hadid collabore avec la maison suisse depuis 2017, année où elle est devenue l’un des visages de ses collections de haute joaillerie. Elle est depuis apparue dans plusieurs campagnes et a porté leurs créations lors d’événements majeurs comme le Festival de Cannes, le Met Gala ou encore la Fashion Week de Paris.

L’été de Bella Hadid a été bien rempli. En juin, avec l’aide de ses proches, elle a élargi son label de beauté Orebella en lançant une gamme d’accessoires.

La mannequin s’est associée aux fondatrices de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour une collaboration en édition limitée comprenant deux produits : une coque iPhone et un bracelet parfumé.

Sur Instagram, Hadid a écrit pour l’occasion : « Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir créer avec mes sœurs de la beauté. La vie est belle quand on peut voir ses amies réussir. Tellement fière de vous deux. Tellement fière de nos équipes. Tellement fière de nous. Je vous aime tous — merci d’avoir donné vie à cette vision. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com