Brésil: le carnaval de Rio dans toute sa splendeur au sambodrome

Des fêtards de l'école de samba Mocidade Alegre se produisent lors de la deuxième nuit de carnaval au Sambadrome, à Sao Paulo, au Brésil, le 19 février 2023. (AFP).
Des fêtards de l'école de samba Mocidade Alegre se produisent lors de la deuxième nuit de carnaval au Sambadrome, à Sao Paulo, au Brésil, le 19 février 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 20 février 2023

Brésil: le carnaval de Rio dans toute sa splendeur au sambodrome

  • Le carnaval de Rio, c'est bien plus qu'une fête populaire, c'est un art de vivre
  • De quoi en mettre plein la vue aux 70 000 spectateurs et millions de Brésiliens scotchés devant leur télé pour la première des deux nuits de défilés des écoles de samba

RIO DE JANEIRO : Un manège à l'ancienne suspendu qui fait des étincelles, des dragons terrifiants, un char couleur feu qui rappelle la sécheresse: tout le faste et la créativité irrévérencieuse du carnaval de Rio était au rendez-vous dimanche, dans un sambodrome vibrant au son des percussions endiablées.

De quoi en mettre plein la vue aux 70 000 spectateurs et millions de Brésiliens scotchés devant leur télé pour la première des deux nuits de défilés des écoles de samba.

Celle de Grande Rio a replongé dimanche soir le public en enfance, avec un manège tournant et suspendu à trois mètres de haut.

Sur les chevaux roses, pas d'enfants, mais des cavaliers intrépides en costumes dorés qui n'ont pas intérêt à avoir le vertige, sous un ciel illuminé par les étincelles envoyées dans les airs par les chars.

Quelques mètres plus loin, des danseurs arborent des costumes en barbe à papa plus vrais que nature, jusqu'à en donner l'eau à la bouche.

Plus tôt dans la soirée, Imperio Serrano avait ouvert le bal avec un immense char aux têtes de dragons saillantes.

Les gueules des dragons dorés et verts s'ouvraient et se refermaient alors, grâce à un ingénieux mécanisme, tandis que des danseurs en costumes dorés étaient postés sur des estrades.

L'espoir après les ténèbres

Cette année marque le grand retour du carnaval de Rio dans toute sa splendeur. En 2021, il avait été annulé en raison de la pandémie de Covid et l'an dernier, il avait été reporté à avril, les cortèges de rue n'ayant pas été autorisés.

C'est également la première édition depuis le retour au pouvoir de l'icône de la gauche brésilienne, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a battu en octobre le président d'extrême droite Jair Bolsonaro. M. Lula a d'ailleurs promis de redonner à la culture ses lettres de noblesse, après les nombreuses coupes budgétaires et les accusations de censure sous le gouvernement précédent.

"Ce carnaval a lieu après une élection historique. Après les ténèbres, nous retrouvons l'espoir d'un meilleur avenir", confie à l'AFP Débora Soares, une mannequin âgée de 25 ans, qui se prend en photo devant un immense char doré sur lequel elle s'apprête à défiler.

"Avec ce changement de gouvernement, on ressent deux fois plus de bonheur", renchérit Amanda Olivia, costumière de 34 ans.

Les écoles de samba, basées pour la plupart dans des favelas, portent les couleurs de tout un quartier. Elles se préparent toute l'année pour leur grand show qui ne peut dépasser les 70 minutes, sous peine de se voir retirer des points par des jurés impitoyables.

Les 12 principales écoles (six défilent le dimanche, six autres le lundi) sont évaluées selon neuf critères très précis, parmi lesquels la qualité des chars, des costumes, le choix du thème ou la chorégraphie de la "comissao de frente", groupe de danseurs hors pair qui ouvre le défilé.

«Frissons»

"Je suis nerveux, je n'aurais jamais pensé pouvoir défiler au sambodrome, c'est ma première fois. Quand on arrive ici et qu'on voit ces chars majestueux, on voit à quel point c'est impressionnant, ça donne des frissons", confie Gabriel Rodrigues, étudiant en économie, le visage peint en rouge et noir.

La nouvelle ministre de la Culture, Margareth Menezes, défilera avec la dernière école à s'élancer au sambodrome dans la nuit de dimanche à lundi, Mangueira. Ce défilé montrera la richesse du carnaval de Salvador de Bahia (nord-est), berceau de la culture afro-brésilienne.

Le nord-est du Brésil était aussi à l'honneur dans les défilés d'Unidos da Tijuca et Mocidade, qui a ouvert le sien avec un char somptueux aux couleurs flamboyantes, rappelant l'aridité de l'arrière-pays de cette région pauvre devenue le fief électoral de Lula.

Si la nuit de Rio est marquée par la féérie des défilés au sambodrome, les premières heures de la matinée sont elles rythmées par les cortèges musicaux des "blocos" qui animent les rues de la ville, certains attirant des centaines de milliers de personnes, pour une fête débridée.

Mais le carnaval a été endeuillé par la tempête qui a fait au moins 36 morts après des glissements de terrain et des inondations dans l'Etat voisin de Sao Paulo (sud-est).


Chantal Goya fête son jubilé: "Le public c'est ma famille"

La chanteuse française Chantal Goya pose lors d'une séance photo à Paris le 23 mai 2025. (AFP)
La chanteuse française Chantal Goya pose lors d'une séance photo à Paris le 23 mai 2025. (AFP)
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  • Chantal Goya, éternelle Marie-Rose et cousine de Bécassine, fête à 82 ans ses cinquante ans de "music-hall pour enfants" avec une grande tournée des Zénith, jusqu'en mars

PARIS: Marchande de rêves des petits devenus grands sur trois générations, Chantal Goya, éternelle Marie-Rose et cousine de Bécassine, fête à 82 ans ses cinquante ans de "music-hall pour enfants" avec une grande tournée des Zénith, jusqu'en mars.

La chanteuse se produira dimanche deux fois à guichets fermés, devant 7.000 fans au total, au Palais des Congrès de Paris, sa scène fétiche où elle a donné plus de 450 concerts.

QUESTION: Vous chantez depuis 1975 pour trois générations d'enfants. Quel regard portez-vous sur votre parcours ?

REPONSE: Tout est allé très vite et je n'arrive pas à réaliser. J'ai eu beaucoup de chance. Avec Jean-Jacques (Debout, son époux, NDLR), on a créé le music-hall pour enfants. Il a eu l'imaginaire que je n'ai pas. Sans lui, le personnage de Marie-Rose n'aurait jamais existé. Si je n'avais pas rencontré Jean-Jacques, je n'aurais jamais fait ce métier.

Q: Comment êtes-vous devenue chanteuse ?

R: Le 10 mai 1975, Jean-Jacques Debout m'a demandé au pied levé de remplacer Brigitte Bardot, malade, qui devait participer à une émission de Maritie et Gilbert Carpentier. Il m'a écrit la chanson "Adieu les jolis foulards". Après l'émission, personne n'en voulait pour en faire un disque et finalement, ça s'est fait. On en a vendu un million! Brigitte Bardot m'a toujours porté chance. Elle m'a donné beaucoup de conseils. Un jour, (la chanteuse) Barbara m'a dit: "Des gens vont se moquer de toi, mais il va falloir que tu t'accroches. Tu vois, tous les petits qui sont là, ils seront un jour papa et maman, ils reviendront avec leurs enfants et tu deviendras une institution". Je ne suis pas à la mode dans les médias, mais la plus belle radio, c'est radio papa-maman.

Q: Vous ne regrettez pas de ne pas avoir fait carrière au cinéma ?

R: À l'époque, je voulais être reporter de guerre et pas du tout artiste! Jean-Luc Godard me voulait pour "Masculin Féminin". Ça ne s'est pas très bien passé car je lui ai dit que je n'embrasse personne et que je ne joue pas nue. J'ai quand même fait le film jusqu'au bout, à mes conditions. Il m'a dit : "Vous ne serez jamais une vedette!". Je lui ai répondu: "Je m'en fous. J'ai une Vedette à la maison, ma machine à laver!"

Q: Vous êtes souvent décriée voire moquée. Comment le vivez-vous ?

R: Je m'en fous complètement! Je suis une toile cirée sur qui tout glisse! C'est ma force. J'ai un très fort caractère, comme l'avait ma mère. Donc je me défendrai toute ma vie!

Q: Connaissez-vous le trac ?

R: Pas du tout, au contraire. Chaque spectacle est une fête et je suis très contente. Vous savez, le public, c'est ma famille. Quand je vais voir quelqu'un de ma famille, je suis la plus heureuse. Pour cette tournée anniversaire, je suis émue. Mais je m'interdis de pleurer, sinon tout le monde va pleurer.

Q: À quoi va ressembler votre jubilé sur scène à Paris et en tournée ?

R: Je serai accompagnée de douze danseuses et dix enfants. Ce sera un mélange de mes grands spectacles, "Le soulier qui vole", "La planète merveilleuse", "Le mystérieux voyage" et "L'étrange histoire du château hanté". Jean-Jacques m'a écrit deux nouvelles chansons, "50 ans d'amour" et "Ainsi", qui racontent ma vie en trois minutes.

Q: Qu'allez-vous dire à votre public ?

R: Je ne saurai comment le remercier de m'avoir un jour choisi pour donner du rêve, en le transmettant à leurs enfants et petits-enfants. Le spectacle est aussi dans la salle: les enfants viennent déguisés en lapin, en chat botté ou en Bécassine et je les invite sur scène. C'est merveilleux!

Q : Vous fêterez vos 83 ans le 10 juin. Pensez-vous à la retraite ?

R : Je ne connais que la retraite aux flambeaux! Je n'ai pas fini! J'ai tellement d'idées dans la tête. Depuis toujours, j'ai la niaque et j'ai la chance d'être en bonne santé. Mes danseuses de 25 ans me demandent comment je fais car j'ai l'âge de leur grand-mère. Je ne veux pas mourir sur scène pour ne pas faire pleurer les petits enfants".


Abou Dhabi accueillera la première de «F1 The Movie» avec Brad Pitt en juin prochain

La production d'Apple Original Films suit un ancien pilote fictif, Sonny Hayes (Pitt), qui revient en Formule 1 des décennies après un accident qui a mis fin à sa carrière. Il s'associe à une écurie de course en difficulté et à une recrue de premier plan jouée par Damson Idris. (Photo fournie)
La production d'Apple Original Films suit un ancien pilote fictif, Sonny Hayes (Pitt), qui revient en Formule 1 des décennies après un accident qui a mis fin à sa carrière. Il s'associe à une écurie de course en difficulté et à une recrue de premier plan jouée par Damson Idris. (Photo fournie)
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  • «F1 The Movie» a été en partie tourné au Grand Prix d'Abou Dhabi l'année dernière
  • La production d'Apple Original Films suit un ancien pilote fictif, Sonny Hayes (Pitt), qui revient en Formule 1 des décennies après un accident qui a mis fin à sa carrière

ABOU DHABI: Le film de Brad Pitt sur la Formule 1 sera présenté en première régionale à Abou Dhabi le 25 juin, avant sa sortie officielle au Moyen-Orient le 26 juin.

Réalisé par Joseph Kosinski et produit par Jerry Bruckheimer et le septuple champion de F1 Lewis Hamilton, «F1 The Movie» a été en partie tourné au Grand Prix d'Abou Dhabi l'année dernière.

La production d'Apple Original Films suit un ancien pilote fictif, Sonny Hayes (Pitt), qui revient en Formule 1 des décennies après un accident qui a mis fin à sa carrière, et qui s'associe à une équipe de course en difficulté et à une recrue de premier plan jouée par Damson Idris.

Les acteurs et l'équipe reviendront à Abou Dhabi pour la première du tapis rouge après 29 jours de tournage dans l'émirat, notamment sur le circuit de Yas Marina et à l'aéroport international de Zayed. La production a mobilisé 284 membres de l'équipe locale et 15 stagiaires, avec le soutien du partenaire local Epic Films et du système de rabais de la Commission du film d'Abou Dhabi.

Mohamed Dobay, de l'Autorité des médias créatifs, a qualifié ce retour de «moment de clôture approprié» pour un projet qui a eu un impact significatif sur l'économie créative d'Abou Dhabi. Le film est l'une des 180 productions majeures soutenues par la Commission du film d'Abou Dhabi depuis 2013.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Live-action « Lilo & Stitch » : « amour et authenticité » au cœur de la réalisation, selon le producteur

Le classique animé de Disney "Lilo & Stitch", qui raconte l'histoire d'une fillette hawaïenne orpheline de six ans et de son animal de compagnie extraterrestre perturbateur, est prêt à captiver une fois de plus le public. (Fourni)
Le classique animé de Disney "Lilo & Stitch", qui raconte l'histoire d'une fillette hawaïenne orpheline de six ans et de son animal de compagnie extraterrestre perturbateur, est prêt à captiver une fois de plus le public. (Fourni)
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  • Le classique animé de Disney « Lilo & Stitch » est prêt à captiver une fois de plus le public grâce à une adaptation en prises de vue réelles qui sort cette semaine
  • Le réalisateur Dean Fleischer Camp et le producteur Jonathan Eirich partagent un amour profond pour le film original, sorti en 2002

DUBAI : Le classique animé de Disney « Lilo & Stitch » - qui raconte l'histoire d'une petite Hawaïenne orpheline de six ans et de son animal de compagnie extraterrestre perturbateur - est prêt à captiver une fois de plus le public grâce à une adaptation en prises de vue réelles qui sort cette semaine.

Le réalisateur Dean Fleischer Camp et le producteur Jonathan Eirich partagent un amour profond pour le film original, sorti en 2002.

« Cela a toujours été mon film d'animation Disney préféré. Je l'ai vu à sa sortie et j'en suis immédiatement tombé amoureux, comme tant d'autres », a confié Fleischer Camp à Arab News.

« Il s'agit vraiment de trouver des conteurs qui sont des fans de l'original, qui peuvent l'honorer de sorte que chaque choix en cours de route soit fait avec amour et authenticité », a expliqué Eirich en qualifiant la signature avec Fleischer Camp de "kismet". « Si vous faites cela correctement, et que vous faites ce que vous aimez, alors j'espère que le public ressentira la même chose », a-t-il ajouté.

Eirich a noté la nostalgie croissante qui entoure Stitch, en observant comment le personnage apparaît de plus en plus dans la culture populaire.  

« Nous avons commencé à voir des sacs à dos et des produits dérivés partout. Nous avons senti que c'était le bon moment pour revisiter cette histoire, mais nous savions que nous devions faire les choses correctement. Nous nous sommes demandé quels éléments les fans seraient contrariés de perdre ». Cette philosophie a guidé le processus de création, garantissant que le film serait à la fois familier et nouveau.  

Certains moments emblématiques de la version animée n'étaient pas négociables. La scène du hamac avec Nani, la grande sœur de Lilo, qui chante, et la scène finale sur la plage étaient particulièrement importantes.

« La scène où Nani chante "Aloha Hawaii" était un véritable déchirement dans la version originale, et c'est un moment magnifique. Mais il semble aussi qu'avec une adaptation en prises de vues réelles, il est possible de l'approfondir et d'en faire quelque chose de nouveau, tout en capturant le bel esprit de cette scène », a déclaré Fleischer Camp.

Pour Eirich, la célèbre citation de Stitch sur le fait de trouver sa propre "famille" a été clairement retenue.  

« Brisé mais toujours bon » devait absolument figurer dans le film, a-t-il lancé. « C'est le cœur de l'histoire. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com