Les costumes du carnaval de Rio s'offrent une nouvelle vie de paillettes

Un participant, lors d'une fête de rue appelée "Carmelitas" à Rio de Janeiro, au Brésil, le 17 février 2023. Des centaines de fêtes de rue ont lieu traditionnellement chaque année dans la ville avant et pendant le carnaval de Rio de Janeiro. (Photo de Tercio Teixeira / AFP)
Un participant, lors d'une fête de rue appelée "Carmelitas" à Rio de Janeiro, au Brésil, le 17 février 2023. Des centaines de fêtes de rue ont lieu traditionnellement chaque année dans la ville avant et pendant le carnaval de Rio de Janeiro. (Photo de Tercio Teixeira / AFP)
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Publié le Samedi 18 février 2023

Les costumes du carnaval de Rio s'offrent une nouvelle vie de paillettes

  • Chaque année, après les somptueux défilés des écoles de samba à Rio de Janeiro, des milliers de costumes qui ont mis des mois à être confectionnés à la main sont abandonnés à la sortie du sambodrome, ne pouvant être réutilisés par une même école l'année s
  • Certains revendeurs en profitent pour s'approvisionner en accessoires, mais les costumes abandonnés font également le bonheur d'écoles de samba plus modestes

CAPIM BRANCO, Brésil : Regina Coeli arbore fièrement une majestueuse couronne de plumes vertes et orange : elle prépare son défilé dans une bourgade de la campagne brésilienne avec un costume du célèbre carnaval de Rio, recyclé pour l'occasion après avoir été abandonné en pleine rue.

Chaque année, après les somptueux défilés des écoles de samba à Rio de Janeiro, des milliers de costumes qui ont mis des mois à être confectionnés à la main sont abandonnés à la sortie du sambodrome, ne pouvant être réutilisés par une même école l'année suivante. Certains revendeurs en profitent pour s'approvisionner en accessoires, mais les costumes abandonnés font également le bonheur d'écoles de samba plus modestes.

C'est le cas de celle de Regina Coeli, basée à Capim Branco, commune à 500 km au nord-ouest de Rio, dans l'Etat voisin de Minas Gerais.

Il y a une dizaine d'années, l'école de cette commune d'environ 10.000 habitants a été une des premières à se rendre à la Mecque du carnaval pour remplir un fourgon entier de costumes jetés.

- Valeur «inestimable» -

«Certains costumes sont encore entiers et en parfait état. Ce qu'on ne peut pas utiliser, on l'enlève. On lave les tissus, on retire aussi certaines choses qui peuvent servir à fabriquer de nouveaux costumes», explique à l'AFP Maria Lucia de Souza, 75 ans, enseignante à la retraite et présidente de l'école.

Comme à Rio, les défilés du carnaval de Capim Branco ont lieu dimanche et lundi. Mais avec seulement 150 participants, contre 30.000 au sambodrome. Pas moins de 80% des costumes utilisés viennent des grandes écoles de samba de l'élite du carnaval carioca.

«C'est du luxe!» se félicite Regina Coeli, une professeure d'art de 59 ans. «On prépare tout ça minutieusement et le résultat est sensationnel!» ajoute-t-elle, en essayant un magnifique costume orange et doré à franges assorti à sa couronne.

Dans l'atelier de l'école, une quinzaine de bénévoles s'activent pour peaufiner les derniers détails. Ils ont appris sur le tas à être couturiers ou maquilleurs.

Certaines pièces récupérées sortent du lot, comme un masque argenté orné de plumes naturelles ou une robe bouffante rose aux motifs dorés triangulaires.

«Ces costumes ont une valeur inestimable pour nous. Et c'est important aussi pour l'environnement, parce que nous les recyclons», estime Maria Lucia de Souza.

- Objectif «zero déchet» -

Ceux qui sont abandonnés et ne sont pas récupérés terminent dans des décharges, au milieu des tonnes de canettes, bouteilles et autres déchets qui s'amoncellent lors de la grande fête populaire.

«La première fois que nous sommes allés au sambodrome, nous avons vu un camion d'ordures qui triturait directement les costumes», rappelle la présidente d'Unidos.

Pour recueillir des costumes intacts, son équipe pose une bâche au sol et accroche une pancarte au mur : «L'école de samba de Capim Branco vous remercie de vos dons».

Viradouro, une des écoles les plus traditionnelles du carnaval de Rio, assure pour sa part à l'AFP que ses costumes sont «réutilisés» lors d'autres éditions ou revendus, voire donnés à des formations plus modestes.

Les organisateurs du carnaval de Rio, officiellement lancé vendredi, ont annoncé avoir mis en place cette année une opération «inédite» de recyclage, dans le but d'en faire «un des plus grands événements zéro déchet de la planète».


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com