CAN 2023: Guéri d'un cancer, il offre le trophée à la Côte d'Ivoire

L'attaquant ivoirien Sébastien Haller touche le trophée de la Coupe d'Afrique des Nations après que la Côte d'Ivoire a remporté la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2024 entre la Côte d'Ivoire et le Nigeria au stade olympique Alassane Ouattara d'Ebimpe, Abidjan, le 11 février 2024. (Photo, AFP)
L'attaquant ivoirien Sébastien Haller touche le trophée de la Coupe d'Afrique des Nations après que la Côte d'Ivoire a remporté la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2024 entre la Côte d'Ivoire et le Nigeria au stade olympique Alassane Ouattara d'Ebimpe, Abidjan, le 11 février 2024. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 février 2024

CAN 2023: Guéri d'un cancer, il offre le trophée à la Côte d'Ivoire

  • En demi-finale, face à la RDC, Sébastien Haller endosse enfin son costume de héros, envoyant son équipe en finale grâce à un but marqué à la 65e minute
  • Lors d’une interview avec Basile Boli, journaliste franco-ivoirien de BeIN Sport après le sacre, les deux hommes fondent en larmes – des larmes de joie et de soulagement

CASABLANCA: L'histoire du football africain retiendra que la Coupe d'Afrique des nations tenue en Côte d'Ivoire de janvier jusqu'au 12 février 2024, a été parmi les plus mémorables et réussies. Une organisation à la hauteur de l'événement, un nouveau format avec encore plus de sélections et un niveau technique qui a ravi les fans du ballon rond ont caractérisé cette 34e édition.

Mais ce sont surtout ses scénarios haletants et ses histoires incroyables qui font déjà entrer cette édition du tournoi africain dans la légende. La plus frappante d'entre elles est sans conteste le parcours de la sélection de la Côte d'Ivoire et surtout de son héros Sébastien Haller.

Tout comme sa sélection qui était quasi éliminée après son dernier match en phase de groupe, Haller revient de très loin. En effet, en juillet 2022, à peine deux semaines après son arrivée en Bundesliga et au Borussia de Dortmund, il a été diagnostiqué d’un cancer. Coup dur pour l'homme de 28 ans, contraint de quitter ses coéquipiers pour affronter la perspective de la mort.

«Bien sûr, vous réalisez que quelque chose de vraiment grave se produit, que beaucoup de choses peuvent changer», confiera-t-il à BBC Sport l'année suivante.

«Mais l'urologue m'a aidé à ne pas avoir peur. Il a dit que je pouvais bien guérir. J'ai pris tous ses mots pour acquis.»

 

Retour en force

Ainsi, après deux interventions chirurgicales et divers cycles de chimiothérapie, l'Ivoirien reprend enfin le chemin des pelouses en janvier 2023.

Comme s'il avait été prédestiné à entrer dans la légende, Sébastien Haller marquera déjà les esprits avec une étrange coïncidence: il marque l'un de ses buts face à Fribourg lors de la Journée mondiale contre le cancer... 

Plus surprenant encore, Haller se blessera en janvier 2024 et ratera les trois premières rencontres de la Côte d'Ivoire lors de la CAN qu'elle organise. Un nouveau coup dur donc pour le joueur. 

À ce stade, la sélection ivoirienne était déjà au bord de l'élimination. Un coup de main de la sélection marocaine, qui devait remporter son dernier match de la phase de groupe, était nécessaire pour que les calculs se fassent et que les Éléphants se qualifient en tant que meilleurs troisièmes de leur groupe. C'était une renaissance inespérée, une nouvelle chance pour la Côte d'Ivoire, qui en avait grand besoin.

Après avoir pris ses marques lors des huitièmes de finale face au Sénégal et pris le rythme face au Mali, Haller a rapidement démontré son influence sur l'équipe ivoirienne. En demi-finale, face à la RDC, Sébastien Haller endosse enfin son costume de héros, envoyant son équipe en finale grâce à un but marqué à la 65e minute.

Lors de la finale contre le Nigeria, l'attaquant ivoirien grave son nom dans l'histoire: alors que son équipe venait d'égaliser face à une équipe nigérienne réaliste, portée par un stade en ébullition, Sébastien Haller marque le but de la victoire à la 81e minute, offrant ainsi à son pays son troisième trophée de la CAN. 

Le monde se souviendra sans aucun doute de cette image qui illustre parfaitement l'intensité émotionnelle vécue lors de cette CAN. 

Lors d’une interview avec Basile Boli, journaliste franco-ivoirien de BeIN Sport après le sacre, les deux hommes fondent en larmes – des larmes de joie et de soulagement. 

«On a rêvé ce moment énormément de fois, on a espéré en arriver là. Le match n'a pas été un long fleuve tranquille», confiera Sébastien Haller. 

«Les scènes de liesse, c'est aussi ce que le pays mérite, et j'ai bon espoir que cela fasse du bien à tout le monde. On y a cru jusqu'au bout, les coéquipiers m'ont poussé à rester sur le terrain le plus longtemps possible, j'ai marqué grâce à eux.» Pour la joie de tout un peuple.

À l'image de sa sélection, Sébastien Haller aura marqué le monde et aura surtout donné une leçon de vie prouvant qu'avec de la détermination, du courage et parfois d'une deuxième chance, l'impossible peut devenir possible. 


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.