Liban: des milliers de personnes commémorent l'assassinat de Rafic Hariri

L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri prie sur la tombe de son père, le Premier ministre assassiné Rafic Hariri, lors d'une commémoration du 19e anniversaire de son assassinat, à Beyrouth, le 14 février 2024 (Photo, AFP).
L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri prie sur la tombe de son père, le Premier ministre assassiné Rafic Hariri, lors d'une commémoration du 19e anniversaire de son assassinat, à Beyrouth, le 14 février 2024 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 14 février 2024

Liban: des milliers de personnes commémorent l'assassinat de Rafic Hariri

  • Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi à Beyrouth pour commémorer l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et demander à son fils, Saad, de revenir en politique
  • Les manifestants ont acclamé ce dernier alors qu'il se recueillait, sous une pluie battante, sur la tombe de son père dans le centre de Beyrouth

BEYROUTH: Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi à Beyrouth pour commémorer l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et demander à son fils, Saad, de revenir en politique.

Brandissant le drapeau bleu du Courant du Futur, la formation dirigée par Saad Hariri, les manifestants ont acclamé ce dernier alors qu'il se recueillait, sous une pluie battante, sur la tombe de son père dans le centre de Beyrouth.

"Nous réclamons le retour de Saad Hariri au Liban pour que la sécurité et la stabilité y reviennent", a affirmé à l'AFP Dina Hleihel, 55 ans, une manifestante.

"Tout le Liban est aujourd'hui pour le retour de Saad Hariri en politique, car il est capable de sauver le Liban et d'attirer le soutien international", a de son côté assuré Mahmoud Hammoud, 32 ans.

Saad Hariri avait été propulsé sur la scène politique après l'assassinat de son père, mais avait démissionné sous le poids de la pression populaire lors du soulèvement qui avait éclaté au Liban en octobre 2019.

En 2022, il avait annoncé son retrait de la vie politique et avait boycotté les élections législatives qui s'étaient alors tenues.

Installé depuis aux Emirats arabes unis, Saad Hariri, toujours considéré comme le principal leader musulman sunnite au Liban, était revenu à Beyrouth dimanche pour la commémoration de l'assassinat de son père.

Depuis son exil volontaire, la communauté sunnite, dont est issu le Premier ministre conformément au partage du pouvoir, s'est retrouvée marginalisée et ses députés divisés entre les camps antagonistes du pays.

Les divisions entre le camp de l'influent Hezbollah chiite et celui de ses adversaires paralysent la vie politique au Liban. Sans président depuis novembre 2022, le pays est dirigé par un gouvernement démissionnaire, alors que le pays vit un effondrement économique sans précédent.

Premier ministre à deux reprises entre 1992 et 2004, Rafic Hariri avait été tué à Beyrouth le 14 février 2005, du temps de la domination syrienne sur le Liban, dans un attentat suicide à la camionnette piégée qui avait également fait 21 morts.

En 2022, le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL) avait condamné par contumace, à l'issue d'un long procès, à la prison à perpétuité deux membres du Hezbollah.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.