Des enfants ukrainiens rapatriés de Russie avec la médiation du Qatar

L'ambassadeur du Qatar en Russie, Cheikh Ahmed ben Nasser Al Thani, avec des enfants ukrainiens avant leur départ de Russie pour l'Ukraine (Photo, AFP).
L'ambassadeur du Qatar en Russie, Cheikh Ahmed ben Nasser Al Thani, avec des enfants ukrainiens avant leur départ de Russie pour l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 19 février 2024

Des enfants ukrainiens rapatriés de Russie avec la médiation du Qatar

  • Agés de 2 à 16 ans, ces enfants et leurs proches ont été accueillis lundi à l'ambassade du Qatar à Moscou
  • Au total, 59 enfants ont déjà été rapatriés en Ukraine par le biais de ce mécanisme, selon Moscou

MOSCOU: Onze enfants ukrainiens devaient quitter lundi la Russie pour l'Ukraine afin d'être réunis avec leurs familles, un nouveau transfert effectué avec la médiation du Qatar.

Agés de 2 à 16 ans, ces enfants et leurs proches ont été accueillis lundi à l'ambassade du Qatar à Moscou et doivent rejoindre l'Ukraine mardi via le territoire bélarusse, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Certains enfants de ce groupe, dont deux sont âgés de cinq et six ans, souffrent de maladies chroniques et ont des besoins médicaux spécifiques.

Au total, 59 enfants ont déjà été rapatriés en Ukraine par le biais de ce mécanisme, selon Moscou.

La Russie est accusée par Kiev d'avoir "déporté" des milliers d'enfants vers son territoire depuis les régions qu'elle occupe en Ukraine. Moscou assure de son côté qu'elle a transféré ces enfants pour assurer leur sécurité face aux combats et être prêt à les remettre à leurs proches en Ukraine si ceux-ci en font la demande.

La Cour pénale internationale a émis l'année dernière un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et la commissaire russe à l'enfance Maria Lvova-Belova pour "crime de guerre" en raison de cette politique. Une décision que le Kremlin juge nulle et non avenue.

«Étroite collaboration»

"Le Qatar travaille en étroite collaboration avec ses homologues russes et ukrainiens, progressant sur l'initiative de réunification, mais cherchant également des moyens de renforcer la confiance dans d'autres domaines", a indiqué Lolwah al-Khater, ministre d'État à la Coopération internationale du Qatar, dans un communiqué.

"Nous continuerons à assurer la médiation entre les deux parties aussi longtemps que cela sera nécessaire, avec l'espoir que cela puisse conduire à une désescalade du conflit", a-t-elle ajouté.

Les diplomates qataris accompagneront les onze enfants ukrainiens sur leur route vers l'Ukraine.

Parmi eux, Adélia, 13 ans, qui doit rejoindre sa tante après avoir perdu sa mère lors des combats dans son village de Mikhaïlovka, près de Mélitopol, dans le sud-est de l'Ukraine, aujourd'hui occupé par les forces russes.

Un garçon de 4 ans, parti à Krasnoïarsk, en Sibérie orientale, avec son père, aujourd'hui gravement malade, a été récupéré à Moscou par sa mère ukrainienne, qui le ramène à Kiev.

Un adolescent de 16 ans qui a perdu sa famille lors de l'évacuation de la région de Lougansk, une ville occupée de l'est de l'Ukraine, rentre chez sa tante.

Un autre adolescent de 14 ans dont la mère, membre des forces armées ukrainiennes, a été détenue par la Russie comme prisonnière de guerre pendant plusieurs mois en 2022, pourra également la revoir.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.