Pétrole: l'Opep+ attendue sur l'évolution de sa production pour février

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires, emmenés par l'Arabie saoudite et la Russie, se retrouvent par visioconférence lundi (Photo, AFP)
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires, emmenés par l'Arabie saoudite et la Russie, se retrouvent par visioconférence lundi (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 04 janvier 2021

Pétrole: l'Opep+ attendue sur l'évolution de sa production pour février

  • Il s'agit d'ajuster l'offre d'or noir à une demande sabrée par la pandémie de Covid-19 et dont la reprise est incertaine, avec en ligne de mire le soutien des prix du brut
  • Le climat est aujourd'hui plus apaisé, les responsables saoudiens et russes ayant affiché mi-décembre leur unité lors d'une réunion bipartite

LONDRES: Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires, emmenés par l'Arabie saoudite et la Russie, se retrouvent par visioconférence lundi pour arrêter la quantité de brut à remettre sur le marché mondial le mois prochain. 

Figure à l'agenda un Comité de suivi de l'accord en vigueur de réduction de la production du groupe, identifié sous l'acronyme JMMC et prévu initialement mi-décembre, suivi d'un sommet ministériel à 14H00 GMT (15H00 à Paris). 

La fréquence de ce rendez-vous s'est accélérée sous l'effet de la crise sanitaire et des dégâts qu'elle inflige à l'économie mondiale. 

Il s'agit d'ajuster l'offre d'or noir à une demande sabrée par la pandémie de Covid-19 et dont la reprise est incertaine, avec en ligne de mire le soutien des prix du brut. 

Le dernier cycle de réunions, entre le 30 novembre et le 3 décembre, avait « ouvert la voie à un retour progressif de 2 millions de barils par jour sur le marché au cours des prochains mois, les pays participants se tenant prêts à ajuster ces niveaux en fonction des conditions et de l'évolution du marché », a rappelé dimanche le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, lors d'un comité technique conjoint (JTC) de l'Opep+, chargé d'établir des recommandations pour le JMMC du lendemain. 

Cette stratégie s'était traduite par un premier palier de 500.000 barils quotidiens supplémentaires en janvier et par une promesse de rendez-vous chaque début de mois des treize membres du cartel, emmenés par l'Arabie saoudite, et de leurs dix alliés, conduits par la Russie, afin de statuer sur le volume de production pour le mois suivant. 

Pierres d'achoppement  

Ce suivi au cordeau montre la volonté du cartel de garder une forte influence sur le marché mais aussi la gravité de la situation dans laquelle sont plongés les producteurs de brut qui se satisfaisaient avant la crise sanitaire de deux sommets par an au siège de l'organisation à Vienne, en Autriche. 

Leur effort de coupe, pénible pour les finances des 20 pays qui y sont soumis (l'Iran, le Venezuela et la Libye sont exemptés), a joué son rôle l'an dernier en inversant la chute vertigineuse des prix du brut, jusqu'en terrain négatif pour la référence américaine en avril, une première dans l'histoire. 

Le résultat de la politique des membres de l'Opep+ reste par ailleurs assez dépendant du bon vouloir de deux d'entre eux, la Russie et l'Arabie saoudite, respectivement deuxième et troisième producteurs mondiaux derrière les Etats-Unis. 

En mars dernier, c'est la mésentente entre Ryad et Moscou, débouchant sur une courte mais intense guerre des prix, qui avait fait trébucher une première fois les cours du brut. Le climat est aujourd'hui plus apaisé, les responsables saoudiens et russes ayant affiché mi-décembre leur unité lors d'une réunion bipartite. 

Toutefois, les pierres d'achoppement au sein du club ne manquent pas, au sujet du respect des quotas notamment ou encore des prévisions plus ou moins optimistes quant à la reprise de la demande pétrolière. 

Dans son dernier rapport mensuel, le cartel lui-même s'était voulu prudent en révisant à la baisse l'appétit mondial pour le pétrole en 2021. Il avait noté au passage « les incertitudes élevées, essentiellement en ce qui concerne le développement de la pandémie de Covid-19 et le déploiement des vaccins », de même que l'impact des « effets structurels du Covid-19 sur les comportements des consommateurs, en particulier dans le secteur des transports ». 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.