Un nouvel état d'urgence est «envisagé» pour la région du grand Tokyo

Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a dit espérer que la campagne de vaccination pourrait commencer dès la fin février (Photo, AFP)
Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a dit espérer que la campagne de vaccination pourrait commencer dès la fin février (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 04 janvier 2021

Un nouvel état d'urgence est «envisagé» pour la région du grand Tokyo

  • Le Premier ministre a cependant réaffirmé l'engagement du Japon à organiser les Jeux olympiques de Tokyo-2020, reportés à l'été 2021 à cause de la pandémie
  • «Le gouvernement envisage la mise en place d'un état d'urgence» avec des mesures qui permettront notamment de réduire les infections dans les bars et restaurants

TOKYO: Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a annoncé lundi que son gouvernement « envisageait » un nouvel état d'urgence dans la région du grand Tokyo face à la recrudescence des contaminations au coronavirus, jugeant la situation sanitaire du pays « très sévère ». 

Le dirigeant japonais a également dit espérer que la campagne de vaccination pourrait commencer dès la fin février, précisant lors d'une conférence de presse qu'il serait parmi les premiers à recevoir l'injection. 

Appelant la population à éviter les sorties non indispensables, M. Suga a déclaré que le gouvernement se préparait à modifier la loi pour pouvoir sanctionner les établissements qui ne respecteraient pas les injonctions à restreindre leurs horaires ou à fermer temporairement. Il a dans le même temps promis des mesures incitatives.  

Le Premier ministre a cependant réaffirmé l'engagement du Japon à organiser les Jeux olympiques de Tokyo-2020, reportés à l'été 2021 à cause de la pandémie, répétant que leur tenue serait « une preuve que l'humanité a vaincu le virus ». 

Yoshihide Suga, qui a succédé en septembre à Shinzo Abe, démissionnaire pour raisons de santé, fait face à d'intenses critiques sur la gestion de la crise sanitaire par son gouvernement. 

Le Japon --relativement épargné par la pandémie comparé à beaucoup d'autres pays avec quelque 240.000 infections et moins de 3.600 morts depuis un an, selon des chiffres officiels-- subit depuis novembre une forte hausse des contaminations, dépassant pour la première fois jeudi la barre des 4.000 nouveaux cas en 24 heures. 

Lundi, Tokyo a enregistré 884 nouveaux cas alors que le nombre de patients hospitalisés « dans un état grave », c'est-à-dire devant être placés sous respirateur artificiel, est désormais de 108, un record. 

Samedi, les gouverneurs de Tokyo et de trois départements voisins ont appelé le gouvernement à déclarer un nouvel état d'urgence, après celui d'avril et mai 2020, qui avait progressivement été étendu à l'ensemble du pays. 

Mais le gouvernement y était jusqu'ici réticent, craignant que l'économie du Japon ne replonge après avoir connu trois trimestres de récession. 

M. Suga a cependant admis lundi qu'un « message plus fort était nécessaire ». 

« Le gouvernement envisage la mise en place d'un état d'urgence » avec des mesures qui permettront notamment de réduire les infections dans les bars et restaurants, a-t-il déclaré. 

L'état d'urgence permet aux gouverneurs locaux d'appeler les entreprises à fermer leurs portes et les habitants à rester chez eux, mais ne revêt aucun caractère contraignant ni aucune sanction en cas de non-respect.  

Aucune information n'a pour l'instant filtré sur l'étendue de cet éventuel état d'urgence, certains médias locaux rapportant qu'il pourrait prendre effet samedi prochain mais être plus limité que le précédent. 

Le gouvernement n'envisagerait pas de demander la fermeture des écoles, selon le quotidien Nikkei. 

Concernant les vaccins, M. Suga a déclaré que son gouvernement attendait des données précises de la part des entreprises pharmaceutiques américaines d'ici la fin du mois, et que les injections pourraient commencer dès la fin février. 

Les vaccins concerneront en priorité « le personnel de santé, les personnes âgées et les employés de maisons de retraite », a-t-il détaillé, ajoutant qu'il serait parmi les premiers à recevoir l'un des vaccins, alors que la population est relativement méfiante. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.