Face aux élèves en Autriche, l'imam et le rabbin main dans la main

Le rabbin Schlomo Hofmeister, 48 ans, a fait la connaissance de l'imam Ramazan Demir, 38 ans, il y a 10 ans lors d'un projet de dialogue interreligieux et intervient depuis avec lui auprès des adolescents. (AFP)
Le rabbin Schlomo Hofmeister, 48 ans, a fait la connaissance de l'imam Ramazan Demir, 38 ans, il y a 10 ans lors d'un projet de dialogue interreligieux et intervient depuis avec lui auprès des adolescents. (AFP)
Le rabbin Schlomo Hofmeister, 48 ans, a fait la connaissance de l'imam Ramazan Demir, 38 ans, il y a 10 ans lors d'un projet de dialogue interreligieux et intervient depuis avec lui auprès des adolescents. (AFP)
Le rabbin Schlomo Hofmeister, 48 ans, a fait la connaissance de l'imam Ramazan Demir, 38 ans, il y a 10 ans lors d'un projet de dialogue interreligieux et intervient depuis avec lui auprès des adolescents. (AFP)
Le rabbin Schlomo Hofmeister, 48 ans, a fait la connaissance de l'imam Ramazan Demir, 38 ans, il y a 10 ans lors d'un projet de dialogue interreligieux et intervient depuis avec lui auprès des adolescents. (AFP)
Le rabbin Schlomo Hofmeister, 48 ans, a fait la connaissance de l'imam Ramazan Demir, 38 ans, il y a 10 ans lors d'un projet de dialogue interreligieux et intervient depuis avec lui auprès des adolescents. (AFP)
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Publié le Jeudi 29 février 2024

Face aux élèves en Autriche, l'imam et le rabbin main dans la main

  • Depuis le début du conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, ces ambassadeurs de la paix sont encore plus sollicités
  • Le rabbin et l'imam insistent sur les nombreuses raisons d'une «coexistence heureuse» et maniant volontiers l'humour pour détendre l'atmosphère

VIENNE: Comment prient les musulmans? Comment devient-on juif? Dans un lycée autrichien, un imam et un rabbin répondent sans tabou aux élèves, offrant une leçon d'amitié que le conflit au Proche-Orient n'a pas ébranlée.

Les questions fusent car leur visite fait sensation dans cet établissement de la rue Franklin, dans la périphérie de Vienne, où ceux qui voulaient participer étaient tellement nombreux qu'il a fallu retransmettre en direct l'événement dans les classes.

Plus de 150 élèves âgés de 16 à 18 ans font face à ces deux barbus souriants habillés de noir qui ont pris place deux heures durant dans le grand hall bleu ciel, l'un coiffé d'un kufi et l'autre d'un borsalino.

Le rabbin Schlomo Hofmeister, 48 ans, a fait la connaissance de l'imam Ramazan Demir, 38 ans, il y a 10 ans lors d'un projet de dialogue interreligieux et intervient depuis avec lui auprès des adolescents.

Leur duo bénévole, qui a déjà voyagé ensemble en Turquie, en Israël et dans les Territoires palestiniens, est très demandé par les équipes pédagogiques parce qu'"à elle seule, notre amitié peut démentir les lieux communs", détaille l'imam à la bonne humeur communicative.

Halal et casher 

"La semaine dernière, Schlomo dînait à la maison avec ma femme et mes enfants", explique-t-il aux élèves, en affirmant que "l'antisémitisme n'a pas sa place" dans l'islam et qu'il y a aussi "beaucoup de bêtises qui sont dites sur les musulmans".

Le catholicisme est la principale religion des 9,1 millions d'habitants de l'Autriche, devant l'islam, tandis que le judaïsme ne compte que 5 400 pratiquants.

Mais l'auditoire est beaucoup plus varié dans ce lycée d'un quartier populaire accueillant 1 200 élèves de 63 nationalités différentes.

Certains n'ont jamais rencontré un juif, l'établissement n'en scolarisant pas à sa connaissance. D'autres sont agnostiques ou veulent en savoir plus sur les pratiques religieuses. Comme Karim El Gazal, qui veut "absolument savoir quelle est la différence entre halal et casher".

A chaque fois, les curieux reçoivent une explication, même quand le débat s'aventure sur un terrain plus politique.

Depuis le début du conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, ces ambassadeurs de la paix sont encore plus sollicités, dans un contexte de recrudescence des actes antisémites et antimusulmans en Autriche.

Une trentaine de visites sont prévues jusqu'en juin, sous le parrainage de la ville de Vienne.

Contre les «prêcheurs de haine»

Un élève demande si leur amitié a été affectée par la guerre.

"Il faut séparer le religieux du politique", tranche Schlomo Hofmeister. "Ce n'est pas une guerre religieuse, c'est un conflit politique, un terrible conflit qui ne doit pas se répercuter sur nos communautés dans d'autres pays", dit-il, refusant "un monde en noir et blanc".

Un discours qui passe bien et suscite des applaudissements, le rabbin comme l'imam insistant sur les nombreuses raisons d'une "coexistence heureuse" et maniant volontiers l'humour pour détendre l'atmosphère.

"C'est intéressant de voir à quel point les religions se ressemblent", réagit dans l'assistance Estella Dolas.

Mission réussie pour l'imam, qui cherche à "briser les préjugés, surtout auprès des jeunes car on peut encore les marquer".

Selon la proviseure Inge Jöbstl, cette rencontre "d'égal à égal" favorise "la tolérance" et permet de transmettre "beaucoup d'informations" en complément des cours de religion, obligatoires en Autriche.

D'autant que les élèves vont sinon chercher des réponses sur les réseaux sociaux où des "experts autoproclamés récemment convertis, des prêcheurs de haine leur expliquent ce qu'est l'islam", rappelle Ramazan Demir.

"Après notre départ, les élèves ne se souviendront peut-être pas de tout ce qu'on leur a dit", admet Schlomo Hofmeister. "Mais ils se rappelleront qu'un imam et un rabbin étaient venus dans leur école et qu'ils s'entendaient bien".


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
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  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.