Plongée dans l’âge d'or de la Riviera avec Charles Bébert, le photographe ami des stars

Aujourd'hui retraité, ce personnage haut en couleur, doit son patronyme au surnom de son père, Albert Sebban, que tout le monde appelait "Bébert le photographe", à Oran, lorsque l'Algérie était encore colonisée par la France. (AFP).
Aujourd'hui retraité, ce personnage haut en couleur, doit son patronyme au surnom de son père, Albert Sebban, que tout le monde appelait "Bébert le photographe", à Oran, lorsque l'Algérie était encore colonisée par la France. (AFP).
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Publié le Mercredi 06 mars 2024

Plongée dans l’âge d'or de la Riviera avec Charles Bébert, le photographe ami des stars

  • Aujourd'hui retraité, ce personnage haut en couleur, doit son patronyme au surnom de son père, Albert Sebban, que tout le monde appelait "Bébert le photographe", à Oran
  • Avec un mange-disques --appareil portatif permettant d'écouter un vinyle, très populaire de la fin des années 1950 à la fin des années 1970--, installé dans sa Renault Floride décapotable, Charles Bébert ne passe pas inaperçu

NICE: Il a photographié Mick Jagger, Jacques Brel ou Claude François. A 87 ans, Charles Bébert, "chasseur d'images" installé à Nice, sort son tout premier livre, qui revisite en 75 clichés les décennies 1960 à 1980, l'âge d'or du glamour sur la Côte d'Azur.

Aujourd'hui retraité, ce personnage haut en couleur, doit son patronyme au surnom de son père, Albert Sebban, que tout le monde appelait "Bébert le photographe", à Oran, lorsque l'Algérie était encore colonisée par la France.

Charles commence dans le métier à 14 ans, en 1950, dans la florissante affaire familiale.

Avec un mange-disques --appareil portatif permettant d'écouter un vinyle, très populaire de la fin des années 1950 à la fin des années 1970--, installé dans sa Renault Floride décapotable, Charles Bébert ne passe pas inaperçu dans les rues d'Oran. Jacques Brel, venu en tournée, tournera même un clip en play-back dans cette voiture tandis que Charles conduit.

Rescapé par miracle du massacre d'Européens à Oran, le 5 juillet 1962, jour de l'Indépendance de l'Algérie, embarqué sur un bateau pour la France avec pour seul bagage son Foca, un appareil photo "encore mieux que Leica", Charles arrive à Marseille en 1962 avant de s'installer à Nice, dont la promenade des Anglais lui rappelle le front de mer de sa ville natale.

Là, le photographe doit repartir de zéro. Il ouvre en 1964 une boutique de photographie dans le centre de Nice, baptisée "Chasseur d’images".

Dans ces années 1960, Charles commence par immortaliser des mariages et des communions puis retrouve des collaborations avec la presse et des agences photo. Il a gardé de ses années algériennes quelques contacts avec les chanteurs Brel, Charles Aznavour ou encore Gilbert Bécaud, suffisants pour lui remettre le pied à l’étrier.

C'est aussi une nouvelle génération de stars, d'Alain Delon aux Rolling Stones en passant par Jean-Paul Belmondo devenu son ami ou Claude François dont il sera l'attaché de presse pendant dix ans, qu'il va traquer à la sortie du très luxueux hôtel Negresco, face à la Méditerranée, où à l'aéroport de Nice, quand ce ne sont pas eux qui l'appellent pour un shooting.

 

- Mariage de Mick Jagger -

"Je n'étais pas un paparazzi, ou alors un paparazzi honnête", tient-il à préciser à l'AFP dans son ancienne boutique, dont son fils Stéphane a reconstitué la devanture de l'époque, et qui est aujourd'hui utilisée comme bureau familial.

Quand Charles Bébert surprend Mike Jagger avec une femme que ce dernier ne souhaite pas faire apparaître publiquement, Charles accepte de ranger son appareil, raconte-t-il. Cela paye, car il sera plus tard autorisé à entrer dans l'église pour le mariage de la rock star avec Bianca Perez Morena à Saint-Tropez, quand 250 de ses confrères font le pied de  grue à l’extérieur. En 1976, il a refusé la juteuse somme de 10 millions de francs qui lui était proposée pour faire une photo de Claude François sur son lit de mort, se souvient-il.

Modeste, Charles Bébert n’a pas vraiment poussé à la parution de ce recueil photographique et semble, en apparence, peu sensible aux honneurs qui lui sont rendus aujourd’hui avec des séances de dédicace à Nice cette semaine ou bientôt dans un grand magasin de la Rive gauche à Paris.

"Moi, ce qui m’intéressait dans ce métier, c’était juste gagner ma vie pour élever mes enfants et me faire une bonne petite retraite", confie-t-il simplement.

L’idée de ce livre édité à 500 exemplaires par Just an Idea Books est venue de Sarah Andelman, quand la cofondatrice du concept-store parisien Colette a découvert, l’an dernier dans Vanity Fair une photo de Charles Bébert sur laquelle Serge Gainsbourg et Jane Birkin posent, tout sourire, sur une plage de Nice en 1972. Elle figure en bonne place dans ce recueil collector.


Le Forum des Arts de la Calligraphie Arabe s’ouvre à Djeddah

Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
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  • Le forum s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, dans le cadre d’une initiative nationale en faveur des arts visuels, un pilier de l’identité culturelle du Royaume

DJEDDAH : Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels.

L’événement, qui se tient jusqu’au 28 août, vise à mettre en lumière la beauté et la diversité de cet art ancien, tout en soutenant les artistes et en valorisant la culture de la calligraphie arabe.

Saud Khan, coordinateur du forum, a souligné qu’il s’agissait de l’un des événements les plus prestigieux de son genre, avec 138 œuvres exposées, réalisées par 105 calligraphes venus de 13 pays, dont un groupe d’élite de calligraphes saoudiens.

Un comité de maîtres calligraphes a supervisé un processus de sélection rigoureux afin de garantir la qualité des œuvres présentées.

Le programme comprend également des performances artistiques en direct et des ateliers spécialisés destinés à accompagner les jeunes talents.

Le forum s’aligne sur la Vision 2030 du Royaume, en tant qu’initiative nationale visant à promouvoir les arts visuels, essentiels à l’identité culturelle saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".

 


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.