Trump «ne donnera pas un centime» à l'Ukraine, affirme Orban

L'ancien président américain Donald Trump accueille le Premier ministre hongrois Viktor Orban dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, États-Unis, le 13 mai 2019 (Photo, Reuters).
L'ancien président américain Donald Trump accueille le Premier ministre hongrois Viktor Orban dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, États-Unis, le 13 mai 2019 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 12 mars 2024

Trump «ne donnera pas un centime» à l'Ukraine, affirme Orban

  • M. Orban, seul dirigeant dans l'UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin malgré l'invasion russe de l'Ukraine, a rencontré vendredi le candidat républicain
  • Donald Trump pousse ses partisans au Congrès à bloquer une aide militaire américaine de 60 milliards de dollars pour Kiev, défendue par le président Biden

BUDAPEST: Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, de retour des Etats-Unis, a affirmé que Donald Trump lui avait assuré qu'il "ne donnerait pas un centime" à l'Ukraine - une déclaration que l'équipe de l'ex-président américain n'a pas commentée lundi.

Celle du président démocrate Joe Biden, qui selon toute probabilité affrontera à nouveau le républicain en novembre, ne l'a pas laissée passer, en reprochant dans un communiqué à Donald Trump de "trahir" les alliés de l'Amérique.

M. Orban, seul dirigeant dans l'UE à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin malgré l'invasion russe de l'Ukraine, a rencontré vendredi le candidat républicain dans son fief de Floride.

"Il a une vision très claire, avec laquelle il est difficile de ne pas être d'accord. Il dit ceci: tout d'abord, il ne donnera pas un centime dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie" s'il retourne à la Maison Blanche, a dit le responsable nationaliste dimanche soir sur la chaîne publique M1.

"Si les Américains ne versent pas d'argent, les Européens ne pourront pas financer seuls cette guerre. Et donc la guerre sera terminée", car "il est évident que l'Ukraine ne peut pas s'en sortir par ses propres moyens", a-t-il ajouté.

Plans détaillés 

Le milliardaire a "des plans assez détaillés sur la manière" de ramener la paix, selon Viktor Orban, qui s'est refusé à en dévoiler davantage.

Sollicitée par l'AFP pour confirmer ces propos rapportés par Viktor Orban, l'équipe de Trump n'a fait aucun commentaire.

Le magnat de 77 ans, dans un entretien avec la chaîne CNBC lundi, a qualifié le dirigeant hongrois d'"homme fort" et ajouté: "J'ai du respect pour lui".

L'équipe de campagne de Joe Biden a indiqué dans un communiqué que Viktor Orban "s'opposait à la démocratie" et avait "trafiqué le système politique pour rester au pouvoir."

Donald Trump "vante constamment les mérites des dirigeants autoritaires et des dictateurs, il promet de trahir nos alliés", selon Ammar Moussa, l'un des porte-parole de cette équipe de campagne.

Viktor Orban, qui a rencontré le président russe Vladimir Poutine en septembre 2023, refuse d'envoyer tout soutien militaire à l'Ukraine et appelle régulièrement à un cessez-le-feu, convaincu que Kiev ne peut gagner.

De même, Donald Trump pousse ses partisans au Congrès à bloquer une aide militaire américaine de 60 milliards de dollars pour Kiev, défendue par le président Biden.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.