Avec le grand âge les macaques s'isolent socialement, comme les humains

Des macaques toque (Macaca sinica) se toilettent dans leur enclos au zoo de Berlin le 29 juillet 2022. (Photo, AFP)
Des macaques toque (Macaca sinica) se toilettent dans leur enclos au zoo de Berlin le 29 juillet 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 14 mars 2024

Avec le grand âge les macaques s'isolent socialement, comme les humains

  • Le constat est qu'avec le vieillissement, on "se restreint à un plus petit cercle de gens", explique l'éthologue Baptiste Sadoughi, premier auteur de l'étude
  • Les individus privilégieraient ainsi la qualité des relations plutôt que leur nombre, selon la théorie de sélectivité socio-émotionnelle développée dans les années 1990

PARIS: Avec le grand âge, les macaques restreignent le cercle de leurs relations tout en préservant des échanges avec leurs congénères les plus fidèles, selon une étude parue cette semaine. Et cet isolement n'est pas simplement subi mais aussi voulu.

Le phénomène est observable chez de nombreux primates, et notamment chez l'humain même si ce dernier sait le compenser, rappelle l'étude publiée dans les Proceedings B de la Royal Society britannique.

Qui note que le sujet a d'autant plus d'intérêt que la population humaine vieillit rapidement, avec 2 milliards d'humains âgés de plus de 60 ans d'ici 2050, selon des chiffres de l'ONU.

La recherche, qui suppose que la préservation de liens sociaux dans le grand âge est un facteur de bonne santé, débat encore des raisons expliquant ce désengagement. Le constat est qu'avec le vieillissement, on "se restreint à un plus petit cercle de gens", explique à l'AFP l'éthologue Baptiste Sadoughi, premier auteur de l'étude parue mercredi.

Les individus privilégieraient ainsi la qualité des relations plutôt que leur nombre, selon la théorie de sélectivité socio-émotionnelle développée dans les années 1990, précise ce docteur en écologie comportementale à l'Université allemande de Göttingen et à l'Institut Leibniz pour la recherche sur les primates (DPZ).

L'ennui avec les humains est que les études comportementales reposent sur des échantillons transversaux, c'est-à-dire mêlant les classes d'âge à un même moment. Une méthode introduisant des biais incontournables.

L'intérêt de l'étude menée par l'équipe du DPZ a été de suivre une population de primates, des macaques d'Assam, de façon longitudinale, soit sur la durée: le comportement de 61 femelles, âgées de 4 à 30 ans, a été observé sur plusieurs années entre 2013 et 2021, vivant en liberté dans une réserve thaïlandaise.

Avec plusieurs constats sans appel. Un isolement social croissant avec l'âge d'abord, "avec une diminution par deux de la taille du réseau social moyen entre une femelle qui a dix ans et une âgée de vingt ans", selon M. Sadoughi.

Un isolement en partie délibéré

Cette mesure, chez le macaque, s'effectue en évaluant les pratiques de toilettage mutuels, le mode privilégié de relation dans cette espèce de primates, à défaut de maîtriser le bridge ou le jeu de bingo.

L'observation a exclu que cet isolement soit le fruit d'une ségrégation spatiale, puisque même âgées les macaques maintiennent une proximité physique avec leurs congénères.

Leur isolement relatif est en partie délibéré: "l'individu vieillissant est à l'origine d'une grande part de ces changements, parce qu'il s'approche moins des autres et initie moins d'interactions de corps à corps".

Un isolement aussi subi, puisqu'avec l'âge, la femelle macaque "va être épouillée par de moins en moins d'individus". Elle va le rester par ses amies fidèles, remarque l'éthologue, "en interagissant le plus avec ces mêmes individus avec lesquels elle a toujours plus souvent ou mieux interagi".

Les macaques d'Assam seraient ainsi sujets à un phénomène de sélectivité sociale, mais avec une différence de taille avec les humains, puisque ces derniers compensent le rétrécissement de leur cercle de relations par des échanges plus fournis avec leurs amis fidèles.

Ce dernier phénomène de sélectivité sociale a été observé à ce jour, via une étude longitudinale de 2022, dans une population de macaques rhésus concentrant leurs efforts de socialisation sur un nombre restreint de partenaires.

Cette étude de 2022, dont le seul bémol était de porter sur une population en semi-liberté, concluait que la sélectivité sociale serait ainsi "profondément ancrée dans l'évolution des primates".

Pour sa part, Baptiste Sadoughi, imagine que cette sélectivité sociale ne serait pas l'apanage des seuls humains, mais une "stratégie permettant de faire face au vieillissement, qui a peut-être toujours existé depuis que nous sommes primates", humain comme macaque.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com