Huppert interpellée sur scène ou quand un spectateur clame sa désapprobation

L'actrice star interprétait ces dernières semaines Bérénice, personne phare du répertoire de Racine, au théâtre Sarah Bernhardt. (AFP).
L'actrice star interprétait ces dernières semaines Bérénice, personne phare du répertoire de Racine, au théâtre Sarah Bernhardt. (AFP).
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Publié le Dimanche 31 mars 2024

Huppert interpellée sur scène ou quand un spectateur clame sa désapprobation

  • Lors de l'une des représentations, un homme l'a apostrophée pour lui lancer: "On comprend pas ce que tu dis Isabelle"
  • L'actrice star interprétait ces dernières semaines Bérénice, personne phare du répertoire de Racine, au théâtre Sarah Bernhardt

PARIS: L'interpellation récente d'Isabelle Huppert par un spectateur dans un théâtre parisien interroge sur l'attitude du public pendant une pièce et sur ses réactions, complexes, vis-à-vis de mises en scène déroutantes voire transgressives.

L'actrice star interprétait ces dernières semaines Bérénice, personne phare du répertoire de Racine, au théâtre Sarah Bernhardt.

Lors de l'une des représentations, un homme l'a apostrophée pour lui lancer: "On comprend pas ce que tu dis Isabelle", selon les propos rapportés dans la presse et sur les réseaux sociaux, confirmés à l'AFP. L'actrice a néanmoins poursuivi.

Une mise en cause des choix de mise en scène tranchés de Romeo Castellucci ?

Ce dernier est connu pour ses propositions clivantes, souvent éloignées du texte original. Cette fois, il a décidé de ne reprendre que les monologues de Bérénice, avec des tirades où la voix est parfois modifiée par ordinateur ou bien marquée par des bégaiements volontaires, a constaté l'AFP.

"Depuis la fin du XIXe, la norme est plutôt au respect de l'œuvre et des artistes. Le silence est donc de mise et les manifestations du public repoussées en fin de spectacle", rappelle Alice Folco, maître de conférence en arts du spectacle à l’université de Grenoble.

Pour autant, relativise Florence Naugrette, professeur d'histoire et théorie du théâtre à La Sorbonne, "le théâtre, précisément, est un endroit où les acteurs s'exposent. C'est ce qui les rend si vulnérables, même quand ils sont très reconnus".

"Le spectacle vivant, par définition, comprend ce risque: on a peur pour un danseur qu'il tombe et pour un acteur, qu'il ait un trou de mémoire ou soit interpellé. Un spectacle où il n'y a plus ce risque, ce n'est plus du théâtre, c'est du cinéma", ajoute-t-elle.

Isabelle Huppert n'a "pas du tout été dérangée", assure à l'AFP le directeur du Théâtre Sarah Bernhardt, Emmanuel Demarcy-Motta, évoquant un "dérapage" émanant d'une "personne isolée".

Le théâtre comme « arène »

Selon lui, un tel incident ne s'est produit qu'une seule fois sur une vingtaine de représentations.

Mais il est "important d'empêcher toute forme d'auto-censure, tant pour l'artiste, qui aurait peur d'être interpellé, que pour le public qui voudrait qu'on lui rende Racine et qu'on censure les formes artistiques ne correspondant pas à ce qu'il avait prévu de voir".

Une position assumée par Romeo Castellucci. En 2019, il affirmait à l'AFP qu'"on ne va pas au théâtre, à l'opéra, pour se voir confirmer ce que l'on sait déjà", refusant toutefois le terme de "provocation".

Ces réactions peuvent "rejoindre l’indignation qui saisit une partie du public quand on touche aux classiques depuis les années 1960", que ce soit "dans la critique (littéraire, ndlr) et dans les mises en scène", avance Olivier Goetz, maître de conférence en études théâtrales à l’Université de Lorraine.

Ces manifestations du public ne sont cependant pas nouvelles, souligne Jean-Claude Yon, historien du théâtre et directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études. "Dès le XVIIe siècle en France, le théâtre est une arène où les artistes s'attendent à avoir des réactions de la salle".

Ce n'est qu'"à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle que le public s'assagit, au moment où le théâtre devient une activité réservée à une certaine élite", dit-il, expliquant que cela coïncide avec "le moment où on se met à faire le noir dans la salle".

Les incidents ne préjugent pas du succès d'une oeuvre: "Bérénice" a été vite "archi-complet" et part en tournée internationale avant d'être repris à Paris "la saison prochaine, car il y a une demande très forte", a annoncé M. Demarcy-Motta.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com