Les pèlerins célèbrent l’Aïd à La Mecque dans une véritable symphonie de couleurs

Des fidèles accomplissant les prières de l’Aïd al-Fitr dans la Grande Mosquée de La Mecque l’année dernière. (X/theholymosques)
Des fidèles accomplissant les prières de l’Aïd al-Fitr dans la Grande Mosquée de La Mecque l’année dernière. (X/theholymosques)
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Publié le Mercredi 10 avril 2024

Les pèlerins célèbrent l’Aïd à La Mecque dans une véritable symphonie de couleurs

  • Dans une atmosphère joyeuse, les visiteurs célèbrent ensemble la riche mosaïque culturelle de l’islam
  • «Les pèlerins attendent avec impatience l’occasion de visiter ces villes et d’y passer leurs vacances, considérant qu’il s’agit de l’accomplissement ultime de leurs aspirations spirituelles»

 LA MECQUE: À l’occasion de l’Aïd al-Fitr, les pèlerins de la Ville sainte de La Mecque revêtent leurs plus belles tenues, transformant la Grande Mosquée en une symphonie de couleurs éclatantes qui mettent en valeur la diversité de la communauté musulmane. 

Habillés de vêtements élégants, des pèlerins venus des quatre coins du monde partagent ensemble des moments joyeux, chacun incarnant son héritage unique. 

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Tous les pèlerins incarnent leur propre héritage culturel, arborent de belles tenues et profitent de l’atmosphère joyeuse. (Photo fournie) 

 Arwa al-Harbi, employée dans un hôtel, a remarqué la fascination croissante des visiteurs et des pèlerins pour la culture saoudienne, stimulée par l’ouverture progressive du Royaume sur le monde. «Les visiteurs se renseignent désormais avec enthousiasme sur les vêtements traditionnels saoudiens, comme le bisht, et sur les occasions de porter l’emblématique ghutra blanche et rouge, appréciant la sophistication et l’héritage qui se cachent derrière ces vêtements», affirme-t-elle. 

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Tous les pèlerins incarnent leur propre héritage culturel, arborent de belles tenues et profitent de l’atmosphère joyeuse. (Photo fournie) 

Dissipant les idées fausses perpétuées par les médias, Mme Al-Harbi fait l’éloge de la beauté et de l’élégance des tenues saoudiennes. «Les jeunes du Golfe sont souvent représentés comme désordonnés dans les séries télévisées et les films, perpétuant ainsi un stéréotype ancré dans l’esprit de nombreuses personnes. Pourtant, en y regardant de plus près, ces notions se révèlent erronées, les visiteurs reconnaissant le raffinement, l’élégance et le charme des tenues saoudiennes. Cela permet de réaffirmer l’image authentique de la jeunesse arabe», souligne-t-elle. 

Selon Arwa al-Harbi, la diversité des styles vestimentaires observés à La Mecque pendant l’Aïd contribue à l’ambiance festive et renforce la réputation de la ville en tant que phare de la diversité culturelle et de l’unité islamique. 

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Tous les pèlerins incarnent leur propre héritage culturel, arborent de belles tenues et profitent de l’atmosphère joyeuse. (Photo fournie) 

 

EN BREF

• L’Aïd à La Mecque renforce la réputation de la ville en tant que phare de la diversité culturelle et de l’unité islamique, selon une habitante de la ville. 

 

• Ahmed Mohammed, pèlerin originaire de l’Inde, a fait part de sa joie de se trouver à La Mecque et s’est réjoui de la diversité des styles vestimentaires. 

 

«Cela envoie un message fort au monde entier: malgré la diversité des tenues vestimentaires, les musulmans représentent une communauté cultivée aux origines culturelles et civilisationnelles diverses», conclut-elle. 

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Tous les pèlerins incarnent leur propre héritage culturel, arborent de belles tenues et profitent de l’atmosphère joyeuse. (Photo fournie) 

 Saad al-Joudi, chercheur spécialisé dans les affaires de La Mecque, a mis l’accent sur le statut distingué de La Mecque et de Médine, les deux villes les plus saintes de l’islam. «La Mecque et Médine, qui se distinguent de toutes les autres villes du monde, sont des havres spirituels et des destinations de pèlerinage pour les musulmans des quatre coins du monde», indique-t-il.  

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Tous les pèlerins incarnent leur propre héritage culturel, arborent de belles tenues et profitent de l’atmosphère joyeuse. (Photo fournie) 

«Les pèlerins font résonner les takbirs de l’Aïd dans les rues, les sentiers et les marchés animés de La Mecque, imprégnant l’air de joie et d’allégresse.» Saad al-Joudi, chercheur spécialisé dans les affaires de La Mecque 

 

«Les pèlerins attendent avec impatience l’occasion de visiter ces villes et d’y passer leurs vacances, considérant qu’il s’agit de l’accomplissement ultime de leurs aspirations spirituelles.» 

Pendant les festivités de l’Aïd, «on est témoin de la grandeur de ces villes saintes. Les pèlerins font résonner les takbirs de l'Aïd dans les rues, les sentiers et les marchés animés de La Mecque, imprégnant l’air de joie et d’allégresse. Ils échangent même des douceurs traditionnelles de l’Aïd, apportant un goût de chez eux à leurs compagnons de pèlerinage venus de pays lointains», ajoute-t-il. 

Selon M. Al-Joudi, les magasins de détail se sont préparés à répondre à tous les besoins vestimentaires des pèlerins, que ce soit pendant le mois sacré de ramadan ou l’Aïd al-Fitr. 

«Cela témoigne du fort pouvoir d’achat des pèlerins pendant l’Aïd al-Fitr. Ceux-ci recherchent avec enthousiasme des articles non disponibles dans leur pays d’origine», indique-t-il. 

«De plus, cela met en évidence la résilience et la diversité du marché saoudien, ainsi que sa capacité à répondre rapidement aux demandes des pèlerins venus du monde entier.» 

Ahmed Mohammed, pèlerin originaire de l’Inde, a fait part de sa joie de se trouver à La Mecque, déclarant qu’il était impatient de célébrer l’Aïd aux côtés de ses frères musulmans venus du monde entier pour visiter la ville sainte. Au cours des festivités, il se réjouit de la diversité des styles vestimentaires, avec une préférence pour les vêtements traditionnels indiens, notamment le turban et le costume traditionnel. 

Ce sentiment est partagé par Taqi al-Din, du Nigeria, qui explique que les Africains arborent des vêtements aux couleurs vives et éclatantes pour les occasions formelles, ornés des broderies complexes qui marquent les esprits. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.


Turquie: le principal parti d'opposition dans l'attente d'une décision judiciaire cruciale

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  • "Ecoute cette place Erdogan", a lancé dimanche soir le président de ce parti, Özgür Özel, devant les manifestants qui scandaient "Erdogan, démission !"
  • "Aujourd'hui, nous sommes confrontés aux graves conséquences de l'abandon du train de la démocratie par le gouvernement démocratiquement élu en Turquie, qui a choisi de gouverner le pays par l'oppression plutôt que par les urnes"

ANKARA: Le principal parti d'opposition au président turc Recep Tayyip Erdogan, le CHP, attend lundi une décision judiciaire cruciale qui pourrait chambouler sa direction en raison d'une accusation de fraudes.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Ankara à la veille de cette audience pour soutenir le CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate) qui rejette les accusations et estime que les autorités tentent de l'affaiblir par un "procès politique".

"Ecoute cette place Erdogan", a lancé dimanche soir le président de ce parti, Özgür Özel, devant les manifestants qui scandaient "Erdogan, démission !".

"Aujourd'hui, nous sommes confrontés aux graves conséquences de l'abandon du train de la démocratie par le gouvernement démocratiquement élu en Turquie, qui a choisi de gouverner le pays par l'oppression plutôt que par les urnes. Quiconque représente une menace démocratique pour lui est désormais sa cible", a affirmé M. Özel.

"Ce procès est politique, les allégations sont calomnieuses. C'est un coup d'État et nous résisterons", a-t-il martelé.

"Il ne s'agit pas du CHP mais de l'existence ou de l'absence de démocratie en Turquie", a déclaré pour sa part Ekrem Imamoglu aux journalistes vendredi, après avoir comparu devant un tribunal pour des accusations sans lien avec cette affaire.

Lorsque Özgür Özel a pris sa direction en novembre 2023, le CHP était en crise mais, en mars 2024, il a conduit le parti à une éclatante victoire aux élections locales.

Depuis l'arrestation du maire d'Istanbul en mars dernier, M. Özel a su galvaniser les foules, s'attirant les foudres du pouvoir en organisant chaque semaine des rassemblements, jusque dans des villes longtemps considérées comme des bastions du président Erdogan.

Peines de prison 

L'audience doit débuter à 10H00 (07H00 GMT), devant le 42e tribunal civil de première instance de la capitale turque. Elle doit statuer sur la possible annulation des résultats du congrès du CHP en novembre 2023.

Pendant ce congrès, les délégués avaient évincé le président de longue date du parti, Kemal Kilicdaroglu, tombé en disgrâce, et élu Özgür Özel.

L'acte d'accusation désigne M. Kilicdaroglu comme étant la partie lésée et réclame des peines de prison pouvant aller jusqu'à trois ans pour M. Imamoglu et dix autres maires et responsables du CHP, accusés de "fraude électorale".

Si la justice le décidait, M. Özel pourrait donc se voir démettre de ses fonctions à la tête de cette formation.

Le 2 septembre, un tribunal a destitué la direction de la branche d'Istanbul du CHP en raison d'accusations d'achats de votes au cours de son congrès provincial et nommé un administrateur pour prendre le relais.

Cette décision, qui a été largement perçue comme pouvant faire jurisprudence, a déclenché de vives protestations et entraîné une chute de 5,5% de la Bourse, faisant craindre que le résultat de lundi ne nuise également à la fragile économie de la Turquie.

Si le tribunal d'Ankara déclarait les résultats du congrès du CHP nuls et non avenus, cela pourrait annoncer le retour de son ancien leader Kemal Kilicdaroglu, qui a accumulé une série de défaites électorales ayant plongé le parti dans une crise.

Selon certains observateurs, l'affaire s'apparente à une tentative des autorités de saper le plus ancien parti politique de Turquie, qui a remporté une énorme victoire contre l'AKP (Parti de la justice et du développement, conservateur) du président Erdogan aux élections locales de 2024 et gagne en popularité dans les sondages.

Sa popularité a augmenté depuis qu'il a organisé les plus grandes manifestations de rue de Turquie en une décennie, déclenchées par l'emprisonnement en mars de son candidat à la présidence de la République, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu.

Dans une tentative de protéger sa direction, le CHP a convoqué un congrès extraordinaire le 21 septembre. Si le tribunal destituait M. Özel et rétablissait M. Kilicdaroglu, les membres du parti pourraient donc tout simplement réélire Özgür Özel six jours plus tard.