Signature d’une convention de coopération entre l’Arabie saoudite et la France pour le développement de l’escrime saoudienne

Brigitte Saint Bonnet, Présidente de la fédération française d’escrime et Ahmed Al-Sabban, président de la fédération saoudienne d’escrime (Photo fournie/ Abdellah Hashem)
Brigitte Saint Bonnet, Présidente de la fédération française d’escrime et Ahmed Al-Sabban, président de la fédération saoudienne d’escrime (Photo fournie/ Abdellah Hashem)
Image regroupant les officiels saoudiens , français, les athlètes et les membres de l’ambassade de France en Arabie saoudite (Fournie/Abdellah Hashem)
Image regroupant les officiels saoudiens , français, les athlètes et les membres de l’ambassade de France en Arabie saoudite (Fournie/Abdellah Hashem)
Short Url
Publié le Dimanche 21 avril 2024

Signature d’une convention de coopération entre l’Arabie saoudite et la France pour le développement de l’escrime saoudienne

  • la Fédération française d’escrime et la fédération saoudienne de football ont une convention de coopération visant à promouvoir les relations sportives entre les deux pays et développer la pratique de l’escrime en Arabie saoudite.
  • « Cette convention s’inscrit dans la continuité d’un agrément qui a été signé entre le Comité olympique français et le Comité olympique saoudien. »

RIYAD : Organisés par l’Arabie Saoudite, les championnats du monde d’escrime cadets et juniors ont réuni 169 athlètes femmes et 214 hommes. La compétition s’est déroulée au Centre sportif de l'université du roi Saoud.

Comme à l’accoutumée, la France a récolté cinq médailles notamment la victoire d’Océane Francillonne contre la Canadienne Julia Yin en finale de l'épée individuelle féminine et l'Américaine Leehi Machulsky en demi-finale.

La fédération française d’escrime compte aujourd’hui 55,000 adhérents. C’est surtout le sport français le plus médaillé dans l’histoire des Jeux Olympiques avec 123 médailles.

En marge de ce championnat du monde, le 19 avril, la Fédération française d’escrime et la fédération saoudienne d’escrime ont une convention de coopération visant à promouvoir les relations sportives entre les deux pays et développer la pratique de l’escrime en Arabie saoudite à moins de cent jours des Jeux Olympiques de Paris.  

Sylvie Le Maux, directrice générale de la fédération d’escrime et vice-président du Comité olympique en charge du E-sport a confié au micro d’Arab News en français : « Cette convention s’inscrit dans la continuité d’un agrément qui a été signé entre le Comité olympique français et le Comité olympique saoudien. Nous pensons que nos fédérations olympiques dans cette même continuité, on doit se rapprocher dans nos sports, chacun des sports dont l’escrime.  

Nous allons accueillir en France des athlètes saoudiens dans le but d’améliorer leurs performances, s’entraîner contre des athlètes français. Nous aussi faire venir des entraîneurs de haut niveau pour aider l’escrime saoudienne à s’organiser. Nous allons travailler sur la formation des maîtres d'armes et aider les Saoudiens à féminiser la pratique de l’escrime. »

L’ambassadeur de France Ludovic Pouille en compagnie de Ahmed Al-Sabban, président de la fédération saoudienne d’escrime (Photo fournie)
L’ambassadeur de France Ludovic Pouille en compagnie de Ahmed Al-Sabban, président de la fédération saoudienne d’escrime (Photo fournie/Abdellah Hashem)

Ludovic Pouille, ambassadeur français en Arabie saoudite a déclaré lors de son allocution a déclaré : « La France a une longue tradition d'excellence en escrime, une tradition ancrée dans notre histoire depuis des siècles et a été un bastion de l'escrime, produisant certains des plus grands maîtres d'armes de ce noble art.  Et cette semaine, nos jeunes escrimeurs ont porté cet héritage avec honneur lors de ces championnats du monde. »

L'escrime est apparue dès l'Antiquité avec des combats à l'arme blanche. En France, l'escrime, régie par la FFE, est assez présente du fait de son côté ancestral et sportif.

La langue officielle pour les compétitions internationales est d'ailleurs le Français.

Trois disciplines existent pour trois armes différentes : Le Fleuret et le Sabre, arrivés dès la première édition des Jeux Olympiques en 1896, et l'Épée, devenue discipline olympique en 1900.

«Trente-deux jeunes athlètes ont été sélectionnés pour ces championnats du monde cadets juniors à Riyad. La France est donc l'une des nations les mieux représentées dans ces Mondiaux parce que nous avons obtenu à ce stade plusieurs médailles.

D'abord, une médaille d'or dans la catégorie junior femmes, une médaille d'argent dans la catégorie Équipe Junior Epée masculine, une médaille de bronze dans la catégorie Juniors Hommes Fleuret, une médaille de bronze dans la catégorie équipe junior Epée féminine et une médaille de bronze dans l'épreuve de sabre.

Ces championnats du monde se déroulent pendant une année cruciale pour la France et le sport. Celle des Jeux olympiques de Paris qui célèbrent l'héritage sportif de la France et contribuent à promouvoir les valeurs du sport, l'effort, le dépassement de soi, la performance. » A-t-il ajouté

Lama Al Fouzan, escrimeuse saoudienne, catégorie épée, membre du conseil d'administration de la Fédération saoudienne d'escrime et membre du comité des joueurs du tournoi.
Lama Al Fouzan, escrimeuse saoudienne, catégorie épée, membre du conseil d'administration de la Fédération saoudienne d'escrime et membre du comité des joueurs du tournoi (Photo fournie/Abdellah Hashem)

Quant à l’organisation et le déroulement de ces championnats, Lama Al Fouzan, escrimeuse saoudienne, catégorie épée, membre du conseil d'administration de la Fédération saoudienne d'escrime et membre du comité des joueurs du tournoi a annoncé au micro d’Arab News en français : « Je suis très fier des joueurs saoudiens, leur niveau s’améliore et est prometteur pour l’avenir. Nos athlètes sont fortement soutenus par la fédération, le comité olympique et  l'ensemble des autorités sportives et je suis confiante quant à l’avenir, nous aurons des athlètes et des entraîneurs de haut niveau. Je suis confiante, optimiste quant à l'orientation du sport saoudien. »

 

 

 

 

           

Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
Short Url
  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
Short Url
  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».