Guillaume Diop, premier danseur étoile noir à l'Opéra de Paris, ravi de montrer que «c'est possible»

Le danseur étoile français du Ballet de l'Opéra de Paris Guillaume Diop, pose lors d'une séance photo à Paris, le 17 mars 2023 (Photo, AFP).
Le danseur étoile français du Ballet de l'Opéra de Paris Guillaume Diop, pose lors d'une séance photo à Paris, le 17 mars 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 28 avril 2024

Guillaume Diop, premier danseur étoile noir à l'Opéra de Paris, ravi de montrer que «c'est possible»

  • Parrain de la 17e édition de «Tous à l'opéra», l'artiste de 24 ans invite le public à pousser les portes des 28 maisons d'opéra ouvertes pour l'occasion
  • «Être nommé étoile, c'est magique. C'est une grande chance mais c'est aussi une forme de responsabilité»

PARIS: Il espérait que sa nomination comme premier danseur étoile noir de l'Opéra de Paris résonne aussi comme un symbole pour les personnes issues de la diversité. Un an plus tard, "c'est au-delà de mes espérances", confie Guillaume Diop à l'AFP.

Parrain de la 17e édition de "Tous à l'opéra" (du 3 au 5 mai), l'artiste de 24 ans invite le public à pousser les portes des 28 maisons d'opéra ouvertes pour l'occasion, afin de découvrir l'art lyrique et chorégraphique, en même temps que les coulisses, décors, costumes, machines, etc.

 Il y a un peu plus d'un an, vous accédiez au titre suprême. Aujourd'hui, qu'est-ce que cela représente ?

 "Être nommé étoile, c'est magique. C'est une grande chance mais c'est aussi une forme de responsabilité. Ce n'est pas facile de l'assumer, surtout quand on est jeune, quand on a l'exposition médiatique que j'ai eue à ce moment-là.

En un an, j'ai enchaîné les prises de rôles ("L'histoire de Manon", "Casse Noisette","La Fille mal gardée", entre autres, NDLR). J'ai beaucoup de projets hyper intéressants. J'ai le sentiment d'avoir beaucoup progressé encore cette année et je me sens légitime. Même si je l'étais déjà au moment de ma nomination - car j'avais fait cinq rôles d'étoile, j'avais l'approbation de deux directeurs (de la danse) et de grands danseurs étoiles."

Pensez-vous, comme vous le souhaitiez, que votre parcours, puis votre nomination ont pu pousser des enfants issus de la diversité à se lancer ?

 "Sur ce point-là, c'est allé au-delà de mes espérances. Je reçois quasiment tous les jours des messages d'enfants ou de parents d'enfants qui disent que ça leur fait du bien de voir quelqu'un comme moi (à ce niveau, NDLR), que c'est possible. Des personnes noires, de 40 ans, qui disent qu'à leur époque, c'était compliqué, et sont profondément émues de voir que moi, aujourd'hui, j'ai pu y arriver.

Un des ouvreurs (à l'Opéra de Paris, NDLR) a dit à une amie: +On sait quand c'est Guillaume qui danse, il y a beaucoup plus de diversité dans la salle+. Je trouve ça dingue, le fait que plus de personnes de couleur se disent qu'elles peuvent aller à l'opéra. C'est un cadeau pour moi. Pour l'institution aussi."

Vous aviez co-écrit en 2020 un manifeste sur "la question raciale à l'Opéra" pour "la faire sortir du silence"...

 "C'est à l'institution de prendre le relais, ce qu'elle fait très bien. On a des discussions hyper intéressantes avec Myriam Mazouzi ("référente diversité" de l'Opéra, NDLR).

Quelques semaines après le manifeste, on avait plusieurs rendez-vous avec les équipes des costumes et les équipes (dédiées aux) cheveux et maquillage. On a tous les produits adaptés" (comme les collants et chaussons adaptés à la couleur de peau, NDLR)."

 Avec "Tous à l'opéra", ces institutions ouvrent leurs portes. Qu'est-il important de faire connaître selon vous ?

"C'est important d'avoir conscience qu'un spectacle, c'est un tout. Il est possible grâce aux techniciens, aux machinistes, aux personnes qui travaillent aux costumes, aux maquilleurs, coiffeurs, musiciens.

C'est très bien que ces journées existent, pour rendre l'opéra plus accessible.

Moi, à l'âge de 9-10 ans, je me souviens avoir été hyper impressionné par le grand escalier (du palais Garnier), le velours rouge, les dorures, le grand foyer et sa hauteur sous plafond.

Vous vous apprêtez à interpréter Albrecht, dans "Giselle", le rôle lors duquel vous avez été nommé étoile, en tournée à Séoul...

 "C'est un rôle qui me tient à cœur et m'intimide un peu par rapport au symbole qu'il représente pour ma carrière. J'ai un peu plus le trac que d'habitude parce que c'est la première fois que je le fais à Paris. Mais je suis excité aussi, il y a de l'envie."

Vous avez souffert d'une blessure, une fracture de fatigue au tibia. Comment allez-vous ?

Réponse: "Au moment de ma nomination, j'avais super mal. Je me disais: je viens d'avoir 23 ans, comment je peux tenir 20 ans ? Maintenant, j'ai un kiné que je vois deux fois par semaine, je n'ai quasiment plus mal."


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
(AFP)
Short Url
  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
Short Url
  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Short Url
  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

--
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com