À Montréal, un bien drôle d'été sans visiteurs étrangers

Vue du centre-ville de Montréal, depuis le Mont Royal qui surplombe la ville (Daniel Slim/AFP)
Vue du centre-ville de Montréal, depuis le Mont Royal qui surplombe la ville (Daniel Slim/AFP)
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Publié le Dimanche 02 août 2020

À Montréal, un bien drôle d'été sans visiteurs étrangers

  • Désolation au centre-ville, où les tours de bureaux ont été désertées de leurs 400.000 travailleurs à la mi-mars
  • La métropole québécoise attire habituellement environ 11 millions de touristes par année, pour des dépenses totalisant plus de 4 milliards de dollars canadiens (2,5 milliards d'euros)

 

MONTRÉAL : Privé de visiteurs étrangers, de son Grand Prix de Formule 1 ou de ses festivals mondialement connus pour cause de pandémie, Montréal tente de se réinventer pour sauver l'été mais les dégâts s'avèrent déjà considérables.

"Regardez les terrasses ici, elles sont toutes vides, c'est incroyable", dit Sam Nemour, propriétaire d'une galerie d'art inuit dans le quartier touristique du Vieux-Montréal, en se tournant vers ses voisins de la place Jacques-Cartier.

En quarante ans de métier, M. Nemour a vu défiler bien des touristes dans sa galerie Le Chariot, y compris des grands de ce monde comme les ex-présidents français Jacques Chirac ou américain Bill Clinton. Mais en cette chaude journée d'été, il n'y en a pas un, plus de trois heures après l'ouverture de ses portes.

La métropole québécoise attire habituellement environ 11 millions de touristes par année, dont 80% de l'extérieur du Québec, pour des dépenses totalisant plus de 4 milliards de dollars canadiens (2,5 milliards d'euros), selon Yves Lalumière, président de l'association Tourisme Montréal.

Avec la moitié des quelque 9.000 morts du Covid-19 au Canada, Montréal et sa banlieue ont été durement éprouvés par la pandémie.

Avec pour conséquence, l'annulation de tous les grands événements culturels, qui attirent chaque été des centaines de milliers de visiteurs, comme les festivals de jazz et des FrancoFolies, les plus grands du genre au monde.

Même sort pour des dizaines de congrès de toutes sortes, pour lesquels Montréal est la première destination en Amérique du Nord, ou les croisières sur le Saint-Laurent.

"Petite ville fantôme"

"Un million de touristes maximum" sont attendus cette année, "90% des revenus" anticipés se sont volatilisés, précise M. Lalumière.

Forcés de se soumettre à une quatorzaine à leur arrivée au Canada, les touristes étrangers, Français comme Américains, sont absents.

"Le Vieux-Montréal, c'est mort cette année", "Montréal souffre beaucoup", se désole M. Namour, pour qui les touristes français représentent "50%" de son chiffre d'affaires.

Nadia Bilodeau, gérante d'un restaurant italien voisin, confirme: "L'été d'habitude, la place Jacques-Cartier est pleine, on a du mal à voir le sol tellement il y a de gens qui circulent". Mais cet été, c'est "comme une petite ville fantôme", dit-elle au milieu de sa terrasse déserte.

Les commerçants tiennent tant bien que mal le coup pour l'instant grâce aux aides gouvernementales. Les visiteurs des régions périphériques sont tout aussi rares. "Les Québécois ont peur de venir à Montréal", constate Michel Archambault, professeur d'études urbaines et touristiques à l'université du Québec.

"Je n'ai jamais vu Montréal aussi vide", dit William Foster Friesen, un touriste de Toronto de passage pour quelques heures en ville au retour d'un voyage en Gaspésie.

Pétanque sur rue

Même scène de désolation au centre-ville, où les tours de bureaux ont été désertées de leurs 400.000 travailleurs à la mi-mars. La plupart sont en télétravail et à peine "5%" sont revenus avec la levée partielle des restrictions, selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

L'hôtellerie et la restauration accusent le coup. Dans les grands hôtels, le taux d'occupation "oscille autour de 10%" depuis la mi-mars, dit Eve Paré, présidente de l'Association des hôtels du Grand Montréal.

Le manque à gagner de la centaine de membres de l'association, qui regroupe 20.000 chambres, est de "95%", selon elle.

Mais le cœur festif de Montréal continue de vibrer dans les quartiers résidentiels périphériques. Des dizaines de kilomètres d'artères commerciales ont été piétonnisées, favorisant l'installation de terrasses, avec des jets d'eau pour petits et grands et même des terrains de pétanque, une initiative saluée par bien des commerçants, mais pas tous.

La ville investit également 400.000 dollars pour ramener les Montréalais au centre-ville en aménageant de façon ludique sept grandes places ou terrasses publiques, qui seront animées par 200 prestations artistiques spontanées jusqu'à mi-octobre.

Mais pour certains, c'est trop peu, trop tard. "Une goutte d'eau dans un océan !", s'exclame M. Archambault.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com