Attaque au couteau en Australie, un adolescent de 16 ans «radicalisé» abattu par la police

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 05 mai 2024

Attaque au couteau en Australie, un adolescent de 16 ans «radicalisé» abattu par la police

  • L'homme «d'âge mûr» blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état «grave» mais stable
  • Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé

SYDNEY: Un adolescent de 16 ans "radicalisé" et atteint de troubles mentaux a été abattu samedi soir par la police dans la banlieue de Perth, dans l'ouest de l'Australie, après avoir blessé une personne lors d'une attaque au couteau, ont rapporté les autorités dimanche.

L'adolescent, armé d'un couteau, "s'est précipité" sur les forces de l'ordre et a été mortellement touché par le tir d'un agent, a indiqué le Premier ministre de l'Etat d'Australie-Occidentale Roger Cook lors d'une conférence de presse.

"Il y a des indications selon lesquelles il s'était radicalisé en ligne. Mais je tiens à rassurer la population, à ce stade il semble qu'il ait agi seul", a déclaré M. Cook.

La police a reçu un appel samedi soir de la part d'un homme avertissant qu'il allait commettre "des actes de violence" mais sans donner son nom ni sa localisation, a fait part aux journalistes le responsable de la police de l'Etat, Col Blanch.

Quelques minutes plus tard, a-t-il ajouté, la police a reçu un appel d'urgence pour les avertir qu'un "homme avec un couteau courait" au niveau d'un parking de Willetton, dans la banlieue sud de Perth.

L'individu était armé d'un couteau de cuisine de 30 centimètres de long et d'après des images d'une caméra-piéton de la police, l'adolescent a refusé de le poser à terre comme le demandaient les forces de l'ordre, a indiqué M. Blanch.

Les agents ont tiré au moyen de deux pistolets à impulsion électrique mais "aucun des deux n'a eu totalement l'effet escompté", a-t-il relaté.

"L'homme a continué à avancer vers (un agent) muni d'une arme à feu qui a tiré un seul coup et mortellement blessé" l'individu, a raconté le responsable de la police. L'adolescent est décédé à l'hôpital plus tard dans la nuit.

«Radicalisation en ligne»

L'homme "d'âge mûr" blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état "grave" mais stable, a dit le responsable policier.

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police, a-t-il expliqué sans divulguer d'informations sur leur contenu.

L'adolescent avait "des problèmes de santé mentale mais aussi des problèmes de radicalisation en ligne", d'après la même source.

Ces dernières années, l'assaillant était suivi dans le cadre d'un programme de lutte contre la violence et l'extrémisme.

"Il ne s'agit pas d'une approche fondée sur la dimension criminelle, c'est un programme visant à aider des individus qui expriment des idéologies préoccupantes pour notre communauté", a expliqué M. Blanch.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a expliqué avoir été tenu au courant des faits par la police et les services de renseignement selon qui il n'y a pas de "menace en cours".

"Nous sommes une nation attachée à la paix et il n'y a pas de place pour l'extrémisme violent en Australie", a écrit M. Albanese sur les réseaux sociaux.

Les crimes violents sont rares en Australie, mais cet incident survient moins d'un mois après une autre attaque au couteau qui a fait six morts dans un centre commercial de Sydney (sud-est).

L'auteur de cette attaque, Joel Cauchi, un homme de 40 ans souffrant de troubles mentaux, avait été abattu par la police. Ses parents ont indiqué que leur fils a été diagnostiqué schizophrène à l'âge de 17 ans, puis qu'il a quitté leur domicile du Queensland (nord-est) et abandonné son traitement.

Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé lors d'un sermon diffusé en direct dans une église de Sydney. La victime a survécu à ses blessures. Un adolescent de 16 ans a depuis été inculpé d'"acte terroriste".


Ukraine: un mort, 16 blessés dans une frappe russe à Zaporijjia

Des habitants s'abritent dans une station de métro après une alerte au raid aérien à Kiev, le 22 janvier 2025, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. Photo d'illustration (AFP)
Des habitants s'abritent dans une station de métro après une alerte au raid aérien à Kiev, le 22 janvier 2025, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. Photo d'illustration (AFP)
Short Url
  • Depuis novembre, l'Ukraine craint une offensive vers cette ville qui se trouve à environ 35 kilomètres des positions russes et à 50 kilomètres de la centrale nucléaire du même nom, occupée par la Russie depuis 2022
  • L'armée russe a avancé récemment dans le nord-est de l'Ukraine, tandis que les forces ukrainiennes occupent une petite partie de la région russe de Koursk

KIEV: Une frappe russe dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, a fait un mort et 16 blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué le gouverneur de la région.

"Une attaque russe au missile sur Zaporijjia a tué une personne", un homme de 47 ans, a écrit sur Telegram Ivan Fedorov, ajoutant qu'une fillette de deux mois figurait parmi les blessés et publiant des images d'immeubles résidentiels éventrés.

Il a précisé que la région avait été la cible de 361 frappes sur 10 localités en 24 heures, dont quatre au missile sur la ville de Zaporijjia et 188 aux drones.

L'armée russe a intensifié ces derniers mois ses attaques sur le sud de l'Ukraine et multiplié ses frappes sur Zaporijjia, une ville qui comptait 700.000 habitants avant la guerre.

Depuis novembre, l'Ukraine craint une offensive vers cette ville qui se trouve à environ 35 kilomètres des positions russes et à 50 kilomètres de la centrale nucléaire du même nom, occupée par la Russie depuis 2022.

L'armée russe a avancé récemment dans le nord-est de l'Ukraine, tandis que les forces ukrainiennes occupent une petite partie de la région russe de Koursk.

Alors que l'offensive russe doit entrer fin février dans sa quatrième année, les deux camps se sont efforcés ces derniers temps de cimenter leurs positions en vue du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

Investi lundi, ce dernier a assuré mercredi qu'il n'aurait "pas d'autre choix que d'imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis et à d'autres pays" si Moscou ne concluait pas d'accord avec l'Ukraine "maintenant".

Les Etats-Unis ont déjà imposé plusieurs salves de sanctions et embargos sur les importations depuis la Russie, qui se sont très nettement réduites, passant de 4,3 milliards de dollars de janvier à novembre 2023, à 2,9 milliards sur la même période l'an dernier.


Le chef de la diplomatie américaine promet un «soutien inébranlable» à Israël

Des troupes israéliennes et des véhicules militaires se préparent à entrer dans Jénine, en Cisjordanie occupée, près du village israélien de Muqeibila, le 22 janvier 2025. Des coups de feu et des explosions ont secoué la région de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 22 janvier, a rapporté un journaliste de l'AFP, alors que l'armée israélienne poursuivait un raid à grande échelle pour la deuxième journée. (AFP)
Des troupes israéliennes et des véhicules militaires se préparent à entrer dans Jénine, en Cisjordanie occupée, près du village israélien de Muqeibila, le 22 janvier 2025. Des coups de feu et des explosions ont secoué la région de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 22 janvier, a rapporté un journaliste de l'AFP, alors que l'armée israélienne poursuivait un raid à grande échelle pour la deuxième journée. (AFP)
Short Url
  • Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a promis un "soutien inébranlable" à Israël sur fond de fragile cessez-le-feu à Gaza et d'intervention de l'armée israélienne à Jénine en Cisjordanie occupée
  • Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont commencé à mettre en œuvre dimanche dernier un cessez-le-feu dans la guerre qui les oppose depuis 15 mois

Jérusalem: Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a promis un "soutien inébranlable" à Israël sur fond de fragile cessez-le-feu à Gaza et d'intervention de l'armée israélienne à Jénine en Cisjordanie occupée.

Alors que cette ville se trouvait visée par des tirs nourris, le secrétaire d'Etat s'est entretenu mercredi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour "souligner que le maintien du soutien inébranlable des Etats-Unis à Israël est une priorité absolue pour le président Donald Trump", a affirmé la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce, dans un communiqué.

M. Rubio a également "félicité le Premier ministre pour les succès remportés par Israël contre le Hamas et le Hezbollah et s'est engagé à travailler sans relâche pour aider à libérer tous les otages encore détenus à Gaza", a-t-elle souligné.

Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont commencé à mettre en œuvre dimanche dernier un cessez-le-feu dans la guerre qui les oppose depuis 15 mois dans la bande de Gaza et qui prévoit un échange d'otages et de prisonniers.

Cet accord en plusieurs temps avait été esquissé en mai par Joe Biden, le prédécesseur démocrate de Donald Trump, puis finalement conclu grâce aux efforts conjoints des équipes diplomatiques de l'un et de l'autre.

Le nouveau président américain a cependant révélé lundi, quelques heures après son investiture, qu'il n'était "pas sûr" que la trêve à Gaza tienne.

- Bulldozers israéliens -

Dans l'une de ses premières décisions, le président Trump a par ailleurs mis fin aux sanctions imposées par Joe Biden à des colons israéliens extrémistes de Cisjordanie, occupée depuis 1967, en raison de leurs attaques contre les Palestiniens.

En 2020, lors de son premier mandat, le républicain avait proposé un "deal du siècle" pour le conflit israélo-palestinien qui prévoyait l'annexion par Israël de pans de la Cisjordanie, mais n'avait jamais abouti. Son retour a donc ravivé en Israël le débat sur cette question ultrasensible.

Dans ce contexte, dès le lendemain de son investiture et deux jours après l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza, l'armée israélienne a "lancé une opération antiterroriste" à Jénine, ville du nord de la Cisjordanie.

"La situation est très difficile. L'armée d'occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l'hôpital", a déclaré à l'AFP le gouverneur de la ville, Kamal Abu Rub.

"Il y a des tirs et des explosions. Un avion survole la zone", a-t-il ajouté, évoquant de nombreuses arrestations.

L'armée israélienne a indiqué de son côté avoir "frappé plus de dix terroristes" au cours de l'opération.

- Arrestations -

Le dernier bilan des combats de l'opération "Mur de Fer", qui remonte à mardi soir, faisait état de dix morts et 35 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.

Jénine, notamment son camp de réfugiés, est régulièrement la cible d'opérations militaires israéliennes contre les groupes armés, dont le Hamas, le Jihad islamique et d'autres mouvements plus ou moins en lien avec eux.

Ces derniers mois, les opérations se sont succédé, laissant des quartiers coupés les uns des autres, notamment parce que l'asphalte de certaines routes a été éventré par des bulldozers israéliens. L'armée dit avoir recours à ces engins pour se prémunir de dispositifs explosifs.

Un journaliste de l'AFP a constaté qu'un dispositif vidéo avait été installé sur une artère de Jénine, devant lequel passaient des dizaines d'habitants. Certains d'entre eux étaient interpellés par les forces israéliennes.

La chaîne qatarie Al Jazeera a indiqué que son journaliste Mohammed Al-Atrash avait été arrêté à son domicile par les forces palestiniennes "pour l'empêcher de couvrir l'opération israélienne".

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a justifié l'opération dans le camp de réfugiés de Jénine par "un changement dans l'approche de sécurité" de l'armée en Cisjordanie: "Nous frapperons de manière décisive les tentacules de la pieuvre jusqu'à ce qu'ils soient sectionnés".

Benjamin Netanyahu a placé l'opération dans le cadre d'une stratégie plus large visant l'Iran, "quel que soit l'endroit où elle envoie ses armes - à Gaza, au Liban, en Syrie, au Yémen" et en Cisjordanie.

La France a exprimé mercredi "ses vives préoccupations concernant l'accroissement des tensions sécuritaires" en Cisjordanie et appelé "les autorités israéliennes à faire preuve de retenue", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Les violences en Cisjordanie ont explosé depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d'Israël, et qui fait l'objet d'une trêve fragile depuis dimanche.

Depuis, au moins 848 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par l'armée israélienne ou par des colons, selon le ministère palestinien de la Santé.

Dans le même temps, au moins 29 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon Israël.


Trump qualifie l'évêque de Washington de «méchante» et réclame des excuses

Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
Short Url
  • Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde"
  • Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres

WASHINGTON: Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.

"Cette pseudo-évêque qui a parlé lors du service national de prière mardi matin était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

"Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n'était ni convaincant ni intelligent... Elle et son église doivent des excuses au public !", poursuit le message.

Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde".

"Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies", avait-elle lancé, ajoutant que "la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels".

Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres.

Le républicain était resté impassible durant le service religieux, déclarant seulement à son retour à la Maison Blanche que le service religieux "aurait pu être bien meilleur".

Dans son message sur Truth Social, il s'est montré disert:

"A part ses déclarations inappropriées, le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !", a-t-il jugé, tout en fustigeant à nouveau les "migrants illégaux".