En Corée du Sud, un «  moine  » DJ à l'avant-garde du bouddhisme cool

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Publié le Mercredi 15 mai 2024

En Corée du Sud, un «  moine  » DJ à l'avant-garde du bouddhisme cool

  • Un responsable religieux lui a donné le nom de moine "NewJeansNim", adopté comme nom de scène par le DJ qui n'a pas été ordonné.
  • Ce nom mélange "Seunim" - un titre coréen respectueux donné aux moines bouddhistes - et d'autres termes religieux

SEOUL: Crâne rasé et longue robe de moine blanche, un DJ sud-coréen mixe textes bouddhistes et conseils de vie quotidienne sur de la dance music, pour le plus grand plaisir du public qui s'enflamme.

Avec ses sets, Youn Sung-ho, comédien devenu musicien, a contribué à donner un coup de jeune au bouddhisme en Corée du Sud, même si ses performances ont fait des vagues ailleurs, notamment en Malaisie.

L'homme de 47 ans a été accueilli à bras ouverts par le clergé bouddhiste de Corée du Sud, qui voit en lui un moyen de se rapprocher de la jeunesse.

Un responsable religieux lui a donné le nom de moine "NewJeansNim", adopté comme nom de scène par le DJ qui n'a pas été ordonné.

Ce nom mélange "Seunim" - un titre coréen respectueux donné aux moines bouddhistes - et d'autres termes religieux (sans aucun rapport avec le groupe de K-pop Newjeans).

"Douleur! Parce que je n'ai pas reçu d'augmentation. Douleur! Parce que le lundi arrive trop vite", scande NewJeansNim sur scène, devant des centaines de jeunes Coréens qui dansent en rythme.

"Ca aussi ça passera, nous vaincrons", dit-il, citant des principes bouddhistes alors que les pulsations ralentissent, pendant un concert de musique électronique organisé pour le festival des lanternes organisé l'anniversaire de Bouddha, célébré mercredi en Corée du Sud.

Les images de ses performances excentriques et pleines d'énergie sont vite devenues virales : Youn en robe de moine aux longues manches flottantes et au crâne rasé, danse, chante et mixe.

"Je ne m'attendais pas à une telle réaction. C'est bouleversant", confie-t-il à l'AFP avant de se produire à Séoul le week-end dernier.

Son inspiration de DJ bouddhiste lui est venue naturellement, assure-t-il. "Ma mère était bouddhiste et j'ai fréquenté les temples dès mon plus jeune âge, donc le bouddhisme s'est imposé à moi naturellement".

Et ses paroles motivantes sont "juste ce que je me suis dit l'année dernière quand je n'avais pas de travail et que j'avais du mal à m'en sortir : les bons jours sont à venir".

Interdiction en Malaisie

Des paroles qui parlent à de nombreux Sud-Coréens. "Ses messages réconfortent les jeunes d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années qui sont épuisés et se sentent désespérés", explique Kang Min-ji, une jeune femme de 26 ans qui ne s'intéressait pas au bouddhisme auparavant.

"J'ai toujours pensé que le bouddhisme était conservateur jusqu'à ce que je voie ses performances de DJ", ajoute-t-elle. Mais en Malaisie, pays en majorité musulman avec une importante minorité bouddhiste, où NewJeansNim s'est produit début mai, un deuxième concert a été annulé après des protestations.

"Des plaintes ont été déposées à la police contre la prestation de DJ NewJeansNim en Malaisie par des groupes bouddhistes et des particuliers", a expliqué à l'AFP Eow Shiang Yen, secrétaire général de l'Association des jeunes bouddhistes de Malaisie.

Son comportement et sa tenue vestimentaire ne sont pas conformes aux croyances bouddhistes, selon lui.

Bouddhisme « branché »

En Corée du Sud, le président de l'Ordre Jogye, qui représente le bouddhisme traditionnel dans le pays, encourage NewJeansNim, considérant que le DJ peut attirer de nouveaux adeptes.

"Les jeunes pensent que le bouddhisme est difficile et vieillot", note le vénérable Jinwoo Seunim. "Pour casser cette image, il est préférable de ne pas être trop attaché à la tradition" dans un contexte où la pratique religieuse décroît.

Autre approche innovante, cette année au Salon international du bouddhisme à Séoul, les visiteurs ont pu prier avec un bouddha IA, acheter des vêtements inspirés par les écritures et manger des chocolats en forme de bouddha.

NewJeansNim a joué un morceau en fermeture du salon dont le nombre de visiteurs a triplé par rapport à l'an dernier, avec 80% de jeunes, selon les organisateurs.

"Il y a plus d'événements bouddhistes pour les jeunes, et ils sont plus +branchés+ maintenant", indique à l'AFP Choi Kyung-yoon, un Sud-Coréen de 28 ans vivant à Séoul.

Pour sa part, NewJeansNim minimise sa contribution au rajeunissement de l'image du bouddhisme en Corée du Sud. "Je n'ai rien fait vraiment". "Les moines sont très ouverts d'esprit et je me contente de les accompagner".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com