Des artistes saoudiens exposés dans une galerie aux Émirats arabes unis

Sumayah Fallatah. (Photo fournie)
Sumayah Fallatah. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 31 mai 2024

Des artistes saoudiens exposés dans une galerie aux Émirats arabes unis

  • La photographe Soumayah Fallatah est née à Al-Khobar et réside à Riyad. Elle explore à travers ses œuvres des thématiques telles que la représentation de la race dans le monde arabe
  • En plus d'être le créateur de son propre studio, Gharem est le cofondateur de l’entreprise sociale emblématique Edge of Arabia

DUBAÏ: Voici cinq moments forts de l'exposition intitulée «L'Élégance du quotidien» présentée chez Ziddoun Bossuyt.

Halla bent Khalid 

Cette exposition collective, qui ne propose pas de vente, se déroule jusqu'au 8 juin et présente des œuvres d'artistes issus du studio Gharem, à Riyad, une organisation à but non lucratif fondée par l'un des artistes les plus célèbres du Royaume, Abdelnasser Gharem, et codirigée par Halla bent Khalid, également artiste. Selon la brochure de l'exposition, Bent Khaled explore à travers son art des thèmes qui lui permettent de «poser des questions, d’encourager la prise de conscience de soi et de remettre en question les normes sociétales contraignantes». Ce dessin, «Domestication», fait partie de sa série Dans les petits caractères, qui «tente de mettre en lumière les problèmes quotidiens normalisés par le récit patriarcal et qui finissent par déshumaniser, opprimer et limiter chaque membre de la famille».

Soumayah Fallatah

Cette photographe qui est née à Al-Khobar et réside à Riyad explore à travers ses œuvres des thématiques telles que la représentation de la race dans le monde arabe. Elle se penche également sur son identité culturelle en tant que Saoudienne de troisième génération, puisque ses origines sont saoudiennes et nigérianes. Elle examine l'histoire migratoire de sa famille et l'intégration de la culture saoudienne à leur identité nigériane. Les photos font partie de la série Say Mon Dawo IIJusqu'à notre retour II»), qui retrace l'histoire longue et complexe de la migration des Haoussas en Arabie saoudite en raison de l'impact colonial et du désir de préserver leur identité islamique. Cette série donne vie à des personnages qui symbolisent les différentes étapes de cette assimilation migratoire.

Abdelnasser Gharem 

En plus d'être le créateur de son propre studio, Gharem est le cofondateur de l’entreprise sociale emblématique Edge of Arabia.

Son travail est largement influencé par son expérience en tant qu'officier de l'armée. Il utilise ainsi souvent des tampons en caoutchouc similaires à ceux qui sont utilisés dans la bureaucratie à travers le monde. C'est le cas de son œuvre Caged HumanityHumanité en cage»), créée en 2022. Dans le communiqué de presse de l’exposition, Gharem exprime son espoir que sa création montre que «les studios sont des endroits qui vous permettent de découvrir l'intelligence des villes. Les artistes s'efforcent de rationaliser le monde de leur vie quotidienne en regardant constamment vers l'avenir à travers des yeux imaginatifs».

Aljan Gharem 

Le frère cadet d'Abdelnasser a lui aussi acquis une reconnaissance internationale. L'installation représentée ici, Paradise Has Many GatesIl existe plusieurs portes au paradis»), a remporté le prix Jameel en 2021 et a été exposée à la Biennale de Vancouver en 2018. Il s'agit d'une mosquée construite en tubes d'acier et en grillage à poule. Selon la brochure, cette œuvre «provoque immédiatement l'anxiété». En effet, elle rappelle l'architecture des clôtures frontalières et des centres de détention. «Pour Gharem, il s'agit plus largement d'une métaphore de l'islamophobie, de la prison de l’identité ‒ des centaines de milliers de musulmans sont emprisonnés pour leurs croyances dans le monde entier ‒ et des dangers de l'idéologie religieuse», peut-on encore lire.

Haitham Alsharif

Le travail de ce photographe originaire de Riyad se concentre «sur la documentation du changement social en Arabie saoudite et sur l'observation des nouvelles évolutions et des conversations qui ont lieu au sein de sa communauté». Sa série The Social Shift La Transformation sociale»), dont est tirée cette photo, «Jawaher» («Bijoux»), est «fondée sur des observations ethnographiques ainsi que sur des conversations avec des individus et des communautés [...] qui racontent des histoires sur des aspects en pleine mutation en Arabie saoudite: l’autoreprésentation et l'expression, le mode de vie et la profession».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

Short Url
  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com