Un artiste français crée de riches représentations de l'histoire et de la culture saoudiennes

Dessin de Joel Alessandra. L'artiste est connu pour son utilisation innovante du café et de l'aquarelle dans ses dessins (fournie)
Dessin de Joel Alessandra. L'artiste est connu pour son utilisation innovante du café et de l'aquarelle dans ses dessins (fournie)
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Publié le Samedi 01 juin 2024

Un artiste français crée de riches représentations de l'histoire et de la culture saoudiennes

  • Après avoir exploré Riyad, Alkhobar et AlUla, Alessandra a été séduit par le charme d'Al-Balad, la vieille ville de Jeddah
  • Évoquant sa récente visite au Royaume, M. Alessandra a déclaré qu'il était impressionné par la scène culturelle florissante de l'Arabie saoudite et par l'enthousiasme de la jeunesse pour l'expression artistique

JEDDAH : Le célèbre dessinateur français de bandes dessinées, Joël Alessandra, s'est récemment rendu en Arabie saoudite afin d'illustrer la richesse de la culture et du patrimoine du pays.

Célèbre pour son utilisation innovante du café et de l'aquarelle dans ses œuvres, la visite d'Alessandra a été rendue possible grâce à l’ambassade de France et à l'Alliance française en Arabie saoudite.

Après avoir exploré Riyad, Alkhobar et AlUla, Alessandra a été séduit par le charme d'Al-Balad, la vieille ville de Jeddah.

Dessin de Joel Alessandra. L'artiste est connu pour son utilisation innovante du café et de l'aquarelle dans ses dessins (fournie)
La vieille ville de Jeddah, dessin de Joel Alessandra. L'artiste est connu pour son utilisation innovante du café et de l'aquarelle dans ses dessins (fournie)

«Cette partie de la ville de Jeddah est celle qui m'a le plus inspirée. On y ressent l'ambiance de l'époque où les pèlerins faisaient halte, nous percevons cette activité fervente, il y a une atmosphère de tradition séculaire toujours palpable», a déclaré Alessandra à Arab News.

L'architecture ancienne a été une riche source d'inspiration pour ses croquis, notamment les murs recouverts de patine et les portes complexes. Les dessins réalisés par M. Alessandra lors de son séjour à Djeddah visaient à capturer l'essence du passé et du présent vibrant d'Al-Balad.

Il a également organisé une performance en direct à Djeddah, où il a recréé des scènes d'Al-Balad, offrant aux spectateurs un aperçu de son processus artistique.

«Le sujet était une promenade improvisée dans Al-Balad, basée sur mes croquis de l'après-midi, que j'ai reproduits à l'aquarelle sur l'écran. Des scènes de vie dans la rue, des bâtiments des siècles passés, les minarets des mosquées des quartiers traversés», explique-t-il.

Pour Alessandra, les voyages servent de source constante d'inspiration. S'inspirant de ses expériences à travers l’Afrique, il explique que «c'est l'atmosphère et les habitants d'un pays qui façonnent ma façon de dessiner, c'est sur le terrain que je puise mon inspiration réelle».

Évoquant sa récente visite au Royaume, M. Alessandra a déclaré qu'il était impressionné par la scène culturelle florissante de l'Arabie saoudite et par l'enthousiasme de la jeunesse pour l'expression artistique.

La vieille ville de Jeddah, dessin de Joel Alessandra. L'artiste est connu pour son utilisation innovante du café et de l'aquarelle dans ses dessins (fournie)
La vieille ville de Jeddah, dessin de Joel Alessandra. L'artiste est connu pour son utilisation innovante du café et de l'aquarelle dans ses dessins (fournie)

Bien que les croquis d'Alessandra témoignent d'une profonde appréciation du patrimoine culturel de l'Arabie saoudite, il se garde bien de transmettre des messages explicites.

«Mon seul objectif est de communiquer l'émotion ressentie face à ce patrimoine culturel, architectural et historique incroyable et immensément riche. J'ai la chance de savoir dessiner et exprimer ainsi cette émotion à travers mes carnets de croquis et mes livres… J'espère que mes lecteurs y seront également sensibles», a-t-il déclaré.

Il a déclaré qu'AlUla l'avait laissé bouche bée.

«Il serait difficile d'oublier la fascination qu'AlUla a suscitée sur moi. Les tombes nabatéennes, le simple fait d'imaginer une vie animée là-bas, au milieu du désert, à une époque aussi lointaine, est tout simplement incroyable.

Imaginer que l'Empire romain ait poussé ses armées jusqu’à ces contrées lointaines est tout aussi fascinant.

Sans oublier la vieille ville avec ses rues ombragées et couvertes. C'est un véritable paradis qui inspire les créateurs», a-t-il ajouté.

Joel Alessandra (fournie)
Joel Alessandra (fournie)

L'année dernière, il s'est aventuré à faire des croquis dans les rues d'AlUla avec des étudiantes de l'école d'art locale.

«Ce moment reste gravé dans ma mémoire car ces étudiantes étaient attentives et désireuses de produire et apprendre à dessiner leur environnement. Je ne suis pas sûr d'avoir déjà rencontré une telle appétence chez les jeunes dans d'autres pays».

Son utilisation du café comme médium ajoute de la profondeur et de la richesse à ses œuvres, capturant les nuances des tons de peau et des paysages désertiques.

Pendant son séjour à Djeddah, il a animé des ateliers axés sur la francophonie, rassemblant des élèves de différentes écoles pour collaborer sur une œuvre de fiction à travers du texte et des dessins.

Dessin de Joel Alessandra (fournie)
Dessin de Joel Alessandra (fournie)

En impliquant des élèves de l'école française à un projet de livre de contes collaboratif, Alessandra a exploré le voyage fictif du voyageur musulman Ibn Battuta dans l'Arabie moderne. À travers l'écriture et le dessin, les élèves ont réimaginé les aventures d'Ibn Battuta en mêlant des éléments historiques et fantastiques.

«La quête d'une clé pour accéder à la porte du temps et permettre à Ibn Battuta de retourner à son siècle était très fascinante. C’était très amusant de voir comment les jeunes traduisaient cela graphiquement», a déclaré Alessandra.

En ce qui concerne son évolution en tant qu'artiste, M. Alessandra a souligné l’importance de la pratique constante, et a encouragé les artistes en herbe en disant : «Dessinez, dessinez et dessinez encore».

«Ayez toujours un carnet à dessin dans votre poche et entraînez votre main et votre esprit à chaque occasion. Que ce soit en attendant le bus, au café, ou pendant les publicités télévisées, profitez de chaque moment libre pour gribouiller dans ce carnet. Il n'y a pas d'enjeu, juste quelques lignes pour s'entraîner», a ajouté Alessandra.

Dessin de Joel Alessandra (fournie)
Dessin de Joel Alessandra (fournie)

L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".

 


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
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  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com