La France pleure Françoise Hardy, une de ses dernières icônes des sixties

La chanteuse française Françoise Hardy est photographiée à Paris, en novembre 1970. (AFP)
La chanteuse française Françoise Hardy est photographiée à Paris, en novembre 1970. (AFP)
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Publié le Mercredi 12 juin 2024

La France pleure Françoise Hardy, une de ses dernières icônes des sixties

  • «Comment te dire adieu», son standard de 1968, revient mercredi dans les titres de la presse et dans les hommages sur les réseaux sociaux
  • «L'élégance» de ses «chuchotements harmonieux résonnera pour toujours dans le cœur des garçons et des filles de tout âge», écrit le musicien Jean-Michel Jarre

PARIS: "Enorme tristesse", "voix singulière", "légende de la chanson française": la France pleure mercredi la disparition de Françoise Hardy, une de ses dernières icônes des sixties, annoncée la veille.

"Maman est partie": c'est par ces simples mots sur ses réseaux sociaux, avec une photo de lui enfant auprès de sa mère, que son fils Thomas Dutronc a officialisé la nouvelle tard mardi soir.

Cette disparition, à 80 ans, après avoir lutté contre un cancer apparu dès 2004, survient presque un an après celle de Jane Birkin (juillet 2023), autre icône des sixties.

"Comment te dire adieu", son standard de 1968, revient mercredi dans les titres de la presse et dans les hommages sur les réseaux sociaux.

"Comment lui dire adieu ?", a ainsi posté Rachida Dati, ministre de la Culture, saluant une "légende de la chanson française".

"Icône française, voix singulière à la tranquillité farouche, Françoise Hardy aura bercé des générations de Français pour qui elle restera ancrée dans des moments de vie", salue le Premier ministre Gabriel Attal.

"L'élégance" de ses "chuchotements harmonieux résonnera pour toujours dans le cœur des garçons et des filles de tout âge", écrit le musicien Jean-Michel Jarre. "Quelqu'un que j'aimais infiniment vient de partir", confie le chanteur Julien Clerc.

Un clin d'oeil à son hit instantané de 1962, l'année de ses 18 ans: plus de deux millions d'exemplaires vendus pour "Tous les garçons et les filles", que Françoise Hardy avait écrit et composé, fait rare à l'époque.

Françoise Hardy, icône pop malgré elle

Résumer Françoise Hardy, décédée à l'âge de 80 ans, à une idole des sixties ou à son couple-showbiz avec Jacques Dutronc ne suffit pas: voix délicate, mélancolie et allure androgyne en ont fait une icône pop, statut qu'elle réfutait.

Le succès de "Tous les garçons et les filles" (1962), alors qu'elle n'a que 18 ans, aurait pu l'enfermer dans la case "vedette yéyé". Mais sa modernité - silhouette élancée et moue timide sous cheveux longs et frange - en fait immédiatement une égérie, immortalisée à l'international par le photographe-star William Klein pour le magazine Vogue.

"For Françoise Hardy/At the Seine's edge/A giant shadow/Of Notre-Dame" lit-on sur la pochette d'"Another Side" de Bob Dylan, qui l'associe dès 1964 à la Seine et Notre Dame.

Filet de voix évanescent, caractère réservé, élégance parisienne: c'est la signature Françoise Hardy, qui inspirera les créateurs en tout genre, de la musique à la mode. A son corps défendant: "Quand j'entends prononcer le mot d'icône à mon propos, je trouve cela ridicule", dira-t-elle au quotidien Libération.

"J'aimais Suicide, le Velvet Underground, mais j'aimais vraiment Françoise Hardy et c'était un truc de fou pour l'époque, presque une provocation de dire ça", explique en 2019 Etienne Daho à l'AFP, revenant sur ses années 1980.

Dire que l'intéressée a toujours eu du mal à s'assumer devant un micro. "Chanter est quelque chose qui ne m'est pas naturel", livre-t-elle dans le documentaire d'Arte, "La discrète", titre idéal pour cette chanteuse fuyant le star-system.

Pourtant, dans le classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine américain Rolling Stone en 2023, elle est l'unique représentante de la France.

Idéal féminin pour Jagger

Mais son héritage va au-delà du champ musical. Leyla Neri, directrice de la mode à l'école The New School Parsons Paris, expose ainsi à l'AFP en 2016 l'influence des "Françoise Hardy, Jane Birkin" sur les podiums, avec des mannequins qui "ont commencé à sourire beaucoup moins, à être plus androgynes, à marcher plus droit".

Logique pour celle qui portait si bien André Courrèges ou Paco Rabanne. Mais incongru aux yeux de celle qui ne s'aimait pas. La faute à une grand-mère lui répétant qu'elle était "affreuse", "que jamais" elle ne plairait "à personne" (Libération). Les éloges ne manquaient pas pourtant.

"Quand Mick Jagger a dit que je représentais son idéal féminin, oh ! là, là... Cette phrase-là me sortait de mon image de jeune fille naïve au physique ingrat", commente-elle sur France Inter.

Les sixties en font donc une étoile. D'où venait-elle? Elevée avec sa sœur à Paris par une mère seule, issue d'un milieu populaire, cette solitaire a forcé son destin, entre la première guitare demandée à 16 ans et un passage au Petit conservatoire de la chanson de Mireille.

Elle poussera la porte de Vogue fin 1961 en se disant, peu confiante, qu'elle a plus de chances d'y être signée car elle ne trouve pas la maison de disque très regardante sur certains habillages sonores...

Dutronc, distance et complicité

Les succès s'enchaîneront, écrits par elle ou d'autres comme Serge Gainsbourg ("Comment te dire adieu"). Avec toujours ce peu d'appétit pour la lumière. "Moi personnellement je me passerais très bien de faire de la scène" (France Culture).

Côté vie privée, on retient sa relation avec le photographe Jean-Marie Périer puis Jacques Dutronc, qui deviendra son mari et avec qui elle aura un fils, Thomas, lui-même chanteur.

Mais l'histoire avec l'homme de sa vie aura un goût amer. "Dès notre rencontre, Jacques a mis des distances entre nous". C'est le thème de "Message personnel" (1973), tube écrit par Michel Berger. Avec Dutronc, ils vivront chacun à leur étage de leur immeuble parisien avant leur séparation.

Mais une réelle complicité les unit, même si le chanteur a refait sa vie en Corse. "Jacques a été, est toujours, l'homme de ma vie et notre lien me semble indestructible", confesse-t-elle à l'AFP en 2021.

Le cancer apparaît en 2004, prenant différentes formes qui lui font vivre un cauchemar. Françoise Hardy avoue à Paris Match en 2023 qu'elle veut "partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l'impossibilité de respirer".

"Laisser quelqu'un d'incurable avoir des souffrances insupportables jusqu'à ce que mort s'ensuive est inhumain", disait-elle à l'AFP en 2021.

Jagger, Bowie, Dylan 

Le décès de l'artiste ébranle la France ("C'est toute mon enfance", confie Gabriel Attal, "Vos chansons n'ont jamais cessé de m'accompagner", se désole le chanteur Patrick Bruel) mais résonne bien au-delà. Si Jane Birkin était l'Anglaise préférée des Français, Françoise Hardy fut la Française chérie des Anglo-Saxons.

Dans le classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine américain Rolling Stone en 2023, elle était l'unique représentante de la France.

Ecrit par Serge Gainsbourg, "Comment te dire adieu" sera repris, sur une rythmique dance, par Jimmy Somerville, l'ancien leader de Bronski Beat, vingt ans plus tard.

En 1994, le groupe Blur la convie sur son titre "To the end (La comédie)".

"C'est le temps de l'amour, le temps des copains, et de l'aventure...", chanson de 1962, surgit aussi dans la bande originale du film "Moonrise Kingdom" (2012) de Wes Anderson.

Pas étonnant, dès lors, de voir la légende du rap américain Chuck D (Public Enemy) rendre hommage à celle dont les disques ont fait le bonheur des "dénicheurs de rythmes aux Etats-Unis".

Françoise Hardy ne fut pas simplement une voix délicate ou la moitié d'un couple people intriguant qu'elle forma avec Jacques Dutronc.

Elle fut aussi l'ambassadrice d'une élégance française et pop à l'international, un "idéal féminin" pour Mick Jagger, figure fantasmée pour Bob Dylan ou David Bowie.

Dans les années soixante insouciantes, sa mélancolie tranchait. Son physique androgyne et sa retenue s'éloignaient des formes et de l'exubérance d'une Brigitte Bardot (89 ans aujourd'hui). Elle préfigurait les mannequins longilignes qui envahiront bientôt les podiums.

Paco Rabanne 

Egérie de mode sans avoir jamais voulu l'être, la chanteuse portera à merveille les robes à lamelles futuristes signées Paco Rabanne.

Sa frange (elle arborera plus tard une coupe à la garçonne) fait la une des magazines. L'artiste est d'abord photographiée en France par son petit ami de l'époque, Jean-Marie Périer, à l'international par le célèbre William Klein.

Sa grande histoire d'amour s'appelle ensuite Jacques Dutronc (81 ans aujourd'hui), qui vient alors lui aussi de secouer les charts avec "Et moi, et moi, et moi" (1966). Ils auront un enfant, Thomas, lui-même devenu chanteur.

Mais leur relation est source de désillusions en raison de la distance que met le dandy de la chanson française.

Cette vie conjugale douce-amère imprègnera toute son oeuvre, de "Message personnel", immense succès de 1973, composé avec Michel Berger, à "Personne d'autre", titre du dernier album éponyme en 2018.

Malgré leur séparation, sans divorce, une réelle complicité l'unissait toujours avec Jacques Dutronc.

Françoise Hardy, pour qui chanter n'était pas naturel, a rapidement abandonné la scène.

Cette férue d'astrologie, née sous le signe du capricorne, parlait sans détour de son cancer. Et de l'idée de la fin.

"La mort n'est que celle du corps, lequel est d'essence matérielle. En mourant, le corps libère l'âme qui est d'essence spirituelle. Mais il n'en reste pas moins que la mort du corps est une épreuve considérable et je l'appréhende autant que tout le monde", confiait-elle ainsi à l'AFP.


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com