Suisse: la moitié des hôtels et restaurants risquent la faillite

Une mouette passe devant la fontaine emblématique de Genève, connue sous le nom de «Jet d'eau», le 1er janvier 2021. (AFP)
Une mouette passe devant la fontaine emblématique de Genève, connue sous le nom de «Jet d'eau», le 1er janvier 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 10 janvier 2021

Suisse: la moitié des hôtels et restaurants risquent la faillite

  • Près de la moitié des entreprises suisses du secteur de la restauration et de l'hôtellerie risquent de faire faillite d'ici fin mars
  • Le gouvernement suisse va probablement prolonger cette semaine la fermeture des bars, des restaurants et des lieux de loisirs du pays jusqu'à la fin du mois de février

GENÈVE : Près de la moitié des entreprises suisses du secteur de la restauration et de l'hôtellerie risquent de faire faillite d'ici fin mars sans aide de l'Etat pour affronter les conséquences des restrictions imposées par la lutte contre la Covid-19, a averti dimanche la fédération représentative du secteur.

Le gouvernement suisse va probablement prolonger cette semaine la fermeture des bars, des restaurants et des lieux de loisirs du pays jusqu'à la fin du mois de février, avec l'espoir de faire reculer le nombre toujours élevé de cas de Covid-19 et de décès. Ces restrictions devaient initialement être levées le 22 janvier.

Mais « d’ici la fin mars, la moitié de tous les établissements de l'hôtellerie-restauration feront faillite s’ils ne reçoivent pas dès maintenant une indemnisation financière », avertit dans un communiqué GastroSuisse, la fédération de l'hôtellerie et de la restauration.

L'organisation, qui a interrogé environ 4.000 propriétaires de restaurants et d'hôtels, affirme que 98% d'entre eux ont déjà un besoin urgent de soutien financier. "L’existence de nombre d’entre eux s’en trouve même menacée s’ils ne reçoivent pas de l’argent maintenant", s'alarme le président de GastroSuisse, Casimir Platzer, cité dans le communiqué.

« Avant la crise, plus de 80% des établissements avaient de bonnes, voire très bonnes liquidités. En l'espace d'un mois, 80% des établissements se sont retrouvés dans une très mauvaise situation », déplore GastroSuisse.

En octobre, alors qu'une deuxième vague de contaminations prenait de l'ampleur, l'organisation avait « alerté sur les 100.000 emplois en péril », rappelle-t-elle. Au cours des deux derniers mois de 2020, près de 60% des établissements du secteur ont été contraints de réduire leurs effectifs, après une première série de licenciements au printemps, affirme-t-elle.

Sans intervention du gouvernement, une troisième vague de licenciements se profile, met en garde M. Platzer.

« GastroSuisse exige donc que le Conseil fédéral se montre courageux et indemnise financièrement l’hôtellerie-restauration immédiatement et sans complications », écrit la fédération.

L'USAM (Union suisse des arts et métiers), un syndicat représentant les petites et moyennes entreprises en Suisse, a pour sa part appelé dimanche le gouvernement à ne pas prolonger ou resserrer les mesures, avertissant qu'il s'agissait d'une « question existentielle » pour nombre de ses membres.

La Suisse qui compte 8,6 millions d'habitants enregistre actuellement environ 4 000 cas de Covid-19 par jour. Vendredi, elle recensait près de 476 000 cas et 7 545 décès depuis le début de la pandémie.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.