Les JO de Paris : une fête sportive géante, mais pas pour tous!

Des gendarmes français effectuent des contrôles de sécurité à côté du musée du Louvre, fermé à la circulation pour les piétons, les cyclistes et les véhicules par mesure de sécurité, à Paris, le 18 juillet 2024, quelques jours avant l'ouverture des Jeux olympiques de 2024. (Photo JOEL SAGET / AFP)
Des gendarmes français effectuent des contrôles de sécurité à côté du musée du Louvre, fermé à la circulation pour les piétons, les cyclistes et les véhicules par mesure de sécurité, à Paris, le 18 juillet 2024, quelques jours avant l'ouverture des Jeux olympiques de 2024. (Photo JOEL SAGET / AFP)
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Publié le Vendredi 19 juillet 2024

Les JO de Paris : une fête sportive géante, mais pas pour tous!

  • Les Parisiens se retrouvent dans l’obligation de limiter leurs déplacements au strict minimum pour s’éviter les tracas, d’ailleurs nombre d’entre eux ont décidé de fuir la capitale et d’élire provisoirement domicile à la campagne
  • Aujourd’hui en plus des dizaines de stations de métro fermés, la circulation des bus est déviée ou simplement suspendue, la majorité des ponts reliants les deux rives droites et gauche de la capitale sont interdits à la circulation

PARIS : À l’approche des jeux olympiques le déplacement à Paris s’apparente de plus en plus à un casse-tête. Que ce soit en voiture, à pied, à vélo ou en métro, chaque déplacement doit être préparé minutieusement à l’avance pour être certain d’arriver à destination.

Les restrictions de la circulation sont innombrables et variées à tel point que même les chauffeurs de taxi on du mal à s’y retrouver. Nombreux parmi eux ont décider d’arrêter de travailler pendant la durée des jeux pour s’éviter les complications de la circulation et le stress qu’elles génèrent.

Erwan, chauffeur de taxi depuis plus de 15 ans connait Paris dans ses moindres recoins, pourtant il assure qu’il n’a jamais connu au cours de sa carrière autant de difficultés à transporter ses passagers.

Pour cela et malgré le manque à gagner, il a choisi de prendre des vacances prolongées à cause de la pénibilité de son métier dans cette période, « le nombre des courses quotidiennes se réduit comme peau de chagrin » dit-il et souvent dans une même journée il se retrouve coincé jusqu’à 45 minutes avec ses passagers dans certains endroits de la capitale.

Le même stress s’empare des usagers qui se retrouvent dans certains cas obligés de combiner les moyens de transport lors d’un même déplacement, de façon à faire un segment de trajet en métro et un autre à pied ou à vélo.

Les Parisiens se retrouvent dans l’obligation de limiter leurs déplacements au strict minimum pour s’éviter les tracas

Depuis que la capitale est quadrillée en zones rouges, grises et autres, des dizaines de stations de métro sont devenues impraticables, de même que des voies ou l’accès est totalement interdit sauf aux riverains, d’autres où on peut accéder uniquement en taxi et d’autres encore où on ne peut accéder qu’à pieds ou à vélo.

Les Parisiens se retrouvent dans l’obligation de limiter leurs déplacements au strict minimum pour s’éviter les tracas, d’ailleurs nombre d’entre eux ont décidé de fuir la capitale et d’élire provisoirement domicile à la campagne ou dans d’autres villes du pays.

Tel est le cas de Jean, kinésithérapeute qui a fermé son cabinet parisien dès la fin du mois de juin, pour s’installer dans sa résidence secondaire en Bretagne, « laissant Paris à sa folie olympique » selon ses dires.

Ses patients ont été dirigé vers un autre cabinet de kinésithérapie où opère un de ses collègues plus téméraire, qui a fait le choix de rester dans la capitale.

Ruiz, est coiffeur à Paris, mais habite dans la proche banlieue de Champigny, le trajet entre son lieu de résidence et son salon de coiffure lui prend de plus en plus de temps depuis que la circulation est restreinte dans la capitale.

Sa clientèle subissant également les mêmes contraintes est de moins en moins fidèle aux rendez vous, il considère donc qu’il est préférable pour lui de baisser le rideau jusqu’à début septembre.

Ces restrictions ont commencé à s’appliquer dès le mois de juin, et montent progressivement en puissance à l’approche des jeux qui se déroulent du 26 juillet au 11 août.

Cette période indique-t-il « me rappelle étrangement le sinistre confinement », pendant la pandémie de Covid-19, « mais en moins long heureusement » se félicite-t-il.

Ces restrictions ont commencé à s’appliquer dès le mois de juin, et montent progressivement en puissance à l’approche des jeux qui se déroulent du 26 juillet au 11 août.

Aujourd’hui en plus des dizaines de stations de métro fermés, la circulation des bus est déviée ou simplement suspendue, la majorité des ponts reliants les deux rives droites et gauche de la capitale sont interdits à la circulation, et des avenues centrales entières sont condamnées.

D’ailleurs Paris n’offre plus à ses habitants et à ses visiteurs étrangers le même visage, des constructions éphémères et des installations sportives envahissent son centre, ainsi que les « fans zones » avec leur multitude d’écrans géants pour permettre aux amateurs des sports olympiques, de suivre le déroulement des compétitions.

Souvent décrite comme une ville musée avec ses monuments majestueux et ses bâtiments finement sculptés en pierre de taille, le charme de ses grandes places et artères est étouffé par des grillages, des barrières métalliques, des gradins en bois et autres accessoires nécessaires aux différentes compétitions olympiques.

Le 26 juillet, jour de l’ouverture des jeux olympiques la vie dans Paris sera presque figée.

Le défilé des athlètes olympiques qui se déroulera ce jour là sur la seine, avec la parade d’une centaine de bateaux, traversera paris de bout en bout du pont d’Austerlitz jusqu’au pont d’Iéna pour se disperser au niveau du Trocadéro.

Selon la préfecture de police de Paris, 44 milles grillages d’une hauteur de 2 mètres ont été installé le long des quais de la seine pour assurer la sécurité de 300 milles spectateurs environ, pendant la cérémonie d’ouverture et les épreuves prévues sur routes.

Là aussi ces dispositions nuisent à des centaines de commerces, cafés, restaurants et même musées ou sites touristiques imposant un ralentissement de leurs activités ou même une fermeture forcée.

Avec un coût estimé à 8,8 milliards d’Euros, dont la moitié pour la construction du village olympique et des installations la mairie de Paris et les autorités françaises, souhaitent que les jeux de 2024 restent dans les annales comme une fête géante de l’olympisme.

Une fête qui n’a pas l’air d’en être une pour tout le monde.


Laurent Wauquiez dépose une proposition de loi pour interdire le voile aux mineures

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  • Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public
  • Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier

PARIS: Le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a déposé lundi une proposition de loi pour interdire aux mineures de porter le voile dans l'espace public, mais son examen rapide semble peu probable et sa constitutionnalité mise en doute par des juristes.

M. Wauquiez veut interdire "à tout parent d'imposer à sa fille mineure ou de l'autoriser à porter, dans l'espace public, une tenue destinée à dissimuler sa chevelure", selon l'article unique de sa proposition de loi.

Il s'appuie notamment sur un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement et publié en mai dernier, relatant l'augmentation "massive et visible du nombre de petites filles portant le voile".

Il estime que "le voilement de jeunes filles" heurte les principes républicains "les plus fondamentaux", tels que la "protection de l'enfant", "la liberté de conscience" et "l'égalité entre les hommes et les femmes".

Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public.

Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier.

En outre, des professeurs de droit public interrogés par l'AFP émettent de sérieuses réserves quant à la conformité avec la Constitution de cette proposition déjà formulée, tout en la circonscrivant aux moins de 15 ans, par le patron des députés macronistes Gabriel Attal en mai - même si celui-ci n'avait pas déposé de texte.

Pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, elle n'a "aucune chance d'être conforme", rappelant que la loi sur la dissimulation du visage que son texte vient modifier a un motif de "sécurité à l'ordre public" et ne "vise aucune religion en particulier".

Or, M. Wauquiez cible très clairement le voile islamique dans l'espace public, contrevenant "au principe de liberté de religion", ajoute l'enseignante.

Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’Université de Lille, se dit également "très réservé".

Bien que le texte se heurte au principe de liberté religieuse, Laurent Wauquiez justifie sa démarche par la "préservation des droits de l’enfant", ce qui est "assez habile", reconnaît-il, mais insuffisant pour garantir sa conformité constitutionnelle.

Assimiler le port du voile par une mineure à "une forme d’asservissement" reste juridiquement fragile. "Incontestablement, une fillette de 9 ans pourrait le faire par mimétisme ou sous l'effet d’une instrumentalisation", observe-t-il. "Mais une adolescente de 16 ans peut davantage le porter par conviction personnelle."

Il rappelle par ailleurs que l’interdiction de dissimulation du visage est justifiée par des raisons de sécurité, avec la nécessité de pouvoir "identifier les personnes", un raisonnement difficilement transposable au fait de se couvrir la chevelure.


Quatre associations musulmanes portent plainte contre un sondage Ifop

Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
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  • Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop
  • Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021

PARIS: Quatre associations du culte musulman ont porté plainte lundi pour dénoncer le manque d'objectivité supposé d'un sondage Ifop sur le rapport des fidèles à l'islam, ont annoncé leurs avocats à l'AFP.

Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop "Etat des lieux du rapport à l'islam et à l'islamisme des musulmans de France".

Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021.

Ce sondage "viole le principe d'objectivité posé par la loi du 19 juillet 1977 relative à la publication et la diffusion des sondages d'opinion", se "fonde sur des questions orientées" et se "focalise sur des résultats minoritaires mis en avant à des fins polémiques", accusent les avocats Mes Raphaël Kempf et Romain Ruiz, dans un communiqué.

Selon eux, le sondage distille "le poison de la haine dans l'espace public", renforçant "les amalgames".

Contacté par téléphone, François Kraus, directeur du pôle politique/actualités de l'Ifop, a indiqué qu'il répondrait à l'AFP par écrit, ce qu'il n'avait pas fait dans l'après-midi.

Le CFCM avait déjà dans un communiqué vendredi déploré "une nouvelle mise à l’index des citoyens français de confession musulmane et de leurs pratiques religieuses", avec des analyses et données "contestables".

L'enquête Ifop, basée sur un échantillon de 1.005 personnes de religion musulmane, a été commandée par le média confidentiel "Ecran de veille", qui se présente comme "le mensuel pour résister aux fanatismes".

L'attention médiatique et politique s'est beaucoup focalisée sur le sous-échantillon des 15-24 ans, constitué de 291 personnes, et révélant une forte pratique (87% se considèrent religieux, 67% disent prier "au moins une fois par jour", 83% font le ramadan)

François Kraus écrit dans sa conclusion sur le site de l'Ifop que "cette enquête dessine très nettement le portrait d'une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste".

Le sondage a provoqué de vives réactions, l'extrême droite y voyant un signe d'"islamisation", tandis que des représentants de la communauté musulmane ont regretté "une stigmatisation".

"A mal poser les questions, on finit toujours par fabriquer les peurs qu’on prétend mesurer", affirmait dans son billet hebdomadaire le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz.

Le politiste Haouès Seniguer qualifie pour sa part de raccourci "grossier et réducteur" l'idée, sous-jacente selon lui au sondage, qu'une observance stricte de l'islam soit la porte d'entrée mécanique vers l'islamisme.


Macron invité de RTL mardi matin

 Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
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  • Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat Français a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine
  • Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire

PARIS: Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué.

Le président de la République sera notamment interrogé sur la situation internationale, alors qu'une nouvelle réunion de la "coalition des volontaires" au soutien de l'Ukraine est prévue mardi en visioconférence.

Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine.

M. Macron sera aussi interrogé sur "les menaces qui pèsent sur la France", selon le communiqué de RTL.

Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire.