Trump repart en campagne contre un Biden ultra fragilisé

Nul doute que les agents du Secret Service, police d'élite chargée de sa protection, auront vérifié deux fois plutôt qu'une les mesures de sécurité sur place. (AFP)
Nul doute que les agents du Secret Service, police d'élite chargée de sa protection, auront vérifié deux fois plutôt qu'une les mesures de sécurité sur place. (AFP)
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Publié le Samedi 20 juillet 2024

Trump repart en campagne contre un Biden ultra fragilisé

  • Une semaine exactement après les tirs qui l'ont visé, le républicain met le cap sur l'Etat du Michigan, pour un meeting dans la ville de Grand Rapids
  • Nul doute que les agents du Secret Service, police d'élite chargée de sa protection, auront vérifié deux fois plutôt qu'une les mesures de sécurité sur place

MILWAUKEE: Renforcé par l'effet rassembleur d'une convention d'investiture qui l'a vu obtenir le soutien complet du Parti républicain, Donald Trump reprend samedi sa campagne en pleine confiance, dans un contraste frappant avec son rival Joe Biden, fragilisé comme jamais.

Une semaine exactement après les tirs qui l'ont visé, le républicain met le cap sur l'Etat du Michigan, pour un meeting dans la ville de Grand Rapids.

Nul doute que les agents du Secret Service, police d'élite chargée de sa protection, auront vérifié deux fois plutôt qu'une les mesures de sécurité sur place, après la tentative d'assassinat perpétrée contre le milliardaire lors de son précédent meeting, en Pennsylvanie.

Biden sous pression 

A l'heure où le candidat sera accueilli avec ferveur par les militants rassemblés, comme il l'a été tout au long de la convention républicaine de Milwaukee, M. Biden poursuivra lui sa convalescence dans sa résidence privée du Delaware, dans l'est du pays.

Souffrant du Covid, le chef de l'Etat âgé de 81 ans est acculé par les appels dans son propre camp à se retirer de la course présidentielle, en raison des questions lancinantes sur son acuité mentale et sa forme physique.

D'après le Washington Post, Joe Biden a même perdu le soutien de l'ancien président démocrate Barack Obama, qui l'aurait invité à "sérieusement évaluer la viabilité de sa candidature".

Les pressions des plus hauts cadres du parti se font encore par le biais de propos rapportés, relayés par des sources anonymes dans la presse. Mais une vingtaine d'élus démocrates sont déjà sortis du bois, appelant explicitement Joe Biden à abandonner la course.

L'un des derniers en date: Jon Tester, sénateur du Montana, qui a appelé à l'organisation d'une convention ouverte du Parti démocrate pour lui choisir un remplaçant, en août.

Résultat, certains pensent désormais que la question n'est plus de savoir si Joe Biden va jeter l'éponge, mais plutôt quand.

Ralliement des républicains 

Un retrait de Joe Biden pourrait toutefois déstabiliser les républicains, qui seraient alors obligés de revoir toute leur stratégie électorale, qu'ils ont longuement détaillée durant leurs quatre jours de convention à Milwaukee.

Le camp Trump a jusqu'ici placé l'état de forme du président démocrate au coeur de sa campagne et a multiplié les publicités électorales mettant en scène un Joe Biden gaffeur, bégayeur, ou qui trébuche.

Sacré par son parti cette semaine, Donald Trump s'est pourtant gardé jeudi soir d'attaquer Joe Biden sur sa santé, lors de son allocution d'une heure et demie venant conclure la convention.

Car il aurait sans doute fort à perdre avec un départ de son rival octogénaire: tous ces arguments pourraient subitement se retourner contre lui si l'actuelle vice-présidente Kamala Harris, 59 ans, venait à être opposée à l'homme de 78 ans.

La campagne "ne changera pas fondamentalement", a cependant balayé Jason Miller, un des plus proches conseillers de Donald Trump, dans un entretien à l'AFP.

"Que cela soit Joe Biden, Kamala Harris, ou un autre démocrate de la gauche radicale, ils sont tous responsables de la destruction de notre économie et du délitement de nos frontières".

Autant d'arguments sur lesquels Donald Trump a donc mis l'emphase lors de cette convention qui s'est révélée être un succès retentissant pour le grand patron de la droite américaine.

Le candidat a en effet obtenu un ralliement clair des ténors du parti, y compris de ses anciens rivaux, sans une seule fausse note pour cette grand-messe républicaine, censée l'avoir placée directement sur la trajectoire de la Maison Blanche.

Sa campagne est de surcroît renforcée par la présence d'un jeune colistier, J. D. Vance, un trumpiste pur et dur qui pourrait lui attirer des voix précieuses dans certains Etats clés.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.